
Une entreprise agricole prospère est souvent le fruit du travail de toute une vie. Assurer la succession ou le transfert d’une ferme peut s’avérer une opération complexe, autant pour le cédant que pour le repreneur. Au-delà des aspects financiers, des émotions entrent souvent en ligne de compte. Pour y voir clair, regardons quoi faire, comment et quand.
Au Canada, la vente d’une propriété agricole à un ou plusieurs enfants de la famille est le type de transfert le plus commun. Lorsque les parents choisissent de céder l’entreprise à la relève familiale, ils sont inévitablement influencés par des valeurs humaines qui prennent souvent le dessus sur les considérations monétaires.
En effet, le transfert de la propriété dans la famille peut se faire, et c’est souvent le cas, en octroyant aux actifs une valeur inférieure à celle du marché. Dans ce cas, plusieurs éléments sont à prendre en considération, comme l’équité entre les enfants, les revenus de retraite des cédants et la transition du leadership.
Être accompagné par un spécialiste vous permettra d’y voir plus clair, de faire les choses sereinement et de bien comprendre toutes les étapes d’un transfert d’entreprise.
Il arrive qu’un des enfants de la famille manifeste naturellement des aptitudes pour le travail de la ferme. Même si aucun de ses frères ou sœurs ne montre un tel intérêt, le transfert de la ferme devrait se faire en considérant l’impact de la transaction sur les autres membres de la famille et les employés clés.
Une ferme a souvent une valeur affective importante pour tous les membres de la famille. Vous n’êtes pas à l’abri de questions sur l’héritage. Assurez-vous de consulter chaque enfant afin de connaître ses besoins et de trouver les solutions appropriées.
Lorsque plus d’un enfant de la famille souhaite reprendre l’exploitation agricole, il est conseillé de :
Vous pourriez vendre votre ferme à un acheteur extérieur à votre famille – on utilise souvent le terme « partie non apparentée ». On voit fréquemment des transactions entre voisins ou proches voisins qui ont une relève engagée, et qui peuvent ainsi agrandir leur propre entreprise agricole sans s’éloigner de leur résidence principale. Ce type de transfert peut amener une certaine synergie entre les voisins et optimiser l’utilisation des actifs, justifier l’embauche d’un employé et permettre le partage de machinerie ou de main-d’œuvre.
Voici d’autres conseils pour ce type de transaction :
Que vous vendiez votre ferme à l’un de vos enfants, à un voisin ou à quelqu’un d’autre, il y a plusieurs éléments à considérer pour que les choses se déroulent rondement.
Le mot d’ordre, c’est de se donner du temps, tout en s’assurant de faire avancer les choses et d’être efficace.
Pour les cédants :
Comme repreneur :
Déterminez la juste valeur de votre entreprise agricole. Il est recommandé de se tourner vers des évaluateurs d’entreprises spécialisés dans le domaine agricole.
Ils pourront vous donner le prix du marché de votre propriété en déterminant la valeur des terres, des bâtiments et de la machinerie tout en considérant la valeur de votre quota, le cas échéant.
Évaluez le potentiel de rentabilité et de performance de l’entreprise, avec sa capacité de générer des fonds propres.
Les producteurs agricoles ont souvent peu de diversification financière, et une très grande partie de leurs revenus de retraite proviendra de la vente de la ferme. Il faudra veiller à ne pas se mettre en situation financière délicate pour la retraite à trop vouloir aider sa progéniture à acquérir la ferme.
Voici les étapes à suivre :
Une propriété agricole peut valoir plusieurs millions de dollars. Il est presque inévitable que vous deviez obtenir un financement d’une institution financière pour l’acquérir.
Bon à savoir : La plupart des grandes banques et coopératives financières canadiennes ont mis en place des équipes agricoles composées d’experts qui sauront vous accompagner. Il y a fort à parier que vous pourrez bénéficier de souplesse ou d’aménagements vous permettant d’atténuer la charge financière du remboursement de la dette.
Il n’est pas rare qu’un agriculteur ou une agricultrice continue de s’impliquer dans sa ferme après l’avoir vendue. En restant proche de l’exploitation en tant que mentor ou travailleur occasionnel, mais sans en porter toute la responsabilité, les retraités peuvent graduellement passer à autre chose s’ils le souhaitent.
En somme, la vente d’une entreprise agricole ne signifie pas nécessairement la fin de votre aventure sur votre ferme si vous êtes le cédant, surtout si vous la vendez à votre relève. Si vous êtes le repreneur, c’est assurément le début d’une grande aventure. Dans les deux cas, c’est un processus qui nécessite de réfléchir à vos envies et à vos besoins pour l’avenir, et de bien planifier les étapes pour les satisfaire. Pour réussir votre projet de transfert d’entreprise, parlez à un expert qui vous accompagnera dans toutes les étapes et contribuera à votre paix d’esprit.
Pour les cédants :
Pour les repreneurs :
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