Les marchés en bref
L’année 2022 a connu un début très volatil, car l'inflation, les pressions sur les marges bénéficiaires, l'invasion de l'Ukraine par la Russie et la politique plus restrictive de la Réserve fédérale américaine (la Fed) ont provoqué la vente d'actifs considérés comme plus risqués.
En se basant sur l’indice « ICE BofA US High Yield Constrained », cette catégorie d’actif a affiché au cours du trimestre la dixième pire performance enregistrée sur le marché des obligations à rendement élevé.
Alors que les rendements ont monté avec la hausse des taux des obligations du Trésor, et les écarts de crédit ne se sont que modestement élargis, les obligations de qualité supérieure et de longue durée ont subi les plus fortes baisses pour la période.
Toutefois, au cours du deuxième trimestre, les écarts de crédit se sont élargis davantage, en raison des pressions inflationnistes élevées, et des craintes d'un ralentissement de la croissance économique, résultant notamment des nouvelles mesures de restriction prises par la Chine.
Le secteur de l'énergie a été l'un des rares secteurs positifs, les sanctions économiques contre la Russie ayant poussé les prix des matières premières à la hausse, dans un contexte de demande supérieure à l'offre.
Perspectives et défis
À l'avenir, tous les regards seront tournés vers la Fed et sa capacité de s’assurer que l’économie ne soit pas démesurément affectée par un contexte de hausses de taux d'intérêt et de resserrement de la politique monétaire.
En ce qui concerne les obligations à rendement élevé, le marché entre dans ce cycle en position de force : l'effet de levier est faible, les ratios de couverture des intérêts sont élevés, et les revenus et les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissements (BAIIA) ont pour la plupart dépassé les niveaux d’avant la COVID.
Malgré l'important mouvement de réévaluation des prix au premier semestre, il y a peu de dettes en difficulté sur le marché, ce qui laisse présager un faible taux de défaut pour les 12 à 18 prochains mois.
Après deux années d'émissions record, le point critique des échéances des obligations à rendement élevé a été repoussé, avec seulement 6 % du marché arrivant à échéance au cours des deux prochaines années. Cela explique le faible nombre de nouvelles émissions depuis le début de l'année.
Pour le troisième trimestre, nous prévoyons que les écarts de crédit et les rendements demeureront dans la fourchette cible, générant un rendement légèrement positif.
Opportunités
Le marché obligataire à rendement élevé offre à nouveau une convexité positive à la suite de la baisse des prix des obligations. Ces obligations se négocient maintenant avec une décote importante, ce qui implique que l’appréciation du capital contribuera davantage au rendement total qu’elle ne l’a fait ces dernières années.
Nous percevons donc de la valeur dans les obligations de qualité supérieure, à faible coupon, qui ont été émises à la fin de l'année dernière, et qui affichent maintenant un prix d’environ 80 dollars.
Nous avions d'abord des réserves sur ces émissions, mais elles nous semblent maintenant attrayantes à ces niveaux de prix. Nous sommes toujours d’avis que les investisseurs ne sont pas récompensés suffisamment par la prise de risques cycliques ou la priorisation des secteurs plus stables tels que les soins de santé et les communications.
Les secteurs axés sur la consommation, comme les loisirs et l'hébergement, les transports et l'énergie, devraient bien performer au cours de l'été, mais il sera important de prévoir un ralentissement de la demande et une hausse des coûts des intrants en fin d'année.
La durée du portefeuille demeure plus courte que celle de l'indice de référence (ICE BofA US Cash Pay High Yield Index-CAD), mais elle a été augmentée pour se rapprocher de celle de l’indice par rapport à ce qu’elle était en début d’année.
La volatilité a été élevée en 2022 et le restera probablement pour le reste de l'année, car la Fed doit combattre l'inflation sans ralentir l'économie.
Bien que nous pensions que le marché va évoluer latéralement, la gestion active sera de mise pour se démarquer étant donné une dispersion accrue des titres.
Les seuils de rentabilité de la catégorie d'actifs ont augmenté, ce qui signifie que le marché peut générer un rendement positif même si les taux augmentent encore de 150 points de base.
Compte tenu de la solidité des fondamentaux sous-jacents et de l'augmentation du rendement de la catégorie d'actifs, nous pensons qu'il s'agit d'un point d'entrée attrayant pour les investisseurs à long terme qui peuvent supporter la volatilité à court terme.
Stratégie du fonds
La stratégie d'investissement est guidée par la recherche fondamentale et une sélection « ascendante » des titres, sans biais de qualité ou de durée. La stratégie vise à identifier les titres sous-évalués sur le marché par le biais de la recherche fondamentale et de l'analyse de la valeur relative, en mettant l'accent sur la protection contre les marchés baissiers.
Cette approche flexible permet à la stratégie de modifier les expositions en réponse à l'évolution des conditions du marché et est conçue pour générer des rendements excédentaires sur les marchés haussiers et baissiers.