« Aucun programme ne te prépare au challenge continu et à l’intensité du rythme d’apprentissage », avoue d’emblée Sonia. Ce n’est pas un secret, il faut avoir des nerfs d’acier pour compléter un doctorat en médecine. Cet engagement de longue haleine requiert au minimum six années d’études en plus d’impliquer de nombreux sacrifices et une bonne gestion de son emploi du temps, qu’elle gère précisément dans un calendrier synchronisé avec son ordinateur et son téléphone. Outil précieux dans lequel elle note tout, même ses heures de sommeil.
Ne pas renoncer à ses passions
Mais pas question de renoncer à ses nombreuses passions. Entre les longues heures consacrées à l’étude, son implication au sein de l’association étudiante et son emploi de chercheure à temps partiel, Sonia trouve le temps d’entraîner l’équipe de cheerleading de la Faculté et d’aller à ses répétitions de violon. « Je crois qu’il est important de garder un équilibre entre sa vie étudiante et sa vie personnelle. »
Pour cela, il faut savoir faire des choix et les assumer. « Je dois parfois refuser certaines invitations pour des soirées entre amis », ajoute-t-elle.
Sonia reconnaît avoir eu des baisses de motivation, ce qui est normal. Lorsque cela se produit, sa stratégie est de se remémorer pourquoi elle désirait devenir médecin. « Je veux aider les autres et faire une véritable différence dans leurs vies. »
Échanger avec ses pairs
Étant donné que les études en médecine sont très intenses, Sonia conseille de trouver des collègues d’études avec qui échanger librement. Comme ces derniers vivent la même réalité, il est plus facile pour eux de comprendre le niveau élevé d’engagement que demandent des études en médecine.
« Il y a toujours un collègue de classe à qui je peux parler et c’est de cette façon qu’on se motive entre nous. Il y a énormément d’entraide au sein de ma cohorte et tout le monde s’encourage à persévérer et à travailler plus fort. On a une excellente dynamique de groupe ».
Contrairement à ce que plusieurs peuvent penser, il y a beaucoup d’entraide entre tous les étudiants. « Chacun doit se battre pour entrer dans sa spécialité, mais ça pousse tout le monde à travailler plus fort, à s’améliorer. C’est une compétition qui est très saine! »
Se préparer financièrement
Sonia est consciente que le doctorat en médecine requiert une bonne planification financière, car les années d’études sont nombreuses, d’où l’importance de bâtir un plan et un budget.
Sonia savait que son horaire ne lui permettrait pas d’avoir un emploi étudiant typique. « J’ai donc passé plusieurs étés à travailler avant d’entamer mes études en médecine. Ça m’a permis de mettre des sous de côté. »
Outre le fait d’épargner, Sonia a aussi pris la décision de rester chez ses parents.
« Je n’ai pas de grosses dépenses et mon emploi à temps partiel, en recherche, me procure un peu d’argent. »
Sonia a également postulé à des programmes de bourses. Elle a réussi à décrocher quelques bourses de recherche qui lui fournissent un revenu additionnel.
Ne jamais oublier sa chance
Comme la médecine est un domaine d’étude très contingenté, Sonia n’oublie jamais la chance qu’elle a d’évoluer dans un milieu qui la passionne, même si elle a travaillé très fort pour y arriver.
Ce qui la fait vibrer, c’est l’abondance de connaissances qu’elle est en train d’acquérir. « Le rythme d’apprentissage théorique est ultrarapide et, d’un point de vue extérieur, ça peut sembler fastidieux, mais lorsque je pense à tout ce que j’ai appris, je sais que l’effort en vaut le coup ».
Le niveau de stimulation intellectuelle et l’aspect humain associés à son domaine d’études sont vraiment ce qui allume Sonia, car c’est en développant des connaissances théoriques qu’elle développera de bonnes relations avec ses patients.