Préparer son entretien d'embauche: les conseils d'une recruteuse

01 mai 2020 par Banque Nationale
Préparer son entretien d’embauche

Vous avez suivi nos conseils pour briller durant votre entrevue téléphonique et vous avez décroché un entretien professionnel? Toutes nos félicitations! Mais comme un premier rendez-vous galant après quelques messages privés bien placés, le vrai test reste encore à venir. Heureusement, on a fait des recherches pour vous et voici ce qu’on a trouvé pour vous aider à bien réussir votre entretien d’embauche.

Quoi de mieux pour réussir un entretien que de se tourner vers l’avis d’une experte? Quand on lui a demandé quelle était LA chose la plus importante avant une entrevue, Joséphine Itela, conseillère en acquisition des talents à la Banque Nationale, n’a pas hésité une seule seconde : « La préparation! Dès que ton rendez-vous est confirmé, tu te transformes en détective. Tu dois faire tes recherches. »

Soyez bien renseigné

Comme dans bien des choses dans la vie, plus on se prépare en avance, plus on se donne des chances de connaître du succès. Attendre la veille de l’entretien pour se préparer n’est pas une stratégie avisée. Commencez quelques jours en avance, cela vous laissera tout le temps nécessaire pour bien maîtriser votre pitch de vente. Vous en savez normalement déjà un minimum sur la compagnie où vous postulez, mais ça sera le moment d’en apprendre plus sur sa culture d’entreprise, la vision qu’elle défend, particulièrement le département où se trouve le poste que vous visez. Si vous connaissez quelqu’un qui y travaille déjà, interrogez-le. Il n’y a pas de mauvaises questions à poser! Il pourra vous donner l’heure juste au sujet de vos attentes et de celles de l’employeur.

Évidemment, le site web de l’entreprise vous donnera une bonne idée de ses valeurs, son expertise et ses projets antérieurs. Ce n’est pas le moment d’apprendre chacune des sections par cœur pour mieux les réciter lors de l’entretien. Comme au cégep et à l’université, le copié-collé, ce n’est jamais une bonne idée! « Ce qu’on trouve intéressant, voire impressionnant, c’est quand le candidat mentionne ce qu’un de nos dirigeants a dit dans les médias, par exemple, ou lorsqu’il partage ses observations de consommateur par rapport à notre industrie ou nos produits », précise la recruteuse.

Vous avez beau grincer des dents lorsque vous pensez aux notifications que reçoivent les utilisateurs des pages LinkedIn que vous consultez, la plateforme reste un excellent outil pour collecter de l’information utile. Allez jeter un coup d’œil sur les pages de vos potentiels coéquipiers et gestionnaires, vous pourrez voir comment se compare – et se complète – votre parcours. Vous ne passerez pas pour un stalker, mais pour quelqu’un de bien préparé! Et lorsqu’on essaie de vendre sa candidature, il y a des qualités meilleures que d’autres pour se démarquer.

Faites ressortir vos meilleurs atouts

Que ce soit une conquête ou un employeur, il faut savoir jouer au jeu de la séduction! Et tout comme lorsque vous choisissez vos meilleures photos pour votre profil sur les applications de rencontre, il faut que votre CV vous permette de vous présenter sous votre meilleur jour. Avant votre entrevue, assurez-vous de l’avoir bien révisé pour être facilement en mesure d’y faire référence pour appuyer votre candidature. Concentrez-vous sur ce qui est pertinent et récent, puis misez sur l’expérience qui servira les responsabilités du poste que vous envisagez.

Selon notre experte, réciter tout son parcours, ce n’est pas une bonne idée : « Inutile de remonter 20 ans arrière. Ça ne sert pas votre cause, de citer vos emplois étudiants s’ils ne vous ont pas donné une expertise ou des compétences rattachées au poste à combler. » Synthétisez l’essentiel et essayez de rester bref et concis. Comme tout le monde, les recruteurs n’aiment pas perdre leur temps : « Si ça n’a aucun lien avec le poste, on oublie ça! »

Ce qui pourrait faire une différence, c’est de parler des projets que vous avez menés et dont vous êtes particulièrement fier. C’est une bonne façon de communiquer votre engagement et votre passion. Les recruteurs le savent et ils chercheront à vous sonder à ce sujet. On risque également de vous interroger à propos de votre capacité à surmonter l’adversité. Les difficultés avec lesquelles vous avez dû composer, les raisons pour lesquelles vous avez quitté vos emplois précédents et vos points d’amélioration sont tous des sujets qui pourraient être abordés. Restez franc et profitez de l’occasion pour faire ressortir l’apprentissage que vous en aurez tiré. Rappelez-vous que peu importe votre expérience, tout est dans la façon dont vous la présenterez et ferez ressortir le positif! Et pour bien y arriver, n’hésitez pas à pratiquer. Faites l’exercice de réciter à un proche certains de vos meilleurs arguments. Votre chat pourrait même faire office de recruteur pour l’occasion!

Faire bonne impression

Vous connaissez l’expression « on n'a jamais deux fois l'occasion de faire bonne impression »? Ça s’applique évidemment à votre entretien d’embauche. Lorsqu’on l’interroge à ce sujet, notre conseillère insiste spontanément sur une chose bien précise : « arriver en retard à une entrevue au 21e siècle, à moins d’avoir une urgence vitale ou indépendante de votre volonté, c’est inacceptable. Ça dénote un manque flagrant de préparation et de rigueur. De nos jours, les technologies nous permettent de planifier notre itinéraire à l’avance. Et inutile de mettre ça sur le dos des transports en commun ou des couloirs labyrinthiques de l’immeuble où se déroule la rencontre ». Aussi, arriveriez-vous en sueur à un premier rendez-vous? Non. Même chose pour un entretien d’embauche.

Une fois arrivé – à l’heure – à votre entrevue, les premières secondes où vous vous retrouverez devant votre interlocuteur pourraient être déterminantes. On l’oublie parfois, mais savoir se présenter est un véritable art! Le plus important selon notre spécialiste? « Sourire, regarder dans les yeux et donner une poignée de main ferme ». Ensuite, n’oubliez pas que votre tenue vestimentaire aura un impact positif ou négatif. Ici, accordez-vous au style de l’entreprise. Si le style décontracté est aujourd’hui d’office dans la plupart des entreprises, votre vieux jeans troué n’est probablement pas un bon choix de pantalon. Dans le doute, on vous pardonnera plus facilement d’être trop bien habillé que le contraire. (Si vous optez pour une chevelure au look « fraîchement sorti du lit », assurez-vous que ce soit bien travaillé). Une fois l’entretien entamé, le mot d’ordre, c’est de rester vous-même. Il faut de tout pour faire un monde : être introverti, ce n’est pas un défaut et c’est normal d’être nerveux. Rappelez-vous que les recruteurs ont tous été candidats et qu’ils ne sont pas là pour vous piéger, vous tromper ou vous faire fuir : « on fait ce travail parce qu’on aime l’humain! D’ailleurs, la plupart des recruteurs brisent la glace et te mettent à l’aise dès ton arrivée ». Gardez toujours en tête que les gens que vous rencontrerez ont un emploi du temps souvent chargé. Pour toutes les questions d’entrevue, essayez de répondre en allant droit au but et en privilégiant le factuel plutôt que l’anecdotique, sauf si c'est en lien avec le poste. Finalement, évitez un langage trop familier, et pour le non verbal, assurez-vous de ne pas commettre l’une de ces 10 erreurs courantes.

Quoi emporter?

Vous serez peut-être surpris de l’entendre, mais notre experte ne recommande pas d’avoir préalablement imprimé quoi que ce soit : « tout est numérique aujourd’hui. Ton CV, ta lettre de motivation, ton portfolio… j’ai déjà tout ça sur mon ordinateur! » Elle recommande néanmoins d’avoir les coordonnées de deux références sous la main, cela pourrait vous être demandé suite à l’entretien pour poursuivre les démarches. Deux pièces d’identité, que ce soit pour les mesures de sécurité de certains établissements ou un formulaire relié à votre candidature, peuvent aussi s’avérer utiles.

Une chose sur laquelle Joséphine Itela insiste néanmoins, c’est votre bonne humeur : « l’aspect comportemental est de plus en plus valorisé et évalué dans les entreprises, il est donc important de pouvoir démontrer qu’on possède de solides compétences humaines, car elles sont plus difficiles à acquérir que le savoir-faire technique. »

Faire un suivi adéquat

C’est la responsabilité du recruteur ou du gestionnaire que vous rencontrez de vous renseigner sur les prochaines étapes et sur le moment où vous devriez avoir un retour. Si ces informations ne vous sont pas partagées, n’hésitez pas à les demander. Vous pouvez même vous proposer pour reprendre vous-même le contact dans les jours suivants. Si vous attendez une réponse qui ne vient pas, vous pouvez réitérer votre intérêt pour le poste et demander une mise à jour du processus d’embauche. Optez d’abord pour le courriel plutôt que le téléphone. Ça permettra au recruteur de rassembler la bonne information auprès du gestionnaire concerné avant de vous répondre. Dans tous les cas, vous pouvez envoyer un bref message de remerciement après votre entretien pour veiller à établir un contact de suivi avec le recruteur.

Si on vous a rencontré en personne et que vous n’êtes pas retenu, sachez qu’il est normalement attendu qu’on prenne le temps de vous en informer au téléphone. Qu’on vous fournisse une rétroaction pertinente vous permettant de vous aiguiller pour la suite, aussi. Mieux que dans plusieurs ruptures amoureuses, non? Dans tous les cas, notre experte insiste sur l’importance de dédramatiser un entretien n’ayant pas mené à une embauche : « ça peut arriver à tout le monde, même à une superstar! Il y a de nombreux éléments qui entrent en ligne de compte. Parfois, être bon deuxième, ça peut vouloir signifier que tu seras recontacté dès qu’une belle opportunité correspondant à ton profil se présentera ».

Dites-vous que, comme dans un premier rendez-vous amoureux, si vous avez été fidèle à vous-même, que vous avez tout donné et que vous êtes resté positif du début à la fin, vous n’aurez aucun regret.

Bonne chance!

Notes légales 

Toute reproduction totale ou partielle est strictement interdite sans l’autorisation préalable écrite de la Banque Nationale du Canada.

Les articles et renseignements accessibles sur ce site Internet sont protégés par les lois sur le droit d'auteur en vigueur au Canada ou dans d'autres pays, le cas échéant. Les droits d’auteur dans ces articles et renseignements peuvent appartenir à la Banque Nationale du Canada ou à d'autres personnes. Toute reproduction, rediffusion, communication par télécommunication, incluant par référence via un hyperlien, ou toute autre utilisation non explicitement permise, de la totalité ou d’une partie de ces articles et renseignements, est interdite sans le consentement préalable et écrit de leur titulaire respectif.

Le contenu de ce site ne doit en aucune façon être interprété, considéré ou utilisé comme s’il constituait des conseils d’ordre financier, juridique, fiscal ou autre. La Banque Nationale et ses partenaires en contenu ne peuvent être tenus responsables des dommages que vous pourriez subir dans le cadre d’une telle utilisation.

Nous tenons à vous informer que l'information présentée sur ce site web, qu'elle soit d'ordre financier, fiscal ou réglementaire, pourrait ne pas être valable à l'extérieur de la province du Québec.

Cet article est offert par la Banque Nationale, ses filiales et les entités de son groupe à titre informatif seulement. Il ne crée aucune obligation légale ou contractuelle pour la Banque Nationale, ses filiales et les entités de son groupe et le contenu des programmes et des conditions qui y sont décrits est sujet à changement.

Les hyperliens contenus dans cet article pourraient rediriger vers un site externe qui n’est pas administré par la Banque Nationale. La Banque ne peut être tenue responsable du contenu de ce site externe ni des dommages résultant de son utilisation.

Les opinions présentées dans ce texte sont celles de la personne interviewée. Elles ne reflètent pas nécessairement les opinions de la Banque Nationale ou de ses filiales.

Pour tout conseil concernant vos finances et celles de votre entreprise, veuillez consulter votre conseiller de la Banque Nationale, votre planificateur financier ou, le cas échéant, tout professionnel (comptable, fiscaliste, avocat, etc.).

Catégories

Catégories