Nos capsules : Impact économique 

Les actualités économiques de l’heure, démystifiées. C’est le rendez-vous que proposent nos experts Stéfane Marion et Denis Girouard.

Impact Économique - Le Canada pris dans un piège démographique

14 février 2024       Transcription

Dans cette capsule :  Performance des marchés | Inflation | Logement | Démographie

Beaucoup de bonnes nouvelles attendues en 2024

11 janvier 2024       Transcription

Dans cette capsule : Revenus anticipés | Conditions du marché | Emploi | Démographie | Taux d'intérêt

Malgré une fin d'année réussie, l'avenir demeure incertain

12 décembre 2023       Transcription

Dans cette capsule : Performance du marché | Chaîne d'approvisionnement | Taux d'intérêt | Inflation

Les hausses de taux pas encore pleinement ressenties

7 novembre 2023       Transcription

Dans cette capsule : Rendement des marchés | Taux obligataires | Secteurs de fabrication et des services | Inflation | Actions canadiennes

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Les petits détails pour tout savoir

Bonjour tout le monde, bienvenue à Impact économique. Aujourd'hui nous sommes le 14 février 2024 et je suis en compagnie de notre stratégiste en chef, économiste en chef, Stéfane Marion. Bonjour Stéfane,

Bonjour Denis, Joyeuse Saint Valentin.

Mais même chose à toi. Stéfane, on ne peut pas ignorer les marchés boursiers encore une fois des nouveaux hauts.

Ça carbure Denis depuis novembre dernier, alors que la Réserve fédérale avait laissé entrevoir des baisses de taux qui pourraient se produire plus rapidement. Le marché fait très bien. Nouveau record en date de février Denis puis on a donc repris et surpassé le précédent record atteint à la toute fin 2021.

Quand même. C'est assez surprenant.

Mais ce n’est pas généralisé, Denis.

Non c'est ça.

Parce qu'en ce début d'année on voit que c'est surtout les États-Unis et le Japon aussi qui font très bien. Remarque, pour les autres c'est plus pénible hein, le Canada est négatif, l'Europe à peine en croissance, pays émergents, du surplace. Donc oui les indices mondiaux - l'indice mondial - est à un nouveau record mais c'est vraiment le reflet surtout des États-Unis et, bon dans une moindre mesure le Japon.

Et puis dernièrement, hier, nous avons eu des chiffres d'inflation aux États-Unis. Surprise.

Et voilà, Denis, le marché atteint des nouveaux records basés surtout sur de l'expansion de multiples. avec un optimisme de baisse de taux imminente, mais des anticipations Denis, c'est fait pour être revu, surtout à la lumière des derniers chiffres d'inflation. Donc. C'est vrai qu'au total on est à 3.1%, mais l'inflation de base qui exclut les aliments et les énergies, c'est à 3 9%. Puis mois sur mois on voit même une accélération. Ce que ça fait Denis, ça fait en sorte de ligoter un peu la Banque centrale pour des baisses de taux imminentes, ce qui pourrait mettre en péril certaines composantes des marchés financiers qui avaient misé sur des baisses de taux très tôt en 2024. Donc faut oublier ça des taux au mois de mars si ça se produit, c'est en 2e moitié d'année. Donc ça pourrait amener une remise en question par rapport au scénario d'atterrissage en douceur aux États-Unis.

Effectivement parce que hier le marché obligataire, quand les taux ont monté sensiblement une vingtaine de points de base dépendant où on est sur la courbe, le Canada, US. Et puis on a eu aussi les marchés d'équité perdre énormément de terrain hier là donc aujourd'hui c'est un petit peu différent là.

Sans oublier Denis, le fait que certaines banques régionales aux États-Unis sont sous pression à cause de l’immobilier commercial. Si y'a pas de baisse de taux, la valeur de l'immobilier commercial est remise en question. Donc on remarque que certaines banques régionales aux États-Unis en arrachent dernièrement donc ça ça veut dire moins de transmission de crédit dans l'économie et donc moins de croissance. Donc pour l'instant ça va bien aux États-Unis. Cela étant dit, l'impact des hausses de taux passées n'a pas encore eu son plein impact sur les marchés financiers.

Oui on l'a dit dans nos rencontres précédentes, effectivement il reste encore beaucoup de terrain à avancer dans le fond pour voir justement ce que l'impact de l'inflation va faire dans l'économie. Mais quand on parle d'inflation au Canada, faut voir aussi que les composants sont un peu différents encore une fois.

Même chose au Canada, les gens anticipaient des baisses de taux, puis je pense que c'est encore correct, d'actualité, de penser à des baisses de taux Denis, sauf, sont repoussées aussi au Canada. Pourquoi ? Parce que je me retrouve dans une station, un peu comme aux États-Unis. J'ai une résilience, mais au Canada, elle est différente cette résilience. J'ai mis à savoir que c'est vraiment le secteur du logement, puis je sais qu'on en a parlé le mois passé, mais ça ne s’en va pas ça. Puis ça demeure une composante qui représente à peu près 30% de l'indice des prêts à la consommation qui garde l'inflation au-dessus de 3%. Donc la cible de la Banque du Canada, c'est 2%. C'est vrai que si on exclut le logement, on est à 2%. Mais la banque du Canada était très claire la semaine dernière qu’elle doit composer avec l'impact du logement. Et ça, c'est une situation qui différentes au Canada par rapport au reste du monde, c'est un peu unique au Canada.

C'est assez particulier, puis en même temps, mais on parle toujours d'accessibilité au logement et puis on le voit, s'il y a de l'inflation, c'est parce que c'est difficile d'accéder au logement, puis par région, au Canada, c'est très différent, mais on fait des nouveaux hauts encore une fois.

Denis, absolument, si l'inflation au logement est élevée, ça veut dire qu'il y a une question d'abordabilité. Donc, dans la région du Grand Vancouver, du Grand Toronto, c'est à peu près 100% du revenu médian des familles qui doit être engloutie pour pouvoir se permettre d'acheter une maison représentative de toute évidence Denis, pour certaines classes d'individus c'est hors portée le 100% du revenu. Puis ce qu'on remarque c'est que même à Montréal où c'est à peu près 50%, légèrement, ça aussi c'est un record. Donc dans plusieurs régions du Canada, l'abordabilité c'est la plus difficile depuis les années 80.

Puis, en même temps, on voit aussi que la population en âge de travailler au Canada, a bondi encore une fois. Probablement dû à l'immigration encore une fois.

C'est ça le point Denis, je ne peux pas améliorer mon abordabilité, même si je baisse les taux je dois composer avec une demande incroyablement élevée - demande de logement - puis ce que l'on constate, on en a parlé la dernière fois. La population au Canada en 2023, 1.2 million d'individus de croissance. Denis, on commence l'année avec 125,000 de croissance de la population au Canada au mois de janvier, donc on carbure encore à plus d'un 1 million d'individus en début 2024. C'est effarant, Denis. Dans la seule région du Grand Toronto, c'est 25% de croissance de la population au Canada provient de la grande région de Toronto où la croissance est de 32,000 individus par mois. C'est du jamais vu Denis, donc c'est une croissance fulgurante.

32,000... Quand on pense qu’il n’y a pas si longtemps au Québec, on avait 50,000 immigrants par année, on peut s'imaginer 32,000 par mois, l'impact que ça l'a sur justement avoir accès au logement et tout ça. Puis en même temps c'est comme un « catch 22 » c'est que les permis de construction sont en baisse.

C'est ça Denis. Puis comme la politique monétaire est restrictive, il y a moins de construction, donc je me retrouve situation de déséquilibre. J'ai une très forte croissance économique alors que les permis de bâtir sont en chute libre au 4e trimestre de la plupart des grandes agglomérations urbaines. Puis toi qui est un spécialiste des finances publiques municipales, dans ton ancienne vie, on ne peut pas le passer sous silence le fait qu’il ne faut pas oublier que les municipalités ne peuvent pas engranger des déficits. Donc pour composer avec la croissance fulgurante de la population tu dois augmenter tes taxes municipales ce qui a une incidente sur l'inflation aussi.

Oui, tout à fait, tout à fait. Puis en même temps, le Canada est un peu pris dans un piège démographique que tu aimes bien appeler. Je sais que ça fait couler beaucoup d'encre, mais ce n’est pas moi qui a inventé la terminologie et ça a été inventé par un prix Nobel en économie qui stipule que –

Ce n’est pas toi?

Non ce n’est pas moi.

Stipule que croître l'économie uniquement par la population, c'est sûr que tu vas avoir de la croissance, ça ne veut pas dire que la croissance doit bien distribuer si tu n'offres pas aux gens que tu accueilles au pays la capacité d'exprimer leur productivité via un accroissement du capital. Donc, l'enjeu du Canada présentement, c'est que ma croissance de la population est plus élevée que l'investissement ou du capital disponible, que ce soient les constructions résidentielles, machinerie, équipement, et cetera, Denis. Donc, pour la première fois de son histoire, le Canada est dans un piège démographique. Puis tu remarques sur la diapo, c'est déjà arrivé que par le passé qu'un pays tombe en piège démographique, pense aux États-Unis en 2008, 2009, la grande crise financière, effondrement de l'investissement à cause de la crise du secteur bancaire. Mais, remarque Denis, ça a été peu profond, puis ça n’a pas duré. Alors que l'amplitude au Canada, elle est spectaculaire. Puis historiquement, c'est l'apanage des pays émergents de voir une croissance de la population aussi fulgurante. Donc Denis 2 choses, l'une, puis nous on est pro immigration, mais il faut s'assurer d'accueillir les gens au Canada avec dignité. Or présentement, le manque d'investissement fait en sorte que les premiers 300,000-500,000 qui rentrent au pays ont accès à certains services. Puis la balance, je m'excuse, ça ne fonctionne pas parce qu’il n’y a pas assez d'investissement. Donc ou bien on augmente l'investissement, sinon faut revoir les chiffres d'immigration au Canada pour permettre à l’économie d'absorber.

Puis par ricochet ça a un impact sur le niveau de vie au Canada.

C'est ça, la définition d'un piège démographique, Denis, c'est que c'est lorsque ta population croit tellement plus rapidement que ton investissement ou ton stock de capital que je n'arrive plus à augmenter mon niveau de vie. Or au Canada, la constatation c'est que le piège démographique est tellement important présentement que j'ai un différentiel presque historique entre PIB par capita, ce qui est le niveau de vie ou sa productivité entre le Canada ou les États-Unis. Donc on se dirige vers 6 trimestres de baisse et c'est l'enjeu. Donc le Canada doit tout faire pour attirer plus d'investissements au pays, sinon c'est de recalibrer en fonction d'où on est dans le cycle au niveau des chiffres de population. Donc encore une fois ce n’est pas s'opposer à l'immigration. Il y a toujours une contrainte en économie donnée hein, il y a toujours un chiffre qui t'amène une contrainte, donc on maximise le bien-être de la population sous contrainte. Présentement, on a une contrainte d'investissement. Qui n'est pas arrimée avec nos ambitions démographiques pour le moment et la raison pour laquelle on doit recalibrer. Sinon ça créé, ça joue des tours, même à la Banque centrale qui se retrouve avec une inflation plus résiliente.

Très intéressant Stéfane, et encore une fois merci beaucoup. En espérant que cela vous a aidé dans vos investissements. Merci d'être avec nous encore une fois et on se revoit début mars. Au revoir.

Bonjour tout le monde, bienvenue à Impact économique. Aujourd'hui nous sommes le 9 janvier 2024 et je suis en compagnie de notre chef économiste Stéfane Marion. Bonjour Stéfane.

Bonne année.

Bonne année effectivement, fin d'année vraiment éblouissante encore une fois sur les marchés financiers. On avait connu d'excellentes croissance, on avait fait part à notre dernier rendez-vous, mais là encore une fois, les 2 dernières semaines ont été vraiment spectaculaires dans les marchés financiers. Mais qu'en est-il de l'économie comme telle?

Ben, on continue de carburer à l'espoir Denis, donc c'est des expansions de multiples plutôt qu'une concrétisation d'une accélération des bénéfices parce que lorsqu'on constate la toile de Fonds mondial, les plus récentes données font état d'une stagnation, contraction, légère contraction, mais disons stagnation Denis depuis maintenant 16 mois de l'économie mondiale.

C'est quand même une longue période.

Oui, c'est très long. Encore une fois, ce n’est pas un effondrement, mais ça remet en question peut-être ses anticipations de rebond des bénéfices qui sont très agressives pour l'année 2024.

Sauf exactement, c'est ça l'enjeu probablement en 2024, c'est qu'on voit encore des croissances de revenus assez importants même si on compare à 2023 d'une façon encore beaucoup plus grande.

Oui donc au niveau mondial les bénéfices avaient fait du surplace en 2023, puis on s'attend à une croissance dans les 2 chiffres, donc 10% au niveau mondial, Denis, mais on remarque que dans cette colonne, toutes les régions du monde devraient afficher une croissance très agressive pour les 2024. Donc c'est ça qu'on doit remettre en question. Denis, dans un contexte où il y a ce ralentissement mondial palpable depuis maintenant 16 mois.

Donc ralentissement au niveau de tout ce qui est manufacturier avec des croissances de revenus anticipés très élevés, donc on s'attend à ce que l'inflation diminue beaucoup.

Un ralentissement va t'amener moins d'inflation absolument mais en même temps moins de capacité d'augmenter les prix pour les entreprises. Donc la ligne rouge c'est ce que les consommateurs paient. Mais le bleu c'est ce que les producteurs reçoivent pour leurs biens et services produits. Il y a une capacité d'augmenter les prix de 10% et à peine 2 ans aux États-Unis donc ça aidait à doper les profits. Ce n'est plus le cas, Denis, donc ça remet encore en question cette capacité d'avoir un rebond des bénéfices, une expansion des marges bénéficiaires alors que le pouvoir de charger les prix, la fixation des prix a fortement diminué.

OK, donc si on ne peut pas augmenter les prix c'est que les salaires vont baisser. Éventuellement, c'est l'espoir des banques centrales. Ce n’est pas le cas. Mais présentement, ce qu'on constate, c'est que dans les derniers mois, les salaires demeurent autour d'une croissance de 4%, Denis. Donc dépression accrue sur les marges bénéficiaires dans ce contexte-là donc faudra voir un rationnement au moment - une rationalisation - des opérations au niveau des entreprises américaines.

Donc sommes-nous trop optimistes vis-à-vis de la croissance des revenus? L'anticipation de cette croissance des revenus pour 2024 à ce moment-ci?

Je pense que oui. Je pense que les bénéfices par action seraient plus à même de faire du surplace ou même d'avoir une contraction en 2024 qu'avoir cette augmentation attendue de plus de 10%. Et jusqu'à présentement, c'est cet espoir de voir la croissance des bénéfices qui maintient la Bourse au beau fixe pour le moment en ce début d'année.

Puis en même temps, nouveaux joueurs qui viennent, se pointent à l'horizon, on le voit avec les frais de port. On avait parlé durant la crise, de tout ce qui était COVID. Tout d'un coup, ça refait surface.

Oui, le géopolitique quitte pas la scène Denis, on demeure à l'avant-scène donc avec ce qui se passe en mer Rouge présentement, donc le détroit d'Ormuz, le canal de Panama. Les coûts de transport pour amener un conteneur de produits manufacturiers ont augmenté d'à peu près 2 à 3 fois au niveau mondial.

Donc, encore une fois, ça pourrait nous jouer des tours au niveau de l'inflation pour les prochains trimestres, si ça perdure.

On est un peu menottés. J'ai beaucoup de grandes attentes à des baisses de taux agressives des banques centrales. Par contre y a des composantes d'inflation telles les salaires, les coûts de transport qui sont en train de jouer un tour présentement.

Puis en même temps, on a l'effet qui perdure des taux d'intérêt sur les entreprises. Et puis on avait parlé aussi dans la dernière année, mais là on voit l'effet pervers de ces hausses de taux là sur les entreprises.

C'est ça on en a souvent parlé. La transmission de la politique monétaire, ça s'opère avec des délais très longs et ce que l'on constate dans les derniers mois, il y a une recrudescence de faillites aux États-Unis. puis il faut remonter à 2008 pour voir autant de faillites. Donc je ne dis pas qu'on est en grande crise financière Denis, je fais juste dire qu'il y a beaucoup plus d'entreprises qu'à l'époque, mais si on contrôle pour ce qui se passe présentement dans l'économie, ralentissement économique des taux d'intérêt plus élevés, il y a plus de faillites, fallait s'attendre à ça.

Effectivement, puis en même temps, Ben si on ne parlait pas d'emploi, on ne ferait pas cette capsule-là. Donc le chiffre de l'emploi de la semaine dernière nous a réservé quelques mauvaises surprises.

Avec les entreprises américaines qui sont confrontées à plusieurs défis pour essayer de maintenir leurs attentes de profits qui sont très élevés, ce que l'on constate la plus grosse surprise du mois de décembre, ce n’est pas que l'emploi - l'emploi a eu une expansion des effectifs Denis, les effectifs étaient en hausse. Par contre, la composante emploi de temps plein, c'était la plus forte baisse mensuelle en une génération, donc en dehors de la récession COVID on n'avait pas vu ça depuis, mon Dieu, plus d'une génération. Donc clairement les entreprises essaient de protéger leurs marges bénéficiaires en y allant avec une certaine rationalisation au niveau des effectifs. Puis ça, Denis, ça pourrait dire moins de consommation parce que moins d'emplois à temps plein. Bon, c'est moins de revenus aussi, donc c'est pour ça qu'il faut être un peu sceptique par rapport aux anticipations d'accélération des profits puis de l'économie en 2024.

Puis au Canada, qu'en est-il? L'Ontario s'est fait frapper de plein fouet là.

Un rapport d'emploi qui était moche au Canada, en fait, on a fait du surplace, mais c'est un peu comme aux États-Unis. J'ai eu des emplois à temps plein - temps partiel -qui ont été créés, mais des pertes d'emplois à temps plein. Puis c'était surtout concentrés en Ontario, une province qui fait face à un levier au niveau des consommateurs, un endettement des consommateurs qui - les maisons sont très chères - donc le ratio emploi population est tombée en bas de 61, puis en dehors de la période de la COVID, de la récession COVID faut retourner à 2008 2009. Donc aussi au Canada, les entreprises tendent à essayer de compenser pour la baisse des profits en y allant avec une certaine rationalisation au niveau des effectifs qui est très évidente en Ontario.

Et puis pour terminer, un de nos sujets favoris, la croissance démographique au Canada. Mon Dieu des Denis. Les chiffres demeurent époustouflants, puis ça empire. En fait, la baisse du ratio à population de l'Ontario, croissance canadienne au 3e trimestre, donc les plus récentes données publient juste avant Noël, 400,000, plus de 400,000 dans le trimestre, 3.2% pour l'année. Denis, c'est 6 fois plus rapide que la moyenne de l'OCDE. Puis en fait, toutes les provinces canadiennes croissent en population au moins 2 fois plus vite que l'OCDE. Denis, c'est inédit.

Est-ce qu'on peut penser que 2024 il va avoir une forme de ralentissement, parce qu'il le faut, parce que le climat social ne s'améliorera pas là.

C'est un enjeu pour le prix des logements. La bonne nouvelle, c'est que ça, ça restreint une baisse potentielle du prix des maisons parce que beaucoup de demandes. Par contre, le prix des loyers va demeurer élevé. L'industrie de la construction ne peut pas suivre avec une cadence aussi effrénée. Ce que ça veut dire Denis, c'est que - puis en même temps, ça veut dire plus de pression inflationniste au total pour l'ensemble. Donc ça veut dire que les baisses de taux qui sont attendues au Canada pour de la Banque - c'est une bonne nouvelle - la banque du Canada, l'inflation décélère. Par contre, la composante habitation demeure élevée, ce qui limite les baisses de taux auxquels on peut s'attendre en 2024. Il en aura Denis, mais moins agressives que par le passé justement pour composer pour l'aspect population qui devrait ralentir Denis, encore une fois cette année, mais qui demeurera au moins à un demi-million, ce qui, ce qui est très élevé là.

Donc on garde le même scénario, baisse des taux surtout vers la fin de l'année et pas en début d'année compte tenu de ce qu'on vient de voir.

Moi je pense que le marché boursier a déjà - les marchés financiers - ont déjà escompté énormément de bonnes nouvelles. Je trouve que l'accélération escomptée des bénéfices est excessive. Ce qui voudrait dire plus de volatilité, un peu plus de prudence encore une fois, je sais que ça fait plusieurs mois qu'on le répète, mais Denis, on entre dans une fenêtre qui historiquement est plus incertaine pour l'économie.

Merci beaucoup Stéfane et merci à tous de vous être joints à nous en ce début d'année 2024. On vous souhaite par ailleurs une très bonne année et on se voit le mois prochain. À bientôt.

Bonjour tout le monde, bienvenue à Impact économique. Nous sommes le 12 décembre 2023. Je suis en compagnie de Stéfane Marion, Bonjour Stéfane.

Bonjour Denis.

On peut faire un retour, un bref retour, sur l'année 2023 en termes de performance de marché?

Ah Denis, une fin d'année presque inespérée. On constate à gauche sur la diapo que les actions ont la côte mais aussi le marché obligataire qui, avec la baisse des taux redonne un rendement positif important. Mais peut-être que pour l'année 2023, Denis, ce qui est à souligner, si on peut regarder que ce soit émergent, SNPTSX, marché européen ou SNP 500, c'est vraiment les actions qui ont surperformé. Sur un fond d'expansion de multiples Denis, donc les actions montent, mais c'est de l'expansion de multiples.

Est-ce qu'on prévoit des baisses de taux aussi importantes que ça où le marché est un petit peu en avant de la parade présentement?

Des baisses de taux qui sont anticipées dans un contexte où, personne n’avait espéré ça, la chaîne d'approvisionnement mondiale est passée d'un environnement inflationniste à sa plus déflationniste en une génération, donc peu de gens avaient escompté une baisse aussi fulgurante du prix des biens, Denis. Ça ne veut pas dire que ça répercute partout au niveau de l'économie, mais les gens sont à escompter des baisses de taux dans ce contexte-là.

OK mais si je t'amène ailleurs, les usines performent moins bien. Comment encore une fois le marché de l'équité peut aussi bien performer?

La question c'est qu'on s'attend à des baisses de taux avec une croissance économique qui demeure au rendez-vous. Hors Denis, si la chaîne d'approvisionnement est la plus déflationniste en 25 ans c'est que sûrement y'a un enjeu de croissance économique puis ce qu'on constante c'est dans plusieurs régions du monde, la hausse des taux passés commence à mordre sur l'économie, donc au niveau du marché de la fabrication, en tout cas des usines, de la production industrielle, c'est de la stagnation, Denis. Donc c'est des baisses de taux, des baisses de taux d'intérêt sur le long terme, marchés obligataires, qui subviennent dans un contexte où la croissance économique est plutôt faible.

Plutôt faible. Mais en même temps, on a encore des taux sont relativement élevés qui n’ont pas encore commencé à baisser et puis on l'avait dit la dernière fois, ces taux-là vont avoir un impact encore en devenir, puis on le voit là, on le voit que ça a un impact là.

Denis, les marchés sont positionnés pour un atterrissage en douceur de l'économie, à savoir que les impacts des hausses de taux passées n'auront pas de dommages collatéral important - collatéraux - sur l'économie. Or aux États-Unis, ce qu'on constate, c'est qu'au niveau des ménages qui ont bien fait pour l'année 2023, on voit que ça commence à être un peu difficile alors que la portion des revenus de travail qui est consacrée maintenant au niveau des paiements d'intérêt est la plus élevée de l'histoire des États-Unis, on parle à peu près 5% du revenu des gens qui est consacré au paiement d'intérêt. Historiquement, Denis, on n'a jamais vu ça.

Oui, c'est élevé. Puis c'est des périodes difficiles aussi à toutes les fois que c'est arrivé.

C'est ce qui laisse présager une croissance de la consommation beaucoup plus faible en 2024. Donc, encore une fois pour l'année 2024, les impacts des hausses de taux passées n'ont pas encore eu leur plein impact sur l'économie. C'est pour ça que je remets encore un peu en question ce fameux scénario d'atterrissage en douceur, sans dommages collatéraux pour l'économie.

Parce qu'il reste que toutes les données qu'on regarde, c'est quand même des données toutes historiques qui ne laissent pas présager justement un atterrissage en douceur.

Que ce soit au niveau des indicateurs avancés ou des paiements d'intérêts. C'est absolument vrai. Donc c'est vrai que c'est un c'est un cycle qui a été tout à fait spectaculaire, spécial celui qu'on a connu depuis la pandémie. Il n’en demeure pas moins que de penser que les hausses de taux n'ont pas d'impact sur l'économie. Je pense que c'est un peu agressif au niveau des attentes de marché.

Un des sujets favoris, l'escompte marché de l'équité canadien versus américain. Ça ne s’est pas amélioré.

En fait ce qu'on a montré c'est que le marché canadien a - ce n’est pas qu’il n’y a pas eu de croissance au niveau des actions canadiennes, c'est que je n’ai pas eu d'expansion de multiples Denis. Puis de sorte que maintenant l'écart entre la valorisation sur le marché américain, qui est le plus cher au monde en passant, on transige à 19 fois les bénéfices prospectifs, alors que le Canada est autour de 13, mais cet écart de presque 6 points de pourcentage entre le Canada et les États-Unis, c'est un écart qui est historique. Donc il y a certains malaises par rapport à l'économie canadienne.

Est-ce que l'économie canadienne est précurseur à ce qui est en devenir dans l'économie mondiale?

À quelque part, ces inquiétudes-là sont légitimes dans un contexte où l'économie canadienne est vulnérable à la hausse de taux parce que la durée d'un hypothèque au Canada est beaucoup moins longue qu'aux États-Unis. Puis, on constate que les hausses de taux ont mordu au Canada dans les derniers trimestres. Le PIB a surpris à la baisse au 3e trimestre, en fait, c'était négatif, alors qu'aux États-Unis, c'est une hausse de 5%, Canada en contraction de 1%, qui plus est Denis, la ligne rouge dans la Diapo, c'est que la demande intérieure privée est-elle aussi en contraction. Donc n’eut été du gouvernement ça aurait été encore pire, donc il y a clairement un impact des hausses de taux sur le marché - sur l'économie canadienne, qui se reflète aussi sur le marché boursier, le SNPTSX.

Est-ce qu'il y a de l'espoir au niveau de l'IPC?

Oui.

On le voit baisser, mais pas partout encore une fois.

Oui, puis je pense que la faiblesse de l'économie ouvre la porte à des baisses de taux dans un contexte où l'inflation baisse. On est revenu, si on se rappelle il y a 2 mois Denis, on était ensemble, puis ça s'accélérait entre 4%, on est revenu à 3% puis n’eut été du secteur des logements qui continue de s'accélérer, on serait déjà en bas de 2% donc je pense qu'il y a une possibilité de baisse de taux pour la banque du Canada, mais peut-être pas aussi agressif que l'on l'a vu par le passé.

Donc à plus long terme il va falloir que le seuil d'immigration soit ramené un peu rapidement pour justement avoir un peu de tension sur tout l'aspect logement et coût du logement à travers le Canada.

Puis ça c'est intéressant parce que Denis jusqu'à tout récemment, la Banque du Canada qui avait nié ou qui dénigrait peut-être l'impact de la croissance phénoménale de la population, encore une fois cette année. Maintenant a publié une étude dans les faits que peut être que l'immigration aussi forte qu'on a connu dans les 2 dernières années a un impact sur l'inflation, surtout pour la composante logement qui continue de s'accélérer. Donc je pense que on parle à ce moment-là d'une capacité de baisser les taux, mais moins agressivement que par le passé, parce que cette composante d'immigration, elle est encore bien présente pour l'année 2024.

Puis le Canada étant un pays complexe, la hausse des taux ne se reflète pas de la même façon dans toutes les provinces.

Non Denis. Donc il y a un ralentissement au Canada qui est vraiment confirmé, puis par rapport à l'impact des hausses de taux pour 2024, parce qu'on en a parlé la dernière fois, il reste à peu près 40 pourcent des hausses de taux passées qui vont avoir leur impact l'année prochaine à cause des délais de transmission de politique monétaire. Ce qu'on constate, c'est qu'au niveau pancanadien, d'une province à l'autre, c'est très différent en termes de politique monétaire, restrictive ou pas, à une extrême, on a l'Alberta où les taux réels sont à 5%, la moyenne historique canadienne c'est 1%, donc à 5% tu es 4 points de pourcentage au-dessus de la moins historique. Au Québec, où c'est à 1.9%, donc même au Québec, c'est restrictif, mais beaucoup moins qu'ailleurs. Ça laisse présager d'une inégalité au niveau de la croissance économique ou d'une disparité régionale importante au niveau de la croissance économique en 2024. Donc reste à voir comment tout ça va procéder, Denis. Mais clairement, il y aura des impacts régionaux plus importants d'une province à l'autre.

Bien merci Stéfane. Merci beaucoup à vous tous d'avoir participé à cette capsule et d'avoir bien voulu l'écouter. Ne manquez pas notre prochain rendez-vous début janvier. D'ici là, toute l'équipe d'Impact économique vous souhaite de joyeuses fêtes. À bientôt.

Bonjour tout le monde. Bienvenue à Impact économique. Nous sommes le 6 novembre 2023 et comme à l'habitude, je suis avec notre chef économiste Stéfane Marion. Bonjour Stéfane.

Bonjour Denis.

Encore une fois un mois qui a été super volatile. Qu'en est-il des rendements?

Un début de mois fracassant, Denis. Après seulement 3 jours au mois de novembre, la bourse qui fait très, très bien partout autour de la planète. Mais comme tu le mentionnes, c'est extrêmement standard d'ici, parce que trimestre à date c'est un peu du surplace au niveau de la bourse. Sauf que, les feux d'artifice qu'on a vu depuis le début novembre reflètent des attentes de taux d'intérêt qui seraient peut-être un petit peu moins agressif au niveau des banques centrales.

C'est ça? On l'a vu hein les taux quand même qui ont diminué de façon assez importante en début en début de mois, vers la fin de mois aussi également là donc on a vu les 10 ans US vraiment là chuter rapidement.

Oui puis c'est là-dessus que la valorisation en bourse est souvent établie. Puis la dernière fois qu'on s'est vu on n’était pas à 5%, on est allé à 5% ces obligations 10 ans ce qui a mené des vents contraires importants pour la bourse. Là Denis c'est vrai qu'il y a une baisse mais y a encore des dommages collatéraux à venir sur l'économie avec les hausses passées.

On a vu aussi que le secteur manufacturier et de fabrication ont des comportements quand même à la baisse. On a vu ça dans les dernières semaines.

Bon, les taux baissent parce que des attentes, les banques centrales sont moins agressives, Denis. Les profits ont bien fait en en passant au 3e trimestre parce que la croissance économique était bonne, mais ce qu'on remarque depuis quelques semaines c'est comme tu le mentionnes, le secteur de la fabrication aux États-Unis, donc la ligne bleue dans cette diapo, ça indique plutôt une contraction, puis le secteur des services, qui est la plus grosse composante de l'économie, montre des signes de ralentissement. Donc après un 3e trimestre qui était très bon, là on est en train de voir un impact que les prochains mois seront un petit peu plus difficiles, même dans l'atteinte de croissance des bénéfices des entreprises.

Est-ce que cette constatation là on l'a vu dans les chiffres d'emploi qu'on a eu la semaine dernière?

Oui c'est un bon point. Donc c'est nonobstant l'impact de la grève dans le secteur automobile, on a pu détecter une volonté moins grande des entreprises à embaucher. Puis dans certaines industries, en fait, on parle de baisse, donc clairement il y a des dommages collatéraux autour de la croissance qui impactent maintenant le marché du travail, qui peuvent mettre la table pour des baisses de taux d'intérêt.

Mais en même temps, quand on regarde ce qui se passe, on sait que les hausses de taux, ça ce n’est pas encore tout à fait transmis dans l'économie. Tu as une statistique là-dessus qui est intéressante.

C'est ça. Donc ce n’est pas parce que les banques centrales sont sur les lignes de côté Denis qu'il faut maintenant penser que ça va aller bien soudainement pour l'économie. Parce que la réalité comme tu le mentionnes jusqu'à présent avec les délais de transmission de la politique monétaire, on a subi, ce qu'on a ressenti jusqu'à présent, à peu près 60% des hausses de taux. Puis il reste encore à peu près 40% à venir. Donc la façon de l'expliquer Denis, c'est que dans l'exemple canadien, les taux sont à 5%, mais l'économie fonctionne encore, comme quand les taux à 3.75%. Donc il nous reste encore 125 points de base à être ressenti pleinement dans l'économie, ce qui laisse planer une décélération économique tant au Canada qu'aux États-Unis.

Donc, malgré l'emballement des marchés boursiers à court terme, il y a encore pas mal de mauvaises nouvelles à venir.

Il y a des moins bonnes nouvelles à venir sur la croissance des bénéfices, c'est ce qui pourrait garder en respect la bourse au cours des prochains trimestres. Donc on va s'interroger encore une fois Denis entre le fameux scénario d'atterrissage en douceur versus la possibilité d'une récession. N'oublions pas le 40% d'impact de hausse de taux à venir qui pourrait impacter l'économie de façon négative.

Donc à suivre, mais si on revenait à l'inflation présentement, parce que la dernière fois, on avait vu un rebond de l'inflation, là on suit ça au mois-là, comme la prunelle de nos yeux, qu'en est-il maintenant?

Comme les banques centrales, il y en qui te disent que ça va dépendre des données? Ce qu'on constate au Canada, la bonne nouvelle, c'est que la ligne bleue foncée dans cette diapo, Denis, c'est que la dernière fois on s'était accéléré au niveau de l'inflation pour repasser au 4%, là on a décéléré un peu, et ça c'est la bonne nouvelle, mais remarque que la dynamique canadienne qui est très inusitée. Donc l'inflation, en dehors du secteur des logements, elle est en deçà de 3% au Canada, et c'est vraiment le secteur des logements qui garde l'inflation au niveau où elle est présentement. C'est à peu près 28% du panier de consommation les logements.

Ok, question piège, est-ce que tu es en train de nous dire que 2% va être difficilement atteignable compte tenu que l'IPC logement nous pousse à la hausse.

C'est à dire, comment je fais baisser l'IPC logement de façon significative dans un contexte où j'ai de la croissance de la population.

Exact.

Denis, on fracasse un nouveau record encore cette année, on parle d'une croissance de la population en âge, de travailler de 880,000 individus. Denis, on se dirige à 1,000,000.

Stéfane, il n'y a plus de problème là, on a dit que le gouvernement nous annonçait 500,000 nouveaux immigrants dans les prochaines années.

Ça c'est des plans moyen terme. À court terme, Denis, la capacité d'absorption, parce que moi, j'ai encore la population qui croit à 80,000 par mois, donc 1,000,000 cette année, la pression sur le secteur des logements est telle que je ne peux pas penser que ça va décélérer rapidement. Donc c'est là que les hausses de taux n'ont plus vraiment d'importance parce que j'ai cette croissance très importante au niveau de la population.

Donc on pourrait avoir une inflation à 3%, puis peut-être avoir des baisses de taux aussi.

C'est tout à fait possible, si la banque du Canada veut bien calibrer sur les problèmes d'accessibilité au niveau des logements. Parce que ça, on le voit à cette diapo là, dans des villes comme Vancouver, Toronto, Victoria, l'accessibilité au logement, Denis, elle, est pire que dans les années 80 alors que l'inflation était à 20%. Pourquoi? Les taux sont bas, mais j'ai une croissance de la population qui est très, très, très forte et la capacité d'absorption, elle n’est tout simplement pas là dans un contexte de taux d'intérêt plus élevé.

Donc on va prendre des politiques robustes au niveau de l'absorption des immigrants ou avoir des programmes qui vont faire en sorte que l'accessibilité va être meilleure. Parce que sinon l’inflation ne baissera jamais dans ce secteur.

Ça va être difficile, donc Denis, tu as mis le doigt dessus. C'est ou bien, j'y vais au niveau de l'offre et je suis capable d'augmenter la cadence de façon importante au niveau de la construction de logements, sinon je dois revoir à la baisse mes quotas d'immigration pour permettre au système d'absorber tout ça.

Pas évident.

C'est complexe.

Complexe, mais dans un tout autre ordre d'idée, on sait tout le temps que le marché canadien manque d'investissements. Je pense qu'on a un petit mot à dire encore à nos grands investisseurs canadiens qui ne sont pas trop présents sur le marché canadien et on en a besoin.

C'est à dire que le Canada est un peu spécial. Il y a des fonds de pension qui représentent plus de 100% du PIB canadien, donc ce sont des fonds de pension qui ont quand même un impact considérable. Mais ce qu'on remarque, c'est que leur mission n'est pas toute la même d'investir dans l'économie canadienne, donc y a juste certains fonds de pension qui ont cette mission là, mais au total, ce qu'on remarque à la lumière des plus récentes données, c'est que les fonds de pension sont peu investis au Canada comparés à leurs contreparties internationales. Puis peut-être que c'est ça, Denis, la dynamique qu'on a besoin pour aller chercher un petit peu plus d'investissement au Canada. En fait, on en a besoin beaucoup en passant, peut-être qu'il y a lieu de se demander si la mission des fonds de pension, de plusieurs fonds de pension ne devrait pas être revue pour rendre le Canada un petit peu plus attrayant à leurs yeux.

Faut peut-être que le Canada soit attrayant au départ?

Absolument, mais je pense que c'est un tout ça.

Effectivement. Merci beaucoup Stéfane, et merci d'avoir été avec nous. En espérant que cette capsule vous a plu. On se revoit le mois prochain début décembre. Merci à bientôt.

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