Nos capsules : Impact économique 

Les actualités économiques de l’heure, démystifiées. C’est le rendez-vous que proposent nos experts Stéfane Marion et Denis Girouard.

L'impact de la hausse des taux d'intérêt se fait sentir

5 septembre 2023       Transcription

  • Dans cette capsule : Le coût des commodités | Les faillites d'entreprise se multiplient | Taux d'épargne des consommateurs

Les baisses de taux ne sont pas pour demain

9 août 2023       Transcription

Dans cette capsule : Performance des marchés | Inflation | La courbe inversée des taux | Immobilier

Le rendement des liquidités dépasse celui des bénéfices

4 juillet 2023        Transcription

  • Dans cette capsule : Les performances du marché | Rendement des liquidités et bénéfices | Bas cyclique du secteur manufacturier | Décélération de la consommation | Le taux directeur
  • Comment va l'économie de l'autre côté de la frontière? Stéfane Marion et Denis Girouard survolent l'activité économique du côté des États-Unis. Ils abordent notamment les performances du marché et le rendement des liquidités. Finalement, est-ce qu'on verra une nouvelle hausse du taux directeur?

La campagne de resserrement reprend

8 juin 2023        Transcription

Dans cette capsule : Hausse de taux | Inflation | Croissance démographique canadienne  | Marchés boursiers | Situation économique canadienne

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Les petits détails pour tout savoir

Bienvenue à Impact économique l'édition du 5 septembre 2023. Comme à l'habitude, nous avons plusieurs sujets à aborder avec vous aujourd'hui. Stéfane, léger retour sur le mois d'août en termes de performance de nos actifs financiers. Tu étais légèrement un petit peu, je ne dirais pas défaitiste, mais tu disais que le mois d'août pourrait être difficile. Effectivement, il a été difficile.

Oui, puis Denis, le trimestre n'est pas terminé mais le mois d'août a été difficile. On parle d'une contraction 2% au niveau mondial, mais ce qu'on remarque c'est qu’il n’y a aucun indice qui a donné une performance positive au mois d’août. C'est vrai que le trimestre à date demeure légèrement en territoire positif, au niveau mondial, mais pas pour tous les indices. Mais les choses –

Toi tu es légèrement optimiste.

Oui, mais les choses se compliquent quand même là, Denis pour les prochains mois je pense.

Oui, difficile. Puis on le voit un peu aussi avec l'écart qui existe entre le S&P 500 et puis les indices boursiers canadiens, il y a quelque chose qui te chicote là-dedans.

Oui, il y a un engouement au niveau des États-Unis, puis malgré la correction à laquelle on a assisté au mois d'août, il n'en demeure pas moins que le marché se transige à près de 18 fois les bénéfices prospectifs. Alors qu'au Canada, on est plus conservateur, l'économie est plus chancelante. L'écart de valorisation entre le Canada et les États-Unis est presque historique là. Donc on n’a peut-être pas fini de corriger aux États-Unis non plus.

Mais ce qu'on attribue encore cet écart-là aux titres de technologie ou c'est plus toute l'économie qui se comporte bien? Mais c'est vrai qu'en partie le secteur de la techno a aidé à doper les multiples. Cela étant dit, Denis l'histoire de cet été aux États-Unis, c'est qu'il y a une expansion de multiples, et dans la techno et dans les titres qui ne sont pas de la technologie là, plus traditionnels.

Et puis cet écart là, ça dit quoi là toi présentement? Est-ce que tu as des craintes, vis à vis ça?

Moi je pense qu'au niveau du potentiel baissier, je pense qu'il est plus grand aux États-Unis dans un contexte de valorisation beaucoup plus élevé, beaucoup plus grande.

Et quand on compare risque et rendement avec les titres à revenu fixe, tout ça là, tu compares ça comment?

C'est parce que c'est l'autre façon de regarder le potentiel baissier aux États-Unis. Si on regarde le rendement sur une obligation en rendement réel aux États-Unis, le taux est autour de 2%, Denis. Le rendement sur les bénéfices du S&P 500, c'est autour de 6%. Donc historiquement, lorsqu'on investit à la bourse on regarde entre le risque qu'on prend pour investir la bourse versus au niveau obligataire. Or l'écart, la prime de risque est la plus basse depuis 2003. Donc investir en bourse à ce moment ci faut être plutôt optimiste par rapport aux perspectives économiques des prochains mois.

Si on revient dans le passé, quand on a eu des écarts aussi serrés, est-ce que ça a été - on a vu la portion d'une baisse des indices boursiers tout de suite après?

On a assisté à une compression des multiples justement pour corriger cet écart de valorisation.

Et puis qu'en est-il de l'épargne aux États-Unis? On sait que l'économie quand même va relativement bien. Les données économiques au 3e trimestre n'ont pas été si mauvaises que ça.

Donc c'est l'économie qui a dopé la bourse aux États-Unis au cours des dernières semaines. Puis c'est vrai que la consommation était bonne, sauf que ça s'est fait au niveau de l'épargne Denis. Donc les gens sont obligés de puiser dans leur épargne pour soutenir la consommation. Puis on assiste présentement aux États-Unis avec - on se retrouve avec un taux d'épargne qui est en deçà de 4%, c'est 2 fois moins qu'avant la pandémie. Donc clairement, les ménages semblent être stressés par la hausse des taux. Ça impacte aussi leur profil de consommation. Puis là ils sont en train de désépargner. Donc je ne peux pas stimuler ma consommation de façon excessive avec une épargne aussi basse qu'elle est présentement.

Est-ce que c'est historiquement un bas? On a déjà vu plus bas à la toute fin de la grande crise financière 2008-2009. On était autour de 2% Denis, mais c’étaient des niveaux extrêmement stressés, donc 4% c'est historiquement bas quand même là.

Donc à ce niveau-ci, est-ce que ça nous laisse présager vraiment une économie qui va ralentir, donc un ajustement de tout ce qui est équité aux États-Unis?

Bon, moi je pense que les dépenses de consommation, donc la croissance de l'économie, sera beaucoup moins vigoureuse au 4e trimestre.

Donc on a parlé du consommateur. Maintenant, si on parle du secteur corporatif.

Oui, mais il n’y a pas juste les consommateurs qui sont impactés par la hausse des taux d'intérêts, Denis, il y a aussi au niveau du secteur corporatif. Puis ce qu'on remarque, c'est que les faillites de compagnies listées en bourse ou qui émettent des obligations corporatives, on parle de 400 faillites dans les 7 premiers mois de l'année. Donc on ne parle même pas des petites entreprises là, mais 400 faillites, on rejoint le sommet qu'on avait vu pendant la pandémie ou même en 2010, Denis. Sauf qu'à cette époque-là, les taux d'intérêt étaient à 0%. Ce que ça me présage, c'est qu'avec les taux où ils sont présentement, il y a fort à parier que les faillites vont continuer d'augmenter aux États-Unis dans les prochains mois.

Donc ce n’est pas de bon augure. C'est de bon augure pour ralentir l'inflation, par contre l'inflation ralentit parce que l'économie va ralentir. Puis il y a toujours un risque de récession aux États-Unis.

Toujours.

Mais qu'en est-il? On a vu les chiffres de chômage vendredi dernier aux États-Unis, qu'est-ce qui se passe de ce côté-là? C'est un sujet favori qu'on a ici.

Le chômage est à la hausse, par le taux de chômage à 3.8% qui demeure historiquement bas. C'est vrai que l'emploi est encore - création d'emplois positifs, sauf que Denis, avec les faillites entreprises qui se concrétisent il y a un changement au niveau de la gestion des effectifs puis même si l'emploi était en croissance au mois d'août, on remarque que l'emploi à temps plein lui a subi une contraction de plus de 500,000 personnes. Et ça, c'est un gros chiffre, et ça, ça suppose, ça présage aussi que la consommation va être moins vigoureuse au cours des prochains mois aux États-Unis.

Tout ça avec un taux d'épargne bas, donc c'est difficile de penser que l'économie va croître à la vitesse qu'on croyait, donc les taux d'intérêt commencent à prendre effet là.

Ce n’est pas terminé Denis l'impact des taux d'intérêt, puis c'est pour ça qu'on veut être prudent par rapport aux perspectives de croissance des bénéfices, puis aussi de dire aux gens que ça pourrait être anémique en termes de croissance économique au cours des prochains trimestres.

Si on vient au Canada, on a eu quand même des surprises au niveau de la croissance économique.

Oui, au Canada, on le voit aussi qu'il y a un impact sur la hausse des taux d'intérêts. 2e trimestre négatif au cours des 3 derniers. C'est une mauvaise séquence Denis, la consommation était faiblette. L'investissement des entreprises n’était pas vraiment au rendez-vous, on a encore assisté à une contraction de l'investissement dans le secteur résidentiel alors que la croissance de la population croit à une vitesse folle. Tout ça pour dire que c'est un trimestre qui devrait mettre les freins à des hausses de taux au Canada, donc je ne pense pas que la Banque du Canada va oser monter les taux.

Donc là tu fais une prédiction face à demain, parce qu'on sait que c'est demain la hausse.

Faut en faire une à tous les jours une prédiction, Denis. Mais dans ce cas-là je pense que ça serait mal avisé pour la Banque du Canada de majorer ses taux alors que l'économie canadienne semble chancelante.

Donc, malgré tout l'aspect un peu négatif de ce qu'on a décrit là au niveau de l'activité économique, tu penses que les taux d'intérêt ont probablement fini d'augmenter, en tout cas ici, avec ce qu'on voit là, ça serait difficile que la banque du Canada augmente les taux demain et puis même pour un avenir proche là. Est-ce que ça change ton scénario?

Non, nous on avait toujours pensé que les baisses des taux d'intérêt n'auraient pas lieu cette année. En fait, ils vont avoir lieu plutôt l'année prochaine à ce moment-ci du cycle donc l'inflation décélère, mais pas très rapidement. Donc les banques centrales, la bonne nouvelle c'est qu'elles ont fini de monter les taux, pour les baisses de taux, il va falloir être un petit peu plus patient. Je pense que c'est une histoire pour 2024.

Excellent. Mais maintenant il y a les commodités, eux continuent d'augmenter et spécialement le pétrole.

Oui, il y a peut-être un aspect géopolitique là-dedans, Denis, à ne pas négliger. L'autre chose, c'est que le secteur énergétique au Canada fait bien dans le trimestre, croissant de 10%. Puis j'ai constaté qu'il y a beaucoup de mésinformation récemment par rapport au fait que le Canada subventionne trop son secteur énergétique par rapport aux autres. Je veux juste dire que la remontée du secteur énergétique au Canada n'est pas tributaire des subventions à l'énergie parce que selon le Fonds Monétaire International qui a publié une excellente étude - comparaison internationale devrais-je dire, la semaine passée, fait étant que le Canada, c'est le pays qui subventionne le moins son secteur énergétique du G20. Donc, alors que le Mexique et les États-Unis, qui sont nos partenaires commerciaux de choix, l'accord de libre-échange, eux, augmentent leurs subventions au niveau énergétique. Donc le Canada n’est pas le pays qui fait le pire en ce sens-là. Donc je pense qu'il faudrait être prudent dans la façon dont on analyse notre secteur énergétique qui peut aider la transition énergétique mondiale, d'autant plus qu'il est moins subventionné que les autres.

Donc ça laisse plus d'argent à faire la transition.

Moi je pense qu’on ne doit pas négliger le rôle que le Canada peut jouer au niveau de la transition énergétique en utilisant ces ressources énergétiques qui sont moins subventionnées qu'ailleurs.

Donc c'est un peu moins de désinformation par rapport à tout ce qu'on lit sur l'implication des subventions gouvernementales au Canada. Ce n’est pas ta charte en plus.

Non, on présente les faits Denis, ce sont les faits. Tel qu'établi par le Fonds Monétaire International qui, je ne pense pas, a un agenda pro Canada.

Sur ça, merci Stéfane. Merci de toutes ces indications là et merci à vous tous d'avoir participé à Impact économique. J'espère que ces quelques informations vont vous aider dans vos scénarios d'investissement pour les prochaines semaines. On se revoit en octobre. À bientôt. Merci.

Bonjour et bienvenue à la capsule économique du mois d'août 2023. Aujourd'hui encore une fois, plusieurs sujets à vous parler. Le premier, un bref rappel sur les performances boursières. On va revenir encore une fois sur l'inflation, la courbe de terrain inversée et à la toute fin, sur l'immobilier. Stéfane. Qu'arrive-t-il avec le marché boursier là depuis le mois d'août c'est un départ un petit peu lent.

C'est un début de mois, Denis, on est très tôt dans le mois mais il n’en demeure pas moins qu'au niveau mondial tous les principaux indices boursiers affichent des baisses. Le trimestre demeure positif année à date de Denis, mais il n’en demeure pas moins qu’il semble avoir une certaine perte d'élan au niveau de la bourse.

Mais c'est encore très bon depuis le début de l'année.

Oui, c'est vrai que tous les indices affichent une performance positive depuis le début de l'année. Puis je pense Denis ça, cela reflète les meilleures nouvelles qu'on a constaté au niveau de l'inflation. Puis là on peut le voir au niveau tant canadien qu'américain. Mon Dieu, ça fait longtemps que l'inflation n’était pas retombée en deçà de 3%.

Rapidement.

Oui, puis donc les marchés ont carburé avec l'espoir que les hausses de taux tirent à leur fin parce qu'il y en a quand même eu encore cet été.

Mais est-ce qu'on a enlevé cette inflation-là excédentaire rapidement et ce qui est à venir va prendre un peu plus de temps, ou un peu plus difficile.

Il pourrait y avoir un impact Denis, mais pour le moment une chose est certaine, la bourse demeure en territoire positif depuis le début de l'année dans un contexte d'expansion de multiples. Donc, malgré un vent d'incertitude par rapport à l'économie, parce que les hausses de taux ont fait en sorte que les courbes de taux d'intérêt se sont inversées et là on se retrouve dans une situation où jamais auparavant la bourse américaine s'est transigée à plus de 20 fois les bénéfices prospectifs, avec une courbe aussi inversée qu'elle l'est présentement.

Donc on a anticipé quand même des baisses de taux rapides à venir dans un contexte où, même si les courbes sont inversées, le marché boursier a continué à bien faire, mais aussi commencent à s'essouffler. Donc, pendant combien de temps on peut voir cette courbe inversée là ? Est-ce que ce qu'on voit présentement est unique ou on l'a vu dans le passé ?

La question est intéressante. Puis en fait historiquement une courbe inversée, c'est prémonitoire d'un ralentissement économique notable, donc je vais dire le gros mot, « récession » Denis, parce que là c'est la 11e inversion de la courbe des taux d'intérêt depuis le milieu des années 60. Or 8 des 10 fois précédentes se sont soldées par une récession aux États-Unis. Donc encore une fois, le marché espère voir un atterrissage en douceur. Le message que j'ai pour les gens aujourd'hui, Denis, c'est que l'atterrissage en douceur c'est l'exception, ce n’est pas la règle donc il faut être prudent pour les prochains mois parce que là on rentre dans une fenêtre où ça fait maintenant 9 mois que la courbe des taux d'intérêt est inversée aux États-Unis. Historiquement, 10 mois, on constate un ralentissement économique très important, donc c'est à voir pour les prochaines semaines.

Mais en même temps, on voit cette inflation-là qui diminue rapidement, une courbe qui demeure inversée. Mais aussi on a une croissance des salaires incroyables aux États-Unis. Il y a plusieurs variables qui vont en contresens ici là.

Oui, mais pour espérer cet atterrissage en douceur de l'économie américaine, il faut que la Banque centrale soit en mesure de baisser ses taux rapidement, donc peut-être même d'ici la fin de l'année. Or l'enjeu auquel on doit faire face Denis, c'est que présentement, c'est que le taux de chômage est à un bas historique aux États-Unis autour de 3.5%, qui puisait l'inflation salariale, qui est autour de 5% donc, on est presque 2 fois plus élevé qu'au niveau pré pandémique. Donc dans ce contexte-là, tu peux peut-être éviter des hausses de taux supplémentaires, mais les baisser rapidement, c'est plus complexe.

Donc on pourrait retarder les baisses de taux dans le cycle si jamais on voyait que ces hausses de salaire-là, commencerait à diminuer. Parce qu'en même temps, au niveau manufacturier on produit moins.

Oui, c'est vrai, puis il ne faut pas oublier l'environnement géopolitique qui est complexe là. Avec l'Ukraine qui ne peut plus faire ses livraisons de blé, puis maintenant des attaques contre le complexe énergétique russe qui pourrait garder des prix énergétiques et prix de nourriture plus élevés. Mais c'est vrai qu'au niveau du ralentissement de l'économie mondiale, il est palpable, il est confirmé. Puis on voit présentement qu'il y a une contraction au niveau de l'activité manufacturière mondiale. Puis Denis, ça se reflète sur les données en Chine aussi.

Oui, effectivement. En même temps, si on revient au Canada, on a un autre problème supplémentaire.

Donc l'inflation salariale, c'est un enjeu pour la Réserve fédérale. Côté canadien ? C'est la démographie, puis l'impact sur le secteur résidentiel. Denis, la croissance de la population que l'on constate au Canada est phénoménale année à date.

Jamais vu.

Non, puis en fait, près de 250,000 individus en un trimestre c'est 3 fois la moyenne historique. Puis l'enjeu qu'on a à Denis, c'est que les mises en chantier ne peuvent pas suivre la cadence. Donc on a la moitié des mises en chantier qu'on devrait avoir pour la croissance de la population, donc on devrait avoir 0.6 mises en chantier par croissance de la population, on est en deçà de 0.3. Puis Denis, toutes les provinces font face à un enjeu au niveau de la construction immobilière versus la croissance démographique.

Irais-tu jusqu'à dire ce qu’a été le véhicule moteur de la croissance phénoménale du Canada au cours des dernières années, qui est la croissance démographique venant de l'immigration, pourrait devenir un enjeu social pour les prochaines années si on garde le même rythme.

C'est parce que la capacité d'absorption de l'économie elle n'est juste pas là, donc je peux pas, même si je désire le faire, je ne peux pas y aller avec 140,000 en chantier par trimestre c'est impossible, ça serait 2 fois. On n'a pas l'infrastructure pour le faire. Donc l'enjeu pour Ottawa présentement, c'est à savoir est-ce que je dois revoir à la baisse mes critères d'immigration. Parce que de toute évidence, à 3 fois la cadence normale présentement, il y a un problème de capacité d'absorption. Denis, il ne faut pas oublier qu'en plus on fait face à la politique de resserrement monétaire la plus agressive en génération. Donc évidemment, il y a moins d'offres d'immobilier en même temps, donc c'est un enjeu pour le Canada. Tout ce qui a ce qui est afférent à l'immobilier va garder une pression inflationniste ce qui limite la capacité de la Banque du Canada à baisser ses taux rapidement.

Donc beaucoup de variables, pas assez d'équations pour les résoudre, donc faut agir avec prudence.

On entre dans une fenêtre un peu plus complexe Denis où ce n’est pas normal d'avoir une volatilité aussi basse qu'on l'a connue à présent au niveau des marchés financiers, là il va avoir plus de scénarios qui pourraient - une possibilité de scénario plus grande avec un ralentissement économique peut être plus important, peut-être même des risques de récession. Donc ça amène un des marchés plus volatils je pense d'ici à la fin de l'année. On doit-on doit essayer de conclure qu'est-ce que les banques centrales pourront faire puis maintenant il y a plein d'incertitudes, Denis.

Merci Stéfane. Encore une fois des commentaires très intéressants de Stéfane, et puis en espérant que cela va vous aider dans vos investissements ou à comprendre un peu plus dans quelle économie on se trouve. Donc on se revoit en septembre. Merci d'être avec nous. À la prochaine.

Bonjour et bienvenue à Impact économique. Aujourd'hui, 3 sujets d'intérêt. Premièrement - les performances de marché, deuxièmement - les données économiques et troisièmement - le taux directeur, notre sujet favori. Qu'en est-il des performances du marché pour les 6 premiers mois de l'année, Stéfane ?

Oui, bonjour Denis. Ce n’est pas une mauvaise cuvée l'année 2023, à mi-parcours. On constate que toutes les classes d'actifs en fait, offrent des rendements positifs pour un investisseur canadien. Donc tout ça est libellé en dollar canadien. On remarque par contre que c'est vraiment les actions qui ont la cote depuis le début de l'année, en particulier le marché américain, où les attentes par rapport au déploiement de l'intelligence artificielle dans l'économie ont amené une certaine ferveur au niveau du S&P 500.

Oui, effectivement, on voit que le S&P à 14% est quand même une croissance astronomique. Si on compare à toutes les autres véhicules, mais par contre comme tu le dis c'est un secteur très, très, très concentré qui fait que ce 14% là ressort du lot. Mais quand on regarde les taux par contre, il faut se poser certaines questions.

Ce qui est particulier c'est que cette expansion, cette croissance des actions, Denis, se fait sur un fond d'expansion des multiples, de sorte qu'on se retrouve dans un environnement tout à fait inusité. À savoir que maintenant avec la hausse des taux d'intérêt des banques centrales qui s'est poursuivie, Denis, depuis quelques semaines et on a un environnement où le rendement sur l'encaisse, donc le rendement du bon du Trésor des États-Unis, surpasse le rendement sur les bénéfices prospectifs du S&P500. Puis ça la dernière fois qu'on a vu ça Denis, c'est en 1999, donc c'est très rare qu'on a un environnement où la liquidité offre un rendement supérieur à la croissance anticipée des bénéfices. Tout ça, Denis, en plus, dans un environnement où la volatilité est très, très basse. Donc contrairement à 1999, où les gens se donnaient une petite gêne, on ne l’aperçoit pas cette gêne-là. Donc il y a vraiment une attente de croissance des bénéfices qui pourraient surprendre au cours des prochains mois. C'est comme si on dit que l'économie ne fera pas les frais de cette hausse de taux d'intérêts qu'on a subi dans la dernière année.

Sauf que le passé, si on regarde bien ton graphique, nous dit le contraire. À toutes les fois qu'on a vu ce rétrécissement-là s'approcher, comme on le voit présentement, c'était suivi d'une récession. Est-ce qu'il y a des données économiques qui nous laissent croire qu'on peut arriver à une récession ?

Moi, je pense que l'économie va être impactée par les hausses de taux, Denis, puis en 1999 les gens en doutaient parce qu'ils disaient "Bon, la technologie va nous aider à passer à travers tout ça", mais ce qu'on constate, c'est que le secteur manufacturier écope présentement, Denis. Donc on parle d'un bas cyclique au niveau de l'activité manufacturière américaine, donc de toute évidence, on semble au niveau de la production constater une décélération importante de l'activité économique. Donc les taux d'intérêt semblent mordre au niveau des producteurs.

Puis nos consommateurs?

Les consommateurs, Denis, ils ont tenu la route jusqu'à présent, mais les données les plus récentes semblent évoquer un ralentissement. Donc une perte de vitesse, une croissance en deçà de 1% est annoncée déjà pour le 2e trimestre, ce qui est plutôt faible. Puis tout ça, Denis, je pense, s'explique dans un contexte où l'épargne excédentaire dont les consommateurs avaient bénéficié pendant la pandémie, faut se rappeler que les programmes gouvernementaux avaient été extrêmement généreux, avaient dopé l'épargne excédentaire. Puis là ce qu'on voit Denis, c'est aux États-Unis, l'épargne excédentaire elle est disparue. Donc au cours des prochains mois ça pourrait être plus difficile au niveau du consommateur. D'autant plus que la Cour suprême aux États-Unis semble avoir invalidé le plan du Président de donner un congé de paiement sur la dette étudiante, donc il pourrait y avoir un environnement de dépenses de consommation beaucoup plus faible en 2e moitié d'année.

Et puis les bénéfices, qu'en est-il ?

C'est là que Denis qu'est la grosse question, est ce que dans un contexte de ralentissement économique, les bénéfices peuvent se remettre en mode croissance ? On sait qu'au premier trimestre les bénéfices - au 2e trimestre les bénéfices, il n'y a pas de croissance présentement, ça pourrait être négatif, mais les attentes de marché, c'est que le rebond soit imminent et que déjà en 2e moitié d'année se profile une croissance, un retour à la croissance des bénéfices. Ça, Denis, ce sont quand même des anticipations de croissance plutôt agressives.

Plutôt agressive dans le contexte où on a vu que les taux d'intérêts continuent à monter, on a vu que la Banque centrale fédérale a dit que peut-être on est encore bon pour 2 autres hausses de taux. 12 juillet prochain la Banque du Canada va nous émettre un autre 25 points de base ?

La probabilité est à cet effet, Denis. Faut comprendre qu'au Canada c'est vrai que l'inflation baisse, vous pouvez le constater, la ligne rouge, l'inflation en deçà de 4% au Canada, on a atteint - c'est une décélération importante, c'est la bonne nouvelle. Ça se fait sur un fond de resserrement monétaire pour la première fois depuis 2006, les taux d'intérêt au Canada, celui de la Banque centrale surpasse l'inflation. Donc on parle d'une structure de taux, intérêt positive, plus restrictif, puis là je sais que tu vas me dire, pourquoi monter dans ce contexte-là ? Je pense Denis qu'il faut revenir sur ce qu'on a dit précédemment au niveau de la croissance démographique qui demeure spectaculaire en 2023.

Qui pourrait continuer inflationniste malgré la baisse qu'on a vue récemment, dans les quelques derniers mois, on pourrait revoir peut-être un plateau au niveau de l'inflation, aux alentours de 3%, puis qui se maintient pour 2024. Dont là, la Banque centrale étant un peu plus restrictive qu'on pourrait s'attendre.

C'est un choc de demandes agrégées très important, Denis. Tu as absolument raison, on parle d'une croissance de la population de +300,000 individus déjà au premier trimestre de cette année.

C'est énorme.

Oui, on a fait plus d'un 1,000,000 de l'année passée, on va encore répéter l'exploit cette année. Donc tout ce qui a trait au secteur immobilier, il faut les loger ces gens-là, il y a une inflation au niveau des loyers, une inflation au niveau du prix des maisons qui reprend présentement. Donc tous les gens qui craignaient une déflation immobilière au Canada doivent revoir leurs perspectives et même pour la Banque centrale et qui se dit maintenant "Je dois prendre une police d'assurance parce que mon choc de croissance population est tellement gros que je dois maintenir une structure de taux d’intérêt plus élevé." Donc faut s'attendre encore une fois à un ressèment. Bon, on le dit souvent, tout le monde se fait surprendre par ce choc démographique là, Denis, mais il y a un impact sur l'inflation. C'est la raison pour laquelle le Canada se distingue des autres pays. Et peut-être avec une politique monétaire qui devra se durcir un peu, pas beaucoup Denis, mais les baisses de taux vont prendre du temps à arriver dans ce contexte-là.

Effectivement. Donc plus fin 2024 ?

Définitivement en 2024 Denis, puis entre-temps pour les marchés boursiers, écoute, faut faire preuve de prudence parce que les anticipations de croissance des bénéfices sont très agressives au moment on se parle. Encore une fois, c'est comme si on se dit qu’il n’y aura pas de mordant des taux d'intérêt sur l'économie au cours des prochains trimestres, ça reste à voir, puis on devrait le voir dans les chiffres d'emploi. Donc les prochains rapports de chiffres d'emploi sont très importants des 2 côtés de la frontière.

Merci Stéfane.

Fait plaisir.

Merci à tous et à toutes. S'il vous plaît, demeurez avec nous pour la prochaine capsule économique "Impact économique" et naturellement, faut surveiller la Banque centrale le 12 juillet prochain, la Banque centrale du Canada, pour voir ce qu'elle fait avec les taux. Merci.

Bonjour et bienvenue à Impact économique. Aujourd'hui, encore une fois, beaucoup de sujets à l'honneur. Et comme vous le savez, l'économie bouge beaucoup. Dans les 2 précédentes capsules, on vous a parlé des enjeux. Encore une fois, on a eu des surprises récemment, donc Stéphane qu'est-ce qui se produit encore dans ce merveilleux monde économique?

Ouais Denis, je veux quand même revenir sur ta prédiction de la dernière fois, savoir qu’il n’y aurait pas de défaut au niveau de la dette américaine, ça c'est important, parce que ça rassurait plein de gens, dont les banques centrales, Denis. Puis, ce qu'on constate, c'est que la Banque du Canada reprend sa politique de resserrement de plus belle avec une hausse surprise début juin. Denis, je pense qu’il n’y aura pas juste seulement la Banque du Canada qui va monter les taux dans les prochains mois, dans les prochaines semaines. Je pense que c'est un effet au niveau mondial, donc plus de hausses de taux à venir.

Mais ces hausses de taux là, ce qui changent un peu la projection que t'avais faite là, sur la fin d'année, puis sur l'année prochaine, parce que là c'est comme le chien dans un jeu de quilles. Ce n’était pas tellement prévu ça, non?

Les justifications, Denis, de la Banque du Canada, c'est que l'économie canadienne rebondit vigoureusement au premier trimestre, une croissance de 3%. Puis, Denis, ils notent que les dépenses de consommation, en hausse de 6%, c'est du jamais vu en plus de 9 mois. Donc ils sont eux-mêmes surpris de la vigueur de l'économie canadienne et peut-être du peu de mordant de la hausse des taux. Jusqu'à présent, faut être prudent avec ça. Denis, par contre, parce que l'impact des hausses de taux se fait vraiment sentir 18 à 24 mois après les premières hausses, donc faut être prudent. Ce que je veux dire par là, Denis, c'est qu’il y a des hausses de taux peut-être à venir encore au Canada, mais elles seront modestes. Sommes toute, je le pense, par contre les baisses de taux vont arriver moins rapidement qu'on pensait. Puis, la dynamique de la Banque centrale, Denis, c'est vraiment au niveau de l'inflation parce que l'on constate que, Et au Canada et aux États-Unis, le niveau des prix lorsqu'on inclut une exclu des aliments, les l'énergie, est au-dessus de la tendance des 2% qui est ciblée des 2 côtés de la frontière. Donc les banques centrales ont cette espèce de frustration par rapport à l'inflation plus résiliente.

Mais est-ce que tu peux nous dire si on va avoir un autre 25 points de base au Canada ? Et après ça, voir les hausses de taux beaucoup plus loin en 2024 ?

Je ne sais pas, Denis, Il n'y a aucun scénario écarté présentement parce que l'environnement géopolitique est pas simple non plus, je pense qu'un ralentissement mondial qui se profile à l'horizon, par contre, les autres devraient être modestes. Il ne faut pas s'étonner si une hausse de taux dès le mois de juillet ou encore cet été parce que la Banque du Canada n'a pas le choix que de revoir à la hausse ses prévisions, puis ce qui l'embête présentement, la Banque du Canada, c'est que les hausses de taux d'intérêt, qui devraient avoir du mordant dans le secteur résidentiel, semble perdre de leur mordant, donc un rebond important de l'activité résidentielle au Canada au cours des derniers mois qui va se refléter sur l'inflation. Puis ça, Denis, ce n’est pas étranger au fait que la croissance de la population canadienne cette année, c'est encore époustouflant. On carbure encore avec une croissance de 1 000 000 de population. Nécessairement, Denis, ça veut dire plus de demande, puis ça surprend tout le monde. Je n'avais pas prévu 1 000 000 de croissance population encore une fois cette année.

C'est à peu près impossible à prévoir parce que c'est beaucoup de monde en même temps. Et puis ça, les croissances des ventes résidentielles, c'est aussi une variable qui a probablement influencé beaucoup la Banque du Canada. Parce que c'est une surprise, parce que personne ne s’attendait à ça compte tenu de la hausse des taux d'intérêt qu'on a eu rapide et importante l'été dernier. Donc ça c'est une surprise.

Puis eux-mêmes le reconnaissent, donc il faut calibrer en fonction d'une inflation un peu résiliente. Cela étant dit, Denis, avec les mises en chantier qui sont en baisse, c'est difficile de faire baisser le prix des maisons dans ce contexte-là. La bonne nouvelle c'est qu’il y aura moins de déflation immobilière, ça c'est une excellente nouvelle. Par contre, l'inflation va être plus résiliente, donc plus de hausses de taux ça c'est un phénomène mondial. Denis, la structure des hausses de taux en hausse autant au niveau des taux à court terme qu'au niveau obligatoire. Ce qui est particulier, c'est que malgré cette augmentation des taux d'intérêt, Denis, c'est que la bourse comporte bien depuis l'effondrement de certaines banques au mois de mars aux États-Unis, la bourse en hausse de 7% aux États-Unis, donc le la barre rouge sur cette diapo.

Ce n’est pas un peu un écran de fumé cette hausse-là ?

Ouais mais jamais il n’y a jamais de fumée sans feu. On sait très bien présentement là la réalité. Par contre c'est vous le savez, vous pouvez le constater, Denis, c'est que la diffusion n'est pas très bonne, à savoir que toute la croissance est axée sur le secteur des technologies et des services de communications, Denis, Donc c'est l'engouement pour tout ce qui est intelligence artificielle.

Est-ce que c'est encore un surengouement par rapport à ce qu'on a déjà connu des années 2000, où là on a encore les technos qui nous arrivent avec une nouvelle technologie ? Et puis c'est l'euphorie et puis y a comme un semblant de perception que tout va bien mais c'est vraiment sectoriel?

 L'euphorie des années 2000, je pense que c'est une bonne idée d'en parler parce que ce qu'on constate présentement c'est qu'il y a une expansion des multiples. La hausse de la bourse, c'est sentiment d'expansion des multiples qui est vraiment confinée au secteur des TMT. Donc tout ce qui est à associé à l'intelligence artificielle, les valorisations maintenant, Denis, à 36 fois les multiples, c'est là où on était lorsque tout l'intérêt était très, très bas. Avant ça, faut retourner au niveau des années 2000.

Donc il y a un engouement. L'engouement n'est pas aussi débridé qu'il l'était en 2000, Mais faut-il pourrait poursuivre?

Absolument. Mais il faut être prudent parce qu'à l'époque, on se disait que la hausse des taux d'intérêts allait avoir aucun mordant sur tout ce qui est technologie de l'information et par contre, je pense que faut être prudent cette fois-ci.

Puis la suite?

La suite, Denis, c'est que les gens doivent comprendre qu'au niveau de la part de la valeur du marché présentement, tout ce qui est associé à l'intelligence artificielle représente à peu près 34% de la valorisation du secteur de de la bourse américaine. C'est énorme. Oui, mais il semble avoir une divergence entre l'augmentation de la valeur de ces titres là et leur part dans les bénéfices qui maintenant est en baisse. Donc à savoir si la croissance des bénéfices est plus dans d'autres secteurs que l'intelligence artificielle. Par contre, les gens se disent oui mais ça c'est le secteur qui va bénéficier de tout ça dans les prochains trimestres et qui est moins exposé aux taux d'intérêt. Denis, il y a eu une époque, aux années 2000, ça représentait jusqu'à 44% de la valorisation. Je ne dis pas qu’il n’y aura pas plus de spéculation pour ce secteur-là, je tiens à mettre les gens en garde, par contre, que la valorisation est très élevée et à moins que vous la déployiez très rapidement, vous pourriez déçu.

Effectivement, puis en même temps, on voit que les usines se contractent, on voit qu'en moins de de d'usines qui sont en productivité, je dirais positive, par rapport aux années précédentes, donc il y a une dichotomie ici.

Ben c'est ça qui est paradoxal Denis, tu étais là dans les années, début des années au début des années 2000, lorsque les gens disaient il n’y aura jamais d'impact de taux d'intérêt sur les secteurs de la TI, il y en a eu parce qu'il y a une espèce de contagion puis de ce qu'on constate présentement, c'est qu'avec la hausse des taux au niveau mondial, on voit qu’il y a une contraction au niveau du secteur de la fabrication planétaire. Il y a déjà l'impact des taux d'intérêt. Puis ce qui est à voir pour la bourse, Denis. Je ne sais pas où tu niches par rapport à ça, c'est qu'en retardant l'exercice d'émission des obligations pendant la chicane pour le plafond de la dette, à partir de maintenant, maintenant que c'est réglé, les Américains vont émettre pour 1 000 milliards de dettes en deuxième moitié d'année. Je ne sais pas, Denis, si tu penses que la capacité d'absorption du système est capable d'absorber tout ça sans hausses de taux, qui viendraient frapper les multiples boursiers...

Non mais c'est difficile aussi à prévoir parce que pendant tellement d'années les banques centrales ont acheté tous les produits obligataires, là ils sont plus là. Ils sont en QT donc ils vendent leur portefeuille ou ils laissent aller le liquide. Ou les laissent venir à échéance. Ils ne seront pas présents, donc l'impact sur les taux d'intérêt, à mon avis, sur le long terme sont non négligeables. On ne les voit pas présentement, même si on pense tout le temps que c'est prévu d'avance, c'est quand ils vont venir au marché que les dollars doivent sortir, donc l'impact va être à ce moment-là.

Puis le point est bon, tu as la détente, tu as le resserrement quantitatif, puis en plus avec la Chine qui décélère, bien, ils ne seront pas acheteurs, captifs de Trésor américain non plus donc il devrait y avoir une incidence, une remontée des taux longs avec une incidence sur les multiples en bourse. Donc ce que ça veut dire, Denis, faut être prudent.

Encore une fois, merci Stéfane! En espérant que cet Impact Économique que vous a plu. Il reste encore beaucoup de variables à observer au courant de l'année donc restez avec nous, soyez à l'écoute. D'autres capsules vont venir dans les prochains mois. Et puis l'économie va continuer à évoluer, donc restez près de nous. Merci au revoir.

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