Les actualités économiques de l’heure, démystifiées. C’est le rendez-vous que proposent nos experts Stéfane Marion et Nancy Paquet.
9 décembre 2025 Transcription
Dans cette capsule: Performance des marchés | Emploi | Politique monétaire | Dollar canadien | Perspectives économiques américaines
12 novembre 2025 Transcription
Dans cette capsule: Politique monétaire | Emploi | Budget fédéral | Marchés | Dollar canadien
14 octobre 2025 Transcription
Dans cette capsule: Performance des marchés | Or | Diversification monétaire | Tarifs
2 septembre 2025 Transcription
Dans cette capsule: Performance des marchés | Marché du travail | Tarifs douaniers | Réformes structurelles
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Bonjour tout le monde, bienvenue à notre capsule Impact économique. Nous sommes le 9 décembre 2025. Je veux remercier mon collègue Denis Girouard qui a mené cette capsule de main de maître avec Stéfane pendant 2 ans et lui souhaiter une bonne retraite après plus de 30 ans de carrière prolifique à la Banque Nationale. Denis, merci beaucoup pour tout ce que tu as fait pour nous. Je vais me présenter, Nancy Paquet. Je suis à la tête de Gestion de patrimoine à la Banque Nationale et aujourd'hui j'ai le privilège d'animer pour la première fois cette capsule avec Stéfane. Donc Stéfane, qu'est-ce que tu peux nous dire sur l'année 2025 qui vient de se terminer?
Ben je pensais attirer ton attention en parlant justement de Gestion de patrimoine et des rendements de marché. Nancy, une excellente année, une bonne cuvée. Toutes les classes d'actifs finissent en territoire positif pour le moment, il reste à peine 2 semaines, mais on pense que ce sera le cas. À noter la performance du S&P/TSX, un rendement total de 30%.
C'est incroyable.
Oui, oui.
Incroyable.
Bonne cuvée.
Très bonne cuvée.
On la met en perspective.
Certainement, allons-y.
2009.
Wow.
Pour retourner à 2009 mais ça c'est un rebond de crise financière. Donc en dehors d'une période de récession, le comportement du S&P/TSX, Nancy, faut retourner dans la fin des années 90 là. Boom économique, productivité en Amérique du Nord donc. Puis Nancy, on a pas fini l'année-là, il est encore possible qu'on batte.
C'est encore possible qu'on fasse encore. Et ce qui est intéressant, c'est que, rappelle-toi, qu'en janvier, quand on a commencé l'année, on n'aurait jamais cru que les marchés seraient aussi performants.
Ben non, parce qu'on avait l'incertitude de la guerre tarifaire. On avait aussi beaucoup d'inquiétudes par rapport à l'économie canadienne.
Tout à fait.
Puis Nancy ce qui est quand même un peu formidable, c'est que en date du dernier rapport d'emploi pour le mois de novembre, le taux de chômage au Canada est maintenant plus bas qu'en début d'année, donc moi je m'attendais pas à ça.
On se disait mon Dieu il va avoir des pertes d'emplois massives et c'est absolument incroyable. Mais tu sais des fois les chiffres de l'emploi c'est pas nécessairement toujours vrai, on sait pas trop c'est-tu les bons emplois, des moins bons emplois, t'as-tu des données?
Ben c'est ça parce que ça peut être des gens qui ont quitté la.
La recherche d'emploi.
Exactement. Mais ce coup-là, je veux te rassurer Nancy, ce sont, c'est une création d'emplois de plus de 360,000 postes cette année. Note des emplois à temps plein représentent la majorité des emplois. Puis l'autre chose, Nancy, on remarque bon c'est plus le secteur public qui domine la création d'emplois. Puis ce qui est intéressant c'est qu'au niveau du soutien du consommateur canadien, mais c'est des emplois qui ont été des industries où la rémunération est au-dessus de la moyenne. Donc c'est quand même.
C'est de l'argent qui va rester circuler dans notre économie.
Oui c'est, autant la bourse surpris, autant le marché du travail surprend aussi en 2025.
C'est intéressant. Et donc demain, mercredi, c'est la Banque du Canada et son annonce. Qu'est-ce que ta boule de cristal nous dit?
Ben Nancy avec des gains d'emploi comme ça, puis un taux de chômage qui est en baisse, ben la Banque du Canada va demeurer sur les lignes de côté. Par contre, je peux te dire que la Réserve fédérale a l'intention de baisser encore ses taux, mais pour le Canada, je pense qu'on est sur pause puis on devra confirmer si oui ou non la résilience de l'économie canadienne demeure au rendez-vous avant de même de penser à des baisses de taux. Donc présentement, le marché est en train de se dire « Peut-être que la Banque du Canada peut peut-être même monter les taux en 2026, en supposant un accord avec les États-Unis, activement libre-échange ».
Ça va être intéressant de voir ça. Et donc est-ce qu'il y a un impact sur tout ça, sur notre dollar, parce que là, décembre, on a plusieurs de nos concitoyens qui veulent aller au chaud. Alors comment va se situer notre dollar canadien?
Ça va être un peu moins cher cette année. Note que le dollar canadien est à un niveau déjà, on était plus fort au printemps. Mais là, autour de 138.5, c'est quand même mieux. Le dollar canadien s'est apprécié de 3 sous depuis les dernières semaines, ce qui reflète, bon, la nouvelle, les nouvelles attentes par rapport à la Banque du Canada, mais aussi des meilleures nouvelles quant au budget fédéral, puis des ententes avec l'Alberta qui pourrait relancer l'économie canadienne.
Tout à fait. Et pour relancer l'économie canadienne, il y a nos entrepreneurs à nous qui peuvent se lancer, mais il y a aussi des investissements étrangers qui seraient requis.
Oui, puis pour soutenir le dollar canadien, t'as raison Nancy, il suffit, il faut ramener de l'investissement direct au Canada. Les flux nets présentement, ils ont été négatifs pendant les 10 dernières années. On a 2 trimestres positifs, mais là on revient négatif. C'est pour ça, de là l'importance de l'accord avec l'Alberta pour lancer un message aux investisseurs que, si vous voulez faire des centres de données pour venir au Canada, si vous voulez acheminer de l'énergie ailleurs ou transformer ressources naturelles, peut-être venir au Canada, il y a de l'énergie, donc il y a une perception maintenant que le secteur énergétique canadien n'est plus un secteur des actifs échoués. Donc ça peut ramener une valorisation, ramener un intérêt pour le Canada et amener un support au dollar canadien en 2026.
Très intéressant. Puis du côté américain, là c'est le fun, on voit le Canada, très excitant. Puis encore une fois, j'en reviens pas parce qu'en janvier, quand c'était la journée un de l'administration américaine, le niveau de mobilisation puis de motivation dans les équipes était assez bas parce que tout le monde était inquiet. Là, ça va mieux au Canada. Nos voisins du Sud, comment ils se sentent?
Bien tu t'attendrais à ce que ce soit ça au Canada, pas aux États-Unis, mais là, la confiance des consommateurs est vraiment dans les talons présentement aux États-Unis, parce que veut, veut pas, là, les politiciens peuvent dire ce qu'ils veulent, mais la réalité, c'est que l'inflation demeure au-dessus de 3% aux États-Unis. Il y a des incertitudes puis de la frustration au niveau des consommateurs, le marché de l'emploi carbure un peu moins bien parce que les entreprises connaissent mal leur structure de coûts. Donc, de là la frustration au niveau des consommateurs. Puis je pense que le Président va prendre bonne note de ça parce que on sait que l'année 2026, c'est une année d'élections de mi-mandat donc on peut pas aller en élection de mi-mandat et prétendre gagner avec une confiance aussi basse.
Il reste juste 11 mois pour se revirer donc pas facile comme mission.
T'as raison. Donc on peut dire qu'il y aura des baisses de taux aux États-Unis, ça s'en vient. Par contre, la frustration des consommateurs, c'est que les taux hypothécaires parce que les taux de 30 ans aux États-Unis demeurent élevés. Puis c'est ça, c'est un phénomène.
Ils se font squeezer par l'inflation, ils se font squeezer par les taux hypothécaires, donc ils sont pas heureux.
Contrairement à un propriétaire canadien, il y a pas de répit au niveau de son budget hypothécaire. Ça n'a pas baissé aux États-Unis, donc de là la frustration je pense.
On comprend. Et qu'est-ce qui en est pour les taux d'intérêt?
C'est pas juste aux États-Unis qu'il a des enjeux Nancy. Je te dirais que s'il un phénomène mondial en 2025, c'est que, partout sur la planète, les gouvernements ont décidé de dépenser pour relancer leur économie. Puis ça c'est un phénomène d'entraînement. Puis c'est pour ça que la bourse a bien fait cette année parce qu'il a dit « Bon ben écoute où je vais mettre mes billes dans un contexte où le marché obligataire demeure incertain? ». La réalité Nancy, c'est à quel niveau on va? Puis y'a des niveaux aussi à moment donné qui pourraient faire en sorte que la bourse fait moins bien au niveau de la valorisation, ça c'est à surveiller. C'est un phénomène à surveiller pour l'année 2026, l'impact d'un marché obligataire avec des taux en hausse planétaire. Comment ça va impacter l'économie ou aussi les marchés financiers?
Tout à fait tout à fait. Mais écoute Stéfane, je veux te remercier. Je pense que 2025 a été une année exceptionnelle. Merci de toujours être là puis de nous éclairer, c'est vraiment important et intéressant. Puis à vous tous, merci de nous écouter, de nous faire confiance. On vous souhaite une bonne période du temps des fêtes et on se revoit avec de nouvelles prévisions en janvier. Merci.
Bonjour tout le monde, bienvenue à Impact économique. Aujourd'hui nous sommes le 12 novembre 2025 et comme à l'habitude, je suis en compagnie de notre économiste en chef, Stéfane Marion. Bonjour Stéfane.
Bonjour Denis.
On va parler de taux d'intérêt pour débuter.
On a plein de choses à se parler aujourd'hui Denis, mais effectivement, commençons par les taux d'intérêt. La Banque du Canada, 9ième baisse de suite depuis la dernière fois qu'on s'est vu, à 2.25. La Banque considère que maintenant sa politique est neutre et peut-être qu'elle en a fait assez. Remarque l'écart considérable avec les États-Unis, donc l'apport du stimulus monétaire a été quand même important de ce côté-ci de la frontière.
Pourtant l'économie canadienne ne va pas aussi bien que cela donc c'est normal qu'on arrête la baisse des taux en ce moment-ci?
Ben la Banque a dit, « Écoutez, selon ma prévision, si ça continue comme ça, peut-être que je suis justifié d'arrêter ». Parce que la réalité Denis, c'est sans que l'économie, euh bon, on casse rien présentement, mais il y a quand même une amélioration substantielle dans les derniers mois. Donc la croissance, elle est peut-être pas aussi rapide que l'on voudrait mais elle est quand même au rendez-vous plus qu'on pensait. Donc dans ce contexte-là, la Banque centrale dit, « Ben écoutez, il y a peut-être d'autres éléments qui me disent que au-delà de la politique monétaire, y a peut être d'autres choses qui devront se passer sur l'économie canadienne à partir de maintenant puis que moi j'ai joué mon rôle ».
On a quand même eu une surprise sur l'emploi?
Ouais, bien donc.
C'est une grande surprise.
Oui parce que ça fait 2 mois de suite que on crée beaucoup plus d'emplois que prévu, de sorte que moi j'ai été surpris moi-même, Denis, là. Taux de chômage qui baisse, rebaisse sous la barre du 7%. L'autre chose c'est les salaires sont aussi en augmentation, donc le pouvoir d'achat des ménages ne se dégrade pas donc ça t'amène un petit peu plus de résilience pour l'économie dans les prochains mois. Il y a encore des incertitudes Denis, mais c'est moins pire qu'on pensait. De là le nouveau positionnement de la Banque Centrale.
D'autant plus que la création d'emplois est dans le secteur privé, ce qui est très porteur.
Même étonnant, mais porteur très certainement.
Ça va un peu à l'encontre de tout ce qu'on entend.
Oui. Cela étant dit, j'aimerais juste amener un certain bémol, voyez la tendance au U.S. qui se dessine avec de moins en moins de croissance. On parle même potentiellement d'emplois négatifs aux États-Unis dans les prochains mois. Au Canada, remarquez qu'on a eu des séries d'emplois qui sont beaucoup plus volatiles qu'aux États-Unis. À savoir si on a encore brisé la tendance par rapport aux États-Unis. Ça reste à voir Denis, mais force est de constater et d'admettre que, au niveau de l'emploi privé, ça a été bien meilleur qu'on pensait bien qu'il y a une composante d'emploi temporaire qui était très présente au mois d'octobre. Mais oui, Denis. C'est beaucoup moins pire qu'on pensait.
Puis en même temps, on a eu notre Budget fédéral finalement.
Ben c'est ce qui nous amène à un des dénouements intéressants. On avait parlé le mois passé, on a besoin de, à Ottawa parlait d'un budget générationnel. Nous on pensait, bien la définition générationnelle, montre-moi un déficit de 3%, 100 milliards. Bon, peut-être que le budget n'était pas générationnel, mais y avait quand même un effort dans ce sens-là. Puis c'est pour ça que la Banque du Canada donne une petite gêne, parce que là, j'ai la part d'un stimuli budgétaire qui se pointe à l'horizon. Puis ce qu'on remarque Denis, c'est bon, au lieu d'être à 100 milliards comme nous on pensait, on a quand même un déficit à 80 milliards, donc ça demeure porteur, d'autant plus que il est alimenté pour les prochaines années par la ligne bleue qui sont des investissements que on veut débloquer avec moins de réglementation de façon à amener plus d'investissement du secteur privé au Canada. Denis, c'est la première fois en une décennie qu'Ottawa admet qu'ils ont été une partie du problème et qui ont miné la croissance de l'investissement des entreprises. Donc, remarque que le plan d'Ottawa, c'est de ramener l'équilibre au niveau du déficit, de la balance d'exploitation, donc les dépenses courantes du gouvernement à l'équilibre ou en surplus d'ici 3 ans. Mais, remarque, des investissements dans l'économie canadienne sont considérables. On parle de 280 milliards, dont 30 milliards ont été annoncés dans le nouveau. Donc, Denis, ça laisse encore une fois espérer que finalement, on met les conditions en place pour que l'investissement se dirige vers le Canada en 2026.
Mais Stéfane, cette nouvelle approche de présenter le déficit est très intéressante. Parce que là on parle à la fois d'un déficit qui est grand, mais en même temps qu'il y a des investissements importants qui sont porteurs dans le futur, ce qu'on ne voyait pas dans le passé, alors qu'ici là c'est quand même, même si on a des déficits, on dit, ben c'est porteur d'espoir.
Oui, parce que c'est un déficit, c'est un budget qui est structurant Denis, parce que l'objectif c'est d'augmenter la croissance à long terme de l'économie canadienne. Donc on est de là d'envoyer des chèques au ménage, puis que ça passe dans la consommation sans voir un effet pérenne pour l'économie. Là c'est l'effet pérenne vient de l'engagement d'investir, mais aussi d'y aller avec de la déréglementation et peut-être même d'ouvrir la porte à ramener de l'investissement des fonds de pension en vendant certains actifs du gouvernement. Donc beaucoup plus porteur que ce qu'on a vu dans les dernières années. Donc c'est une bonne nouvelle ça.
Puis en même temps, mais le marché boursier continue à performer comme jamais vu.
Ben comme il performe très bien comme il y a eu, la dernière fois que c'est arrivé, ça fait quand même un bon bout de temps. La dernière fois que c'est arrivé, c'est en 1993. Remarque qu'à l'époque les Blue Jays avait gagné la Coupe.
Ils ont passé proche.
La série mondiale, c'est ça, tu vois il y a des similitudes. Donc on se rendra peut-être, on finira peut-être pas l'année à plus de 25% comme en 93 parce qu'ils ont pas gagné la série mondiale, mais la réalité c'est que ce budget, la performance du S&P/TSX, ça reflète aussi les anticipations à l'effet que Ottawa allait dévoiler un budget qui soit porteur pour l'investissement et pour les bénéfices des entreprises à moyen terme. Si on enlève la réglementation, ça ne peut qu'être porteur. Donc je peux pas promettre qu'une performance aussi bonne en 2026, mais remarque que la performance du S&P/TSX, quand même, elle est à souligner cette année. Il reste un, bon, un petit peu plus qu'un mois avant la fin de l'année, mais c'est une performance à souligner. Donc le marché boursier n'a pas été déçu par le budget, puis ça c'est important Denis.
Ils comprennent l'aspect investissement dans ce budget-là, au-delà du déficit.
Absolument. Je pense que la nature du déficit, puis c'est surtout l'appuyer de réglementation, puis aussi peut-être d'une nouvelle politique énergétique qui va être annoncée dans les prochaines semaines. Donc on semble mettre, remettre sur rail le potentiel de réindustrialisation de l'économie canadienne. Tu te rappelles la dernière fois qu'on s'est parlé, le secteur manufacturier canadien est devenu plus petit que celui de l'Irlande qui a une population seulement de 5 millions, c'est absolument anormal. Donc maintenant on met les conditions en place pour se réindustrialiser. Puis Dieu sait qu'on a les outils pour le faire, mais ça prenait cette réglementation-là ou ce type de budget-là pour peut-être délier, ramener plus d'investissement au Canada.
Et par ricochet, mais le dollar canadien quand même fait vraiment bien.
Ben, le dollar canadien aussi a réagi, Denis, parce que, tu sais au début novembre, on était allé frapper, on s'est déprécié à en deçà de 1.41. Là on semble, il semble que le huard atteint une altitude de croisière qu'on essayait de découvrir, donc le budget peut être porteur Denis, mais il y a des conditions. J'ai quand même besoin, au cours des prochains mois, de plus de visibilité par rapport à l'accord de libre-échange parce qu'un des autres dénouements importants depuis la dernière fois qu'on s'est vu, c'est qu'il y a eu cette interruption au niveau des négociations sur le commerce national entre le Canada et les États-Unis, ça, ça doit reprendre. Donc le budget, c'est une condition nécessaire, mais c'est pas suffisant. J'ai besoin aussi de ramener le Canada et les États-Unis à la table de négociations pour donner de la visibilité aux entreprises. Si j'investis puis j'ai pas de visibilité par rapport à l'accès au marché américain, c'est beaucoup plus difficile. Donc on a mis les bons éléments en place, maintenant c'est l'exécution qui va primer Denis.
Ben merci Stéfane, merci à vous tous, je vous dirai pas au mois prochain parce qu'aujourd'hui, c'est ma dernière présentation avec Stéfane mais j'aimerais surtout remercier vous tous qui nous ont écouté en temps continu. Merci de vos encouragements, merci aussi de vos idées, on apprécie les lire énormément. Je tiens à remercier l'équipe du plateau, toutes les techniciens, toute l'équipe technique, ça a été un plaisir de faire les capsules économiques. Merci à Stéfane et longue vie au réseau et le mois prochain, avec quelqu'un de nouveau.
Puis Denis, ça a été un privilège, merci énormément.
Merci Stéfane.
Bonjour tout le monde, bienvenue à Impact économique. Nous sommes le 14 octobre 2025, je suis en compagnie de notre chef économiste Stéfane Marion. Stéfane, en l'absence de nouvelles économiques dues aux considérations budgétaires aux États-Unis, en attente du budget de notre gouvernement, Monsieur Carney, on va parler différemment aujourd'hui, des choses différentes, de performance surtout, mais aussi de l'or.
Oui, je te dirais qu'en l'attente de toutes ces nouvelles-là Denis, il n'en demeure pas moins que c'est un autre mois, un autre quart au niveau de la bourse donc c'est comme ces investisseurs ne s'inquiètent pas trop, plus de 30% de rebond depuis le mois d'avril donc un nouveau record en octobre, Denis. Je peux pas te promettre de nouveaux records mois après mois d'ici la fin de l'année donc on verra parce qu'il y a un peu plus d'incertitudes qui se rajoutent mais oui, un autre bon mois pour la bourse.
Et tous les indices font bien donc tous les investisseurs devraient être quand même heureux.
C'est généralisé, puis s'il y a un type d'investisseur qui fait bien cette année, c'est les investisseurs canadiens. Donc en dehors des pays émergents, on remarque que la bourse canadienne fait bien, mais quelqu'un qui avait un portefeuille relativement équilibré, action, obligations, toutes les classes d'actifs sont en hausse cette année. Donc, malgré l'incertitude de guerre tarifaire, c'est un millésime à savourer pour les investisseurs canadiens, ce qui était pas à prévoir en début d'année, n'est-ce pas?
Et les indices boursiers au Canada quand même, c'est une séquence assez enviable.
Ben pour mettre le 20.7% en perspective Denis, sur un horizon de 3 trimestres, ce qu'on vient de faire, la dernière fois qu'on a une performance aussi bonne, plus de 20% de croissance en bourse canadienne, faut retourner à la sortie de la grande crise financière en 2009. Puis avant ça Denis, je te ramène en 1999 juste avant l'implosion de la bulle du Nasdaq, donc c'est très rare là que le Canada surperforme comme ça. L'indice mondial, mais aussi les États-Unis avec une divergence aussi grande, donc vraiment un millésime à savourer pour les investisseurs canadiens.
Non seulement le chef global est bon, mais tous les sous indices à l'intérieur du TSX sont excellents aussi.
Ben tout le monde est en croissance. Cela étant dit, il y a que 3 secteurs qui battent le 20.7%. Il y a le secteur des banques, il y a le secteur de la haute technologie, mais surtout Denis, je mets l'attention sur le 76% de croissance du secteur des matériaux, puis y avait une classe d'actifs à l'intérieur des matériaux qui a brillé dans tout ça Denis.
Ouais, faut parler de l'or.
Ce qui nous amène à parler de l'or. Donc, les aurifères font très très bien cette année, donc ils ont plus que doublé, les actions des compagnies aurifères, de sorte que la capitalisation boursière des aurifères atteint plus de 11%. Si on retourne au début des années 70, c'est presque un record, Denis. Si j'avais à faire une prévision, c'est que, d'ici la fin de l'année, les aurifères vont surpasser leur record de tous les temps au niveau de leur pondération dans la bourse canadienne. Donc, ça explique quand même une bonne partie de la performance de la bourse cette année.
Mais ça c'est dû au prix de l'or qui arrête pas de continuer à augmenter, là on dépasse les 4000$ U.S. là.
Oui, parce que là à plus de 4000$, si on ajuste pour l'inflation, Denis, en fait, faut pas oublier que ce n'est que seulement que cette année en début d'année que le prix de l'or a surpassé son record de tous les temps qui était établi en 1980. Bon à l'époque, en 1980, le prix de l'or était beaucoup plus bas, mais ajusté en dollars de 2025, c'était un équivalent de 2800. On a commencé l'année en bas de ce niveau-là Denis, puis maintenant on est à plus de 4000$ comme tu le mentionnais. Donc la question, est-ce qu'il y a encore un potentiel haussier pour cette classe d'actifs qui est souvent perçu comme un alternatif dans un contexte géopolitique incertain?
Puis on le voit aussi, c'est que les banques centrales continuent à acheter de l'or comme réserve, peut-être au détriment du dollar américain.
Ben s'il y a une personne qui a de l'expérience à savoir si les banques centrales ont un impact sur les marchés financiers c'est bien toi avec le secteur obligataire, mais ce qu'on voit depuis quelques trimestres, c'est qu'il y a eu une accumulation importante par les banques centrales, plus de 36000 tonnes maintenant sont détenues par les banques centrales en réserve officielle, ce qui nous amène à peu près une détention de quart des actifs des banques centrales maintenant et détenus en or, ça c'est pour l'ensemble de la planète, Denis. Remarque que pour la Chine on est encore en deçà de 8%, donc c'est pour ça que je dis qu'on doit pas sous-estimer l'impact des banques centrales, peut-être dans les prochains trimestres.
Les banques centrales détenaient surtout des bons du Trésor américain. Pour la première fois on voit que, en fait, c'est l'or qui surpasse comme réserve les bons du Trésor.
Ouais parce que je m'attendais à ce que tu me poses une question, parce qu'à 26%, ça semble exagérer si on regarde depuis 2000, mais avec une perspective historique de plus long terme, le fameux 26%, il est relativement, il est très loin des sommets de près de 40, 50% des réserves qui étaient détenues par les banques centrales en or. Mais t'as raison de constater que les actifs détenus en bons du Trésor américain sont tombés à un bas, si on exclut la COVID, des années 90. Donc, il y a un impact des banques centrales important. C'est pas juste de la spéculation des investisseurs de tous les jours, c'est vraiment, il y a aussi une demande institutionnelle pour les aurifères dans une vue de diversification étant donné que ces banques centrales là se disent, ben, qu'est-ce que je fais avec mes bons du Trésor américains quand je connais pas trop trop la politique protectionniste des Américains.
C'est ça. Non seulement ils en ont acheté, mais ils disent qu'ils vont continuer à en acheter encore.
Ben c'est ça qui peut sembler paradoxal, à 26% on dit bien, ils en ont soupé d'acheter de l'or, mais au contraire, en 2025, c'est la première fois depuis que les données sont disponibles que j'ai 43% des banques centrales qui se disent prêts à en acheter davantage. Pourquoi? Parce qu'ils ont cette vision que le dollar américain va prendre un rôle moins grand au niveau de la trame de Fonds mondial, au niveau des échanges de biens et de services à moyen terme.
Rapidement, changeons de sujet, les tarifs ça fonctionne.
Ben les tarifs ça fonctionne. Je pense que ça fonctionne à aider à promouvoir le prix de l'or, Denis, dans un contexte au 3e trimestre. En date du 3e trimestre, c'est la coquette somme de 360 milliards annualisés qui est collectée par les douaniers américains. Denis, la cible de fin d'année c'est 500 milliards, donc je pense que c'est dans ce contexte-là. Est-ce que 500 milliards amènent plus d'inflation? Est-ce que ça pourrait amener plus de volatilité sur les marchés? Je pense c'est la raison pour laquelle les banques centrales, mais aussi les investisseurs en général, se réfugient dans le prix ou dans la commodité or pour le moment.
Ben merci Stéfane et merci à vous tous de nous écouter. Mais surtout ne manquez pas notre prochain rendez-vous en novembre.
Bonjour tout le monde, bienvenue à Impact économique. Aujourd'hui, nous sommes le 2 septembre 2025 et comme à l'habitude, je suis en compagnie de notre chef économiste Stéfane Marion. Bonjour Stéfane.
Bonjour Denis.
Beaucoup de choses se sont passées depuis notre dernier rendez-vous. On commence par les performances de marché.
Il y a beaucoup d'eau qui a coulé sous les ponts, puis il y en aura encore beaucoup Denis dans les mois à venir. Performance du marché Denis, on est vraiment en dehors de cadres de guerre commerciale ou guerre tarifaire comme on le pensait au cours des derniers mois, à savoir que la bourse fait extrêmement bien au niveau mondial. Mais je te dirais Denis, c'est parce que c'est pas vraiment une guerre tarifaire, parce que c'est unilatéral, les Américains mettent des tarifs et personne ne met de représailles de contre tarifs. Donc, ce qui fait en sorte qu’au niveau du, de la façon dont un économiste regarde ça, c'est un peu mélangeant ces temps-ci. Mais pour l'instant, la bourse se comporte admirablement bien. Toutes les régions du monde en hausse. Denis, le Canada, une des meilleures performances au monde depuis le début de l'année-là, 15%.
Mais en même temps, il y a une contradiction, c'est que les chiffres économiques sont pas si bons que ça, la production intérieure brute elle n'est pas là.
Non t'as raison, les États-Unis continuent à afficher une croissance positive de leur économie. Au Canada, ça été difficile au 2e trimestre, Denis. Contraction du produit intérieur brut. Plus important que ça Denis, c'est une contraction au niveau du revenu intérieur brut, donc l'ensemble des revenus générés dans l'économie canadienne en contraction de 3%. Donc, en général, si les entreprises ont moins de revenus, ils vont investir moins, risque d'embaucher moins et ça peut être laissé présager, encore une fois, une performance économique couci-couça en 2e moitié d'année. Donc, jusqu'à présent la bourse a intégré énormément de bonnes nouvelles, mais c'est pas très bon jusqu'à présent.
D'accord, et en même temps les chiffres d'emploi ne sont pas bons, tant au Canada qu'aux États-Unis, mais encore pire au Canada.
Bon bien la bonne nouvelle c'est que peut-être que ça ouvre, ça entre-ouvre la porte à d'autres baisses de taux de la Banque du Canada parce que, effectivement, s'il y a moins de revenus au niveau des entreprises, puis on investit moins à cause de l'incertitude commerciale qui perdure la diffusion, donc le pourcentage des entreprises qui embauchent présentement au Canada, ben c'est en dessous de 50%. Donc, ça laisse présager un taux de chômage qui demeurera élevé, au-dessus de 7% pour les mois à venir. Et encore une fois, Denis, peut-être que la bonne nouvelle dans ce contexte-là, c'est qu'il y aura des baisses de taux au Canada pour aider à protéger l'économie canadienne.
Mais depuis notre dernière rencontre, beaucoup de choses se sont passées. Entre autres, Monsieur Carney fait des pieds et des mains pour donner un peu de la vivacité à l'économie, semble vouloir dépenser beaucoup d'argent.
Mais ça c'est la bonne nouvelle Denis, c'est que depuis qu'on s'est vu, on a vu Monsieur Carney qui veut entamer un siècle de déréglementation au Canada, il veut investir plus au niveau de l'économie, donc il y a un stimuli budgétaire qui s'en vient en 2026 au Canada, c'est pour ça faut pas trop pessimiste pour l'économie canadienne qui sera appuyée sur des dépenses, comme tu l'as dit, importantes au total, mais ils sont aussi un élément de défense nationale, dépenses militaires qui pourraient atteindre entre 3 et demi à 5%, du jamais vu depuis la guerre de Corée, Denis. Et ça, je dirais que, du moment où il y a un secteur, un système d'approvisionnement pour les entreprises canadiennes, ça pourrait être de bon augure pour la performance de l'économie en 2026. Il y a un multiplicateur qui va venir avec ça qui pourrait être positif pour l'économie canadienne.
En fait, il a dû te prendre au mot, parce que dans notre dernière rencontre, on avait dit que la production existentielle, la base industrielle au Canada, c'était une des plus faibles des économies mondiales. Donc, il veut raviver ça.
Oui. Puis je pense que le message porte à Ottawa qu'il est totalement anormal que nous soyons la 7e économie la plus importante au monde or que notre secteur manufacturier soit le 18e au monde, donc, ce qui fait en sorte qu'on ne met pas en valeur nos ressources naturelles, on exporte des matières brutes et notre secteur manufacturier beaucoup trop petit. Donc la façon de le recalibrer ou de le grossir à court terme, moi je pense que ça passe par cet élan qui pourrait provenir des dépenses militaires. Donc, il y a du positif à ça pour la réindustrialisation de l'économie canadienne. Je pense que c'est pour ça que la bourse canadienne performe bien présentement.
Ouais, on est quand même 12 à 18 mois en avance, donc c'est peut-être ça qu'on voit.
Ouais.
Puis en même temps, il faut parler de tarifs naturellement parce qu'on en parle beaucoup. Ça monte, ça descend, mais dans le fond ils font juste commencer à mordre les tarifs.
Ben Denis, la performance boursière a été bonne autour du 2e trimestre, puis toutes les régions ont montrer des bénéfices qui étaient au-dessus des attentes, mais il ne faut pas oublier Denis, faut pas être complaisant par rapport à les impacts des tarifs américains parce que la collecte des revenus n'a commencé qu'au 2e trimestre, plus précisément Denis, à la toute fin en date de juin. Depuis juillet, ça s'accélère donc il y aura peut-être un impact plus néfaste que l'on pense sur l'inflation et sur l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement mondial. Donc ça reste à prouver que tu peux mettre des tarifs en place sans ramification pour l'économie mondiale.
Puis en même temps, on voit que, étant donné que les tarifs font juste commencer à être en place, l’inflation ne bouge pas trop, c'est toujours à l'entour de 3%.
C'est une grande source de frustration pour le président américain parce que, qu'on le veuille ou pas, l'inflation présentement elle est prise à 3%. Qu'un changement de 3 mois ou un changement sur 12 mois. C'est bien au-dessus de la cible normale d'une Banque centrale dont la Réserve fédérale qui est autour de 2%. Donc ça, ça chicote, ça pourrait chicoter les marchés. Encore une fois, c'est peut-être la preuve que l'impact des tarifs, on n'a pas vu l'entièreté de ce que ça veut dire au niveau économique et financier.
Puis en même temps, au-delà de tout ça, les taux d'intérêt, eux ils montent, puis ils montent beaucoup.
L'inflation plus persistante avec une Réserve fédérale qui peut devenir plus politisée, parce que il y a des pressions à Washington pour politiser la Réserve fédérale puis la forcer à baisser les taux, fait en sorte que sur le niveau, le marché obligataire, Denis, dont tu es un spécialiste, les taux de 30 ans aux États-Unis maintenant sont autour de 5%, donc du jamais-vu depuis 2008, 2009. Ce qui est inusité, Denis, c'est que la Réserve fédérale a déjà entamé un cycle d'assouplissement monétaire. Puis depuis ce temps-là, les taux 30 ans, les taux à long terme sont en hausse. Manque de discipline au niveau de la politique budgétaire donc, même si on baisse encore plus, l'enjeu pour les marchés boursiers et pour les marchés financiers à moyen terme, c'est, qu'est-ce qui va se passer sur les taux d'intérêt à long terme, si l'inflation ne se résorbe pas.
Effectivement, donc courbe des taux d'intérêts encore plus pentue. C'est ce qu'on voit un petit peu là présentement.
Absolument, et donc la prime de risque sur les marchés, des actions présentement, elle est autour de 0 où elle pourrait tomber négative, donc c'est là où on entre dans une période où historiquement la bourse peut être plus volatile. Si je n'arrive pas à faire baisser ces taux tendant-là, il faut demeurer, il ne faut pas être complaisant pour les prochaines semaines Denis. Donc, à voir comment tout ça se dessine. Ce que l'on sait, c'est que pour l'année 2026, Washington veut déployer un plan stimuli budgétaire d'envergure. Dépenser 600 milliards de dollars dans un contexte des élections de mi-mandat. Je dois contrebalancer ça avec des gains de productivité aux États-Unis qui pourraient venir de déréglementation ou de déploiement d'intelligence artificielle. On verra Denis, mais présentement, l'enjeu c'est que je dois trouver une soupape pour permettre au taux long terme de baisser.
Et puis pour fermer la boucle, faut parler du dollar U.S. qui lui, n'arrête pas de se déprécier.
Ah bien belle façon de terminer Denis. Si les investisseurs étrangers boudent le dollar américain alors qu'ils détiennent 30% de l'ensemble des obligations américaines dans un contexte d'incertitude sur l'inflation, politisation de la Réserve fédérale, le dollar américain sous pression, et dans ce contexte-là, c'est à surveiller pour les prochaines semaines. Ça c'est pas terminé. Je pense qu'il a encore un potentiel baissier plus important pour le dollar américain parce que c'est une politique avouée de Washington de vouloir déprécier la monnaie. Reste à voir maintenant l'impact sur l'inflation, les taux d'intérêt, les marchés financiers, donc, gestion du risque pour les prochaines semaines, Denis, important.
Notre dernière rencontre t'étais très positif. Est-ce que t'as gardé ce positivisme-là?
Par rapport au Canada, je suis optimiste, je suis satisfait de voir que finalement Ottawa prend une tangente qui est plus porteuse pour l'économie en 2026. Cela étant dit, ce qu'il reste à prouver, c'est que on peut mettre en place des tarifs de façon importante comme les États-Unis le font présentement, ça va avoir des impacts plus importants sur l'ensemble des marchés financiers. Donc, je pense que la volatilité, l'accalmie qu'on a vu cet été, à surveiller cet automne dans ce contexte d'inflation résiliente.
Effectivement. Merci Stéfane.
Merci.
Merci à vous tous de vous joindre à nous. Nous vous donnons rendez-vous le mois prochain, début octobre. D'ici là, bon investissement. Merci.
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