Nos capsules : Impact économique 

Les actualités économiques de l’heure, démystifiées. C’est le rendez-vous que proposent nos experts Stéfane Marion et Denis Girouard.

Les baisses de taux sauveront-elles la mise?

10 septembre 2024       Transcription

Dans cette capsule : Volatilité des marchés | Inflation | Baisses de taux | Ralentissement économique

Des surprises économiques négatives et une hausse du chômage

11 juillet 2024       Transcription

Dans cette capsule : Performance des marchés | Données économiques | Emploi | Inflation

Enfin des baisses de taux!

11 juin 2024       Transcription

Dans cette capsule: Baisses de taux | Inflation | Facteurs macroéconomiques | Performance des marchés

La croissance de la population canadienne s'accélère en 2024

14 mai 2024       Transcription

Dans cette capsule : Performance des marchés | Inflation | Taux d'intérêt | Croissance démographique | Demande d'électricité

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Les petits détails pour tout savoir

Bonjour tout le monde, bienvenue à Impact Économique. Nous sommes le 10 septembre 2024, je suis en compagnie de notre chef économiste Stéphane Marion. Bonjour Stéphane.

Bonjour Denis.

Cela fait maintenant deux mois qu'on ne s'est pas vus, donc on fait un bref retour encore une fois sur les performances des différentes classes d'actifs. Méchant changement depuis la dernière fois.

Bien en juillet passé Denis, toutes les classes d'actifs performaient plutôt bien. On remarque qu'au 3e trimestre c'est un peu différent, plus de dispersion au niveau des classes d'actifs, peut être surprenamment, le S&P TSX tire son épingle du jeu après un début d'année plutôt modeste, mais remarque que le marché obligataire fait bien.
Puis la contrepartie à l'autre extrémité, c'est la bourse américaine et celle des pays émergents qui est plus à la baisse au 3e trimestre. Puis ça, c'est un dénouement nouveau, particulièrement pour la bourse américaine. Ce qui fait en sorte qu'on voit une plus grande volatilité au niveau des indices boursiers.

Et ça se reflète dans ce fameux indice là qu'on appelle le VIX.

Oui, parce que là on remarque que le mois d'août a été caractérisé surtout par une augmentation spectaculaire de la volatilité à des niveaux, si on exclut la pandémie, qui n'ont pas été vus et observés depuis 2015, donc près d'une décennie. Donc un petit peu plus d'interrogations au niveau des marchés par rapport aux événements à suivre au niveau économique et au niveau de la profitabilité des entreprises.

La Banque du Canada a baissé ses taux, mais la Fed tarde toujours à baisser ses taux.

Ah mon Dieu, oui. Puis ce que l'on constate, Denis, c'est que si on regarde ça sur une base histoique, puis c'est là que devient le malaise et l'incertitude au niveau de la bourse, c'est qu'historiquement la Réserve fédérale, après sa dernière hausse de taux, elle se met à baisser les taux 7 mois plus tard. Et en général, le taux de chômage demeure inchangé. Là, on remarque dans la diapo que ça fait maintenant 12 mois que la Réserve fédérale a fait sa dernière hausse de taux. Toujours pas de baisse de taux. Bon, elles vont venir très bientôt, mais l'augmentation du taux de chômage est beaucoup plus accentuée que dans un une trajectoire médiane. Donc, c'est là que devient le malaise au niveau de la bourse.

Ce n’est pas à ce moment-là qu'on commence à parler de la fameuse règle de Sahm que tu pourrais peut-être expliquer qui est intéressante?

Oui mais c'est du jargon d'économistes Denis. Moi je vais, je vais peut-être le simplifier en disan : une augmentation d'un demi-point du taux de chômage depuis son creux en général, déclenche la fameuse règle de Sahm à l'effet que lorsque le taux de chômage monte de cette amplitude-là, les risques d'un dommage collatéral à l'économie, donc une récession potentielle, sont beaucoup plus élevés. Donc la règle de Sahm a été déclenchée au mois d'août avec la parution des données d'emploi du mois de juillet. Effectivement, dans ce contexte-là, il y a fort à parier qu'il y aura des impacts plus importants sur l'économie américaine, même s'il y a des baisses de taux au cours des prochains mois. Donc, les probabilités maintenant qu'il donne... le marché donne encore 80% de probabilité qu'il y aura un atterrissage en douceur. Historiquement
Denis, lorsque la règle de Sahm est déclenchée, les probabilités de récession ou d'atterrissage sont faibles... absolument oui, l'atterrissage en douceur est beaucoup plus faible.

Puis on continue quand même à avoir une inflation qui n'arrête pas de diminuer en fait.

Bien oui, la bonne nouvelle c'est qu’avec des données économiques qui sont moins fortes aux États-Unis, puis moi je dirais au niveau mondial même, l'inflation est en baisse. Donc
Denis, ça ouvre très certainement la porte à plus d'assouplissement monétaire pas juste au Canada, aux États-Unis ils vont commencer, mais aussi il va en avoir dans le reste du monde, donc ça c'est la bonne nouvelle.

Puis finalement, il y aura un changement de politique monétaire au cours des prochaines semaines. Mais le fait que le changement de la politique monétaire américaine tarde à venir, ça a aussi un impact sur le bénéfice des corporations. Le taux de chômage monte parce qu'il y a moins de vigueur économique. Puis on on le détecte un peu partout à travers le monde. Puis lorsqu'on constate à la ligne bleue, c'est l'activité manufacturière mondiale, elle est en contraction. Historiquement, tu peux constater que lorsqu'il y a une contraction au niveau de l'activité manufacturière mondiale, ça amène des révisions à la baisse au niveau des bénéfices. Puis ça, je pense que le marché n'est pas prêt à ça au moment où on se parle, mais historiquement à moins qu'on anticipe une remontée de l'activité économique.La direction pour les bénéfices c'est plutôt à la baisse, plutôt qu'à la hausse.
Puis on le voit à travers ce qu'on entend, les bénéfices par anticipation dans le fond, on le voit encore une fois, sont très élevés. Il n’y a pas eu de correction des analystes à ce niveau-là.

Bien, on en a parlé souvent au cours des derniers mois, à savoir que les anticipations de croissance des bénéfices étaient très ambitieuses pour les 12 prochains mois. Donc croissance dans les 2 chiffres au niveau mondial, plus de 12% mais remarque dans toutes les régions du monde, escomptent une croissance des bénéfices. Or, dans un contexte où la politique monétaire demeure restrictive, même s'il y aura des baisses de taux dans les prochaines semaines, ça remet en cause les anticipations de bénéfices. Et comme la bourse transige à de multiples extrêmement élevés à ce moment-ci du cycle, ça rend les actifs plus risqués et plus vulnérables.

Si on revient au Canada, on se rend compte que le consommateur n'est pas là, n'est pas au rendez-vous.

Bien si ta question est "ça va-t-il mieux qu'ailleurs, au Canada? Non!

Puis on constate que même si le PIB a été légèrement au-dessus des attentes, 2% à la ligne bleue, les dépenses de consommation sont anémiques, 0,6%. Denis, malgré une remontée spectaculaire de la croissance de la population encore en 2024. Puis n'eût été des dépenses gouvernementales Denis, le PIB aurait été plus faible. Donc 50% de la croissance au Canada, au 2e trimestre, c'était attribué au gouvernement. Donc je ne pense pas, ce n'est pas un rapport de qualité dans ce contexte-là. Je n'ai rien contre le gouvernement, mais le secteur privé en arrache, puis le consommateur aussi.

Malgré la baisse de taux au Canada, tu sembles dire, à travers le prochain graphique, que ce n'est pas comme suffisant.

La raison pour laquelle le consommateur ralentit c'est que 25% d'augmentation de la rémunération passe à faire le service de la dette à cause d'une structure de taux d'intérêt qui est extrêmement élevée. Avec l'inflation qui baisse Denis présentement, c'est que la Banque du Canada a baissé ses taux déjà 2 fois, mais elle baisse pas vraiment plus rapidement que l'inflation. De sorte que le taux réel, donc le taux directeur ajusté pour l'inflation, est à peu près aussi élevé qu'au mois de juin passé, lorsqu'ils ont commencé à baisser les taux. Donc tout ça pour dire que la politique monétaire au Canada demeure la plus restrictive depuis 2006, ce qui laisse porter à croire que les prochains rapports d'activité économique au Canada demeureront faibles. Donc il y aura plus de baisses de taux Denis.

Est-ce que tu serais porté à dire qu'on a baissé moins vite au Canada à cause que les Américains n'ont pas encore commencé à baisser ?

Si c'est le cas, on pourrait accélérer le mouvement. Je pense qu'il y a une petite gêne à ce niveau-là au niveau de la Banque du Canada parce qu'on ne voulait pas tout prendre trop d'avance pour limiter l'impact sur le taux de change. Mais avec le dollar canadien qui se maintient présentement, je pense que la Banque du Canada aura les coudées franches pour peut-être accélérer la cadence de baisses de taux dans un contexte d'augmentation du taux de chômage qui est quand même beaucoup plus important au Canada qu'aux États-Unis.

Bon, avec tout ce qu'on vient de dire, qu'est-ce que tu t'attends des performances des différentes classes d'actifs là pour les prochains trimestres ?

Bien, je pense que le sursaut de volatilité qu'on a vu au mois d'août, on pourrait le revoir cet automne. D'autant plus Denis qu'on sait que de façon saisonnière, l'automne en général peut être plus difficile pour la bourse. Il y a les élections américaines qui s'en viennent, beaucoup d'incertitudes par rapport aux dommages collatéraux de la politique monétaire. Bref, Denis, si j'avais à faire une prévision pour les prochains mois, plus de volatilité avec des actifs risqués qui devraient moins bien performer. Donc, historiquement, lorsqu'on atteint ou déclenché cette fameuse règle de Sahm dont tu l'évoquais tout à l'heure, historiquement, la bourse américaine est en baisse d'à peu près 8% dans les 3 mois subséquents. Au Canada, plus difficile, une dizaine de points de pourcentage. L'énergie, le pétrole plus bas, donc les 2 classes d'actifs qui tendent à surperformer dans ce contexte-là bien, c'est le dollar américain, puis les aurifères, puis évidemment le marché obligataire avec des baisses de taux. Tout cela pour dire : un positionnement plus défensif je pense, est à recommander dans le contexte actuel.

Plus de volatilité, on doit revoir les anticipations de bénéfices, donc des moments un petit peu plus volatiles à escompter pour les prochaines semaines.

Bien merci Stéphane, merci de ce retour des vacances et puis je vous remercie d'avoir été présents avec nous. Pour cette rencontre d’Impact économique.

On se voit en début de mois prochain!

Merci à la prochaine!

Bonjour tout le monde, bienvenue à Impact économique. Nous sommes aujourd'hui le 11 juillet 2024 et comme à l'habitude, je suis en compagnie de notre chef économiste Stéfane Marion. Bonjour Stéfane.

Bonjour Denis.

Encore une fois, on va débuter notre rencontre avec les performances boursières. Encore une fois, c'est les mêmes titres qui performent.

Oui, c'est un été chaud, puis pas seulement au niveau de la météo, c'est au niveau de la Bourse. Ça va bien Denis, un rendement annuel année à date, si on prend l'exemple de la bourse américaine qui est un nouveau record, puis la plupart des bourses mondiales, c'est un nouveau record, près de 17%. Mais t'as absolument raison. Le secteur de la haute technologie incluant les télécoms fait extrêmement bien là, des rendements de plus de 30%.

Quand on parle de TMT là, technologie, média et télécommunications, donc encore une fois prennent une part importante là dans la croissance des bénéfices, pas des bénéfices mais des rendements.

Énormes, Denis, mais de sorte que la valorisation c'est près de 40% de la valorisation des marchés américains qui est représentée par les TMT dont tu parlais. Denis, il faut retourner au début des années 2000 pour voir une proportion aussi élevée. Donc ce qu'on en constate c'est que 40% de la valorisation est due à la haute technologie. Par contre leur part des bénéfices est autour de 24%. Donc il y a de grandes attentes au niveau de la livraison des bénéfices de ces secteurs-là.

Donc malgré la performance qu'on a connue au cours des derniers mois, les analystes croient que cette performance-là va encore continuer à s'accentuer dans la prochaine année, et même dans d'autres secteurs aussi.

Pire que ça Denis, on pense que ça va s'accélérer même. Donc au niveau des bénéfices par action qui sont prévus autour des 12 prochains mois on accélérait la cadence, là on passerait de 11 à 13%. Puis vous remarquez qu’au niveau de la haute technologie, on parle d'une cadence de croissance des bénéfices de 20% par rapport à 13% pour l'ensemble du marché, donc encore une fois de très grandes attentes. Mais l'accélération est presque généralisée pour tous les secteurs mais dominée par le secteur de la haute technologie. Donc c'est beaucoup d'espoir pour une accélération des bénéfices à ce moment-ci du cycle.

Mais Stéfane, est ce que nos analystes sont trop optimistes par rapport à ce qu'on voit présentement dans l'économie ?

Bien ce qui dérape un peu dernièrement, Denis, c'est que les surprises économiques sont devenues soudainement pas juste négatives, très négatives. Donc ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas de croissance, mais on est en deçà de ce qui est prévu au niveau des données économiques. Puis là Denis ou ça achoppe, c'est qu’avec la lecture actuelle au niveau de l'indice des surprises économiques qui est produit par Bloomberg, on parle de près de 2 écarts types de déviation en termes de surprises négatives. Puis historiquement, Denis, si on regarde la diapo au niveau des petits bâtonnets ici, c'est lorsqu'on a la lecture actuelle surprise économique négative bien historiquement les bénéfices, la croissance des bénéfices sur 12 mois est revue à la baisse de près de 9 points de pourcentage donc est ce que ce sera le 13% ou ce sera plus proche de 4% ? C'est là où le marché devra composer avec les données économiques. Puis la saison des bénéfices est à nos portes, à surveiller.

Puis en même temps, on a un marché du travail qui se détériore.

Ok, fait que, les données, mais c'est ça. Donc quelle est la part du marché du travail dans la détérioration des marchés des données économiques ? Oui on a un taux de chômage maintenant aux États-Unis qui est au-dessus de 4%, faut retourner en 2021 donc pendant la COVID si vous voulez pour voir un marché du travail qui est autant sous pression. Donc ça c'est les données actuelles données Denis, où on s'en tient au niveau de l'économie américaine.

Puis pour juste en rajouter un petit peu plus, l'indicateur à avancé économique est aussi à la baisse.

Donc faut regarder où on se situe présentement, mais après ça faut regarder où est ce que certains indicateurs semblent pointer à l'horizon. Et dans ce contexte-là, l'indicateur avancé pour l'économie américaine vient de tomber au bas de la COVID. Donc c'est très rare qu'on voit un indicateur de perspective économique retomber au creux du cycle précédent. Tout ça pour dire Denis qui a fort à parier que l'économie américaine sera plus faible que ce qui est attendu au niveau des analystes économiques mais aussi des analystes financiers et au niveau des entreprises qui semblent peut-être être un peu agressives au niveau de leurs perspectives de croissance des bénéfices.

Donc faut être prudent.

C'est des marchés qui regardent encore maintenant pour, qui ne semblent pas tenir compte d'une récession, peut-être, mais dans tous les cas un très fort ralentissement économique.

Donc faut faire attention sur les prévisions de croissance des bénéfices dans les prochains mois.

Soyons pas trop gourmands.

Oui c'est ça exactement. Si on revient au Canada, le taux de chômage, lui, continue à faire sa croisade par le haut.

Oui, on est au-dessus de 6%, on est à 6.5% au Canada, Denis, mais j'aimerais peut être mettre l'emphase au niveau des jeunes, parce que c'est là que ça achoppe. Donc on est à plus de 13%. Denis, c'est un sommet de 10 ans pour le taux de chômage chez les jeunes, donc un environnement difficile qui reflète une politique monétaire restrictive. On sait que la Banque du Canada a déjà commencé à baisser les taux au niveau de l'économie canadienne aussi, il y a des pressions au niveau du marché du travail et je pense que le marché du travail au Canada va continuer de se dégrader pour un certain moment, tant aussi longtemps qu’on n’a pas des baisses de taux un petit peu plus agressives de la banque du Canada. Je pense qu'elles vont venir, Denis, mais. encore une fois, c'est des politiques monétaires qui demeureront restrictives d'ici à la fin de l'année.

Puis, on parle souvent au Canada d'un atterrissage en douceur. Est-ce que c'est encore le cas ?

La Banque du Canada fait grand état qu'elle pense que c'est mission accomplie au niveau de l'atterrissage en douceur. Denis, il y aura toujours un atterrissage, mais je peux vous dire que dans certaines régions du Canada, ce n’est pas en douceur présentement. Parce que dans le Grand Toronto par exemple, qui représente 20% de l'économie canadienne, c'est une grande ville, une grande métropole, les ventes au détail sont en contraction de 4% présentement dans le trimestre, ce qui reflète une détérioration du marché du travail. Donc tout ça pour dire Denis, soyons prudents au niveau canadien aussi. De toute façon les marchés boursiers s'attendent déjà à un ralentissement au Canada, ça on le on le voit très bien dans certains secteurs ce n’est pas aussi gourmand qu'aux États-Unis au niveau des anticipations de croissance mais au niveau de l'atterrissage il y en aura un, mais est ce qu'ils seront en douceur ou non ? À surveiller au Canada. Donc ne pas prendre pour acquis que c'est mission accomplie déjà pour la Banque du Canada, à surveiller.

Puis au même moment, bien on a l'inflation, on n'a pas parlé encore, donc c'est notre sujet favori. Là, tu nous amènes sur la zone euro pour expliquer un phénomène-là qui se produit présentement.

Géopolitique. Des élections qui amènent des gens à déserter les partis qui étaient au pouvoir pour se tasser un peu plus vers la gauche, que ce soit au Royaume-Uni, que ce soit en France. Tout ça pour dire Denis, que l'environnement actuel on a des politiciens qui prennent le pouvoir en faisant de grandes promesses au niveau de l'inflation qui gardent une certaine persistance au niveau de l'inflation des services. Puis ça on le voit un peu partout. Même l'inflation qui a été publiée aux États-Unis ce matin qui était meilleure que prévue fait état de l'inflation dans le secteur des services qui est à 4.7%, dans la zone euro c'est du 4%, au Canada aussi l'inflation des services, ce qui ligote un peu les banques centrales dans leur capacité de baisser les taux agressivement. C'est la raison pour laquelle il faut être prudent au niveau des perspectives de croissance de l'économie et au niveau des bénéfices. Donc le fait que les banques centrales n'ont pas la capacité de baisser les taux agressivement. Puis ça c'est un phénomène planétaire avec des politiciens qui ont une tentation énorme de dépenser plus. Ce qui en rajoute un petit peu plus au niveau de l'inflation. Donc à surveiller, t'as des composantes de stagflation présentement qu'on voit dans certains pays.

C'est intéressant parce que nos politiciens veulent voir l'inflation diminue, mais en même temps, ils ont des programmes très expansionnistes au niveau des budgets suite à des élections. Donc, il y a encore une fois une forme de dichotomie entre le discours politique et puis la réalité économique.

Puis, c'est la raison, Denis, pour laquelle les actions font bien présentement. Mais le marché obligataire, lui, fait moins bien parce que on doit composer avec cette incertitude politique qui, je pense, sera très, très présente avec nous en 2025. On n'aura qu'à penser à l'élection américaine qui s'en vient aussi pour ajouter un peu de piquant dans tout ça ?

Merci Stéfane et merci à vous tous de vous être joints à nous aujourd'hui pour cette capsule économique. On se revoit début septembre, on fait relâche au mois d'août. Merci à bientôt.

Bonjour tout le monde, bienvenue à Impact économique. Nous sommes aujourd'hui le 11 juin 2024 et je suis comme d'habitude en compagnie de notre chef économiste Stéfane Marion. Bonjour Stéfane, on va faire différent aujourd'hui, on parle de baisse de taux.

Oui c'est différent, écoute, première baisse de taux en plus de 4 ans. Denis, en fait on a vu la dernière fois, on a eu baisse de taux à la veille des élections américaines, l'année d'élection présidentielle américaine. Ça se répète l'histoire, des baisses de taux, mais je ne pense pas que ça à cause de l'élection présidentielle qui a des baisses de taux.

Croirait pas.

Non.

Il y a d'autres facteurs.

D'autres facteurs, puis la politique monétaire demeure très mordante au Canada. Puis la raison pour laquelle il y a des baisses de taux en fait le premier pays du G7 qui a baissé les taux, c'est le Canada. Puis ça reflète Denis, le fait que la politique monétaire elle mord. Puis on voit une baisse des profits qui est plus prononcée au Canada, qu'aux États-Unis, ce qui permet à la banque d'être un petit peu plus agressive avec une baisse de taux.

Puis en même temps, on voit que l'emploi stagne au Canada, donc y a plus vraiment de création d'emplois comme tel.

Ouais, les politiciens ont de la difficulté avec ce concept là que les profits sont reliés au marché de l'emploi Denis. Puis faut pas l'ignorer, l'emploi dans le secteur privé stagne depuis quelques mois. Qui plus est, le dernier rapport d'emploi fait état de 7 provinces sur 10 qui ont enregistré une baisse au mois de mai. Donc tout ça Denis mettait la Banque du Canada en position d'y aller avec un certain allègement au niveau de sa politique monétaire.

Puis quand on revient à l'inflation, on voit encore que si le logement n’était pas, faisait pas partie du calcul dans l'inflation, l'inflation serait beaucoup plus bas que la cible.

Ouais en fait ce qui pourrait surprendre dire "Ouais mais mon Dieu l'inflation est encore à 2.7% pourcent la banque du Canada baisse les taux?" C'est le secteur du logement qui garde l'inflation à plus de 2. 7%, c'est à peu près 30% de l'indice de l'inflation aux États-Unis. Remarque Denis que ex-logement, puis on en a parlé souvent, on est à un 1.2%, donc la banque du Canada était justifiée de le faire. Qui plus est Denis, peut-être qu'avec certaines baisses de taux on va inciter les promoteurs immobiliers à rajouter de l'offre sur le marché qui est très- un marché du logement qui est très déficitaire au moment où on se parle.

Donc atténuer cette composante-là de prix à la hausse dans le logement en ayant des baisses de taux.

Oui, donc faut pas être trop agressif, mais je pense que il y a lieu de penser qu'on peut faire 75 peut-être 100 points de base ou un point de pourcentage de baisse de taux cette année. Après ça faudra voir ce qui se passe en en 2025, mais pour le moment il y a lieu de penser qu'il y a un peu plus d'allégement monétaire qui s'en vient au Canada. Je pense une bonne nouvelle.

Puis en même temps, mais on voit que les données économiques ralentissent.

Oui, aux États-Unis on pense que l'économie américaine est immunisée à des hausses de taux, faut pas oublier qu'ils ont eu un stimuli budgétaire sans précédent déployé en 2024. Mais depuis quelques semaines Denis, on s'aperçoit ouh il y a une perte de momentum au niveau de l'économie américaine puis les surprises économiques deviennent plus décevantes.

Et eux aussi au niveau de l'emploi, on voit une certaine forme de ralentissement.

Lorsqu'on commence à toucher le profit des entreprises, les entreprises sont plus hésitantes au niveau de certains types d'embauche puis aux États-Unis, ce que l'on constate, c'est que les entreprises sont beaucoup moins agressives au niveau de l'embauche de travailleurs à temps plein, donc c'est quand même en décroissance. Denis, une décroissance d’un point de pourcentage de l'emploi à temps plein comme on le constate présentement aux États-Unis, c'est inédit en dehors d'une récession. Donc clairement la politique monétaire commence à mordre aux États-Unis.

Par contre malgré cela, l’inflation ne baisse pas.

Là tu vas me poser "Pourquoi la Réserve fédérale baisse pas ses taux déjà?", bien parce que l'inflation demeure persistante. Ça fait 4 mois de suite que l'inflation mensuelle, le changement mensuel, sort au-dessus du 3% donc, ce qui est bien au-dessus de la cible de 2% de la Réserve fédérale. Donc ce qui se passe aux États-Unis, c'est que j'ai un perte, une perte de momentum de l'économie. Oui, je subis l'impact de la politique monétaire restrictive, mais en même temps, on en a souvent parlé le stimuli budgétaire qui a été déployé aux États-Unis en 2024 est sans précédent donc j'ai dilué l'impact de la politique monétaire et j'ai stimulé l'inflation.

Donc les composantes de l'inflation aux États-Unis ne se comparent pas aux composantes de l'inflation au Canada. Il y a une forme de dichotomie entre les 2?

Oui, au Canada, c'est un problème d'offre de logement qui est à la source de l'inflation, surtout aux États-Unis c'est une demande qui a été stimulée par le budgétaire américain. Puis en même temps, si on vient au niveau international, bon on voit que le coût des transports continue à exploser.

Là Denis, on ne peut pas tout avoir dans la vie. Parce que j'ai un semi-budgétaire avec une politique monétaire qui est restrictive, mais en même temps j'ai une guerre de clochers entre plusieurs gouvernements, un protectionnisme beaucoup plus important, puis avec toute la structure tarifaire qui a été majorée aux États-Unis en dernier mois mais je me retrouve aussi dans un contexte où les coûts de transport maritime ont augmenté de 400%. Ah là, ça amène beaucoup d'incertitudes par rapport à quel genre de décélération d'inflation je vais voir alors que les politiciens mettent des structures tarifaires plus importantes qui vont stimuler l'inflation.

Exactement. Puis en même temps, au niveau des performances au niveau des actifs économiques on se rend compte que ça a bougé quand même pas mal là.

Marchés financiers- en tout cas, du moins pour la première moitié d'année, ça a été une relativement bonne cuvée. À part le secteur obligataire, toutes les autres classes d'actifs ont bien performé. Remarque par contre que le S&P TSX, au niveau des actions traîne un peu la patte par rapport à toutes les autres régions du monde. C'est nous qui performons moins bien, même si c'est 6%. C'est au-delà de l'inflation. Mais c'est une bonne cuvée. Oui, pour un investisseur canadien. Jusqu'à présent, l'ensemble des marchés financiers, outre le marché obligataire.

Puis on voit en même temps que l'écart de performance entre le marché de l'équité aux États-Unis et du Canada continue à grandir. Oui, je dois dire, je suis un peu frustré.

On en a parlé la dernière fois, mais là ça continue encore.

Oui puis c'est frustrant parce qu'au 2e trimestre, il y a très peu d'expansion de multiples au Canada au niveau de la bourse alors qu'on le constate partout ailleurs, puis l'écart de valorisation entre le Canada et les États-Unis, au 2e trimestre présentement, il est de revenu à son écart historique. Je dois dire, ça m'agace lorsque je constate ça.

Ça a un impact, ça veut dire que les investisseurs étrangers n'investissent pas dans les actifs canadiens présentement.

Il y a beaucoup d'incertitudes par rapport aux politiques économiques canadiennes présentement, puis je dois te t'avouer que depuis le début de 2023, la tendance, c'est que les étrangers investissent dans les autres marchés boursiers, mais pas au Canada. J'ose espérer que tout ça va se corriger pour 2025. Je pense qu'on devrait être en position de mieux faire. Des baisses de taux qui vont aider à stimuler l'économie, les profits et qui sait, peut-être des politiques économiques un petit peu plus porteuses pour le pays et pour nos entreprises.

Est-ce que tu veux t'avancer sir les prochaines baisses de taux au Canada?

C'est une bonne question. Écoute, je pense qu'on peut aller jusqu'à un point de pourcentage.

D'ici la fin de l'année?

Je pense que oui, 75 donc 2 à peut-être 3 autres baisses de taux, mais après ça Denis, faut pas ambitionner. Pourquoi? N'oublions pas que l'année d'élection au Canada, c'est 2025 au niveau fédéral et que nous, on a un stimuli budgétaire qui s'en vient dans le pipeline pour 2025, ce qui pourrait limiter la marge de manœuvre de la Banque du Canada. C'est la raison pour laquelle je mets beaucoup de volatilité dans notre prévision de taux de change où le dollar canadien se déprécie cette année pour s'apprécier l'année prochaine, alors qu'on pourrait avoir une surperformance de l'économie canadienne par rapport aux États-Unis.

Sur ça, merci Stéfane et merci à vous tous d'avoir participé encore une fois à Impact économique. On se revoit à la prochaine. Merci, au revoir.

Bonjour tout le monde, bienvenue à Impact économique. Nous sommes aujourd'hui le 14 mai 2024 et je suis en compagnie de notre économiste en chef, Stéfane Marion. Bonjour Stéfane.

Bonjour Denis.

Bon matin. On recommence encore avec les chiffres au niveau des performances du marché boursier.

Oui, qui n’était pas très bonne en avril, on a terminé avec un mois négatif. Par contre Denis, depuis le début du mois de mai on a repris un peu de terrain perdu en fait, de sorte que le trimestre à date est légèrement positif au niveau des actions mondiales. Remarque, par contre, le Canada fait un petit peu mieux que la Bourse mondiale, ce qui est une exception depuis le début de l'année-là de trimestre à date.

Est-ce que la bourse au Canada c'est à tous les niveaux, mais aussi dans le certains secteurs bien spécifiques?

Non, en fait Denis c'est plutôt des secteurs plus associés à l'incertitude par rapport à peut-être des perspectives d'inflation ou puis de croissance économique. Parce que on constate que trimestre à date au Canada c'est le secteur des matériaux, donc les aurifères, en hausse de près de 12% sur le trimestre, près de 18% année à date. Constate aussi, secteur énergétique, près de 4% de croissance géopolitique hein, qui est difficile à lire présentement et un gain de 16%. Donc n'eut été de ces 2 secteurs-là c'est certain que la bourse Canadienne serait pas en hausse de 6.4%. Donc c'est principalement les aurifères, le secteur énergétique, puis le secteur minier aussi là dans tout ça.

Donc tout ça est lié à la perspective des taux d'intérêt et les taux d'intérêt, ils semblent vouloir être à un haut présentement-là. On sent avoir une tendance légèrement à baisser.

Oui, je pense Denis que c'est correct de supposer que les banques centrales ont fini de monter les taux. En tout cas, c'est notre scénario. La question maintenant, c'est à quelle vitesse vont pouvoir les baisser? Donc on détecte que dans les économies émergentes, il y a des légères baisses de taux qui ont déjà eu lieu. Certaines économies avancées ont commencé à baisser les taux. On pense à la Suède. Peut-être la zone européenne qui veulent faire très bientôt. Mais on demeure à des niveaux de politique monétaire restrictive. Mais à grosse question, Denis, qu'est-ce qui va se passer aux États-Unis?

Exactement, au niveau de l'inflation surtout. Parce que dans le fond, c'est toutes des anticipations de baisse de taux. Les baisses de taux ont toujours été dans nos derniers discours en fonction d’où va se situer l'inflation, mais l’inflation ne baisse pas vraiment.

Oui, en fait, ce qui a été téméraire de Jérôme Powell, le président de la Réserve fédérale américaine, c'est d'avoir supposé dès le mois de novembre passé, qui était en position de baisser les taux agressivement en 2024, ce qui a mené justement à cette remontée fulgurante de la bourse. Or la réalité Denis, c'est que depuis 3 mois, l’inflation ne collabore pas. Ça fait 3 mois consécutifs où le changement mensuel annualisé est bien au-dessus de la cible de 2% de la Réserve fédérale. Donc la Banque centrale est un peu menottée par rapport à ce qui se passe au niveau de l'inflation globale.

Puis une des bonnes causes c'est la rémunération.

Avec un taux de chômage en deçà de 4%, on se retrouve aussi avec une accélération de la compensation des travailleurs. Donc on carbure à du 4.8% annualisé. C'est un rebond par rapport au trimestre précédent. Donc clairement ce ne sont pas des chiffres qui sont porteurs pour des baisses de taux imminentes aux États-Unis.

Puis on a eu le chiffre d'emploi au Canada récemment.

Oui, au Canada, une dynamique d'inflation qui est due à autre chose. Bon chiffre d'emploi était très fort Denis, j'en conviens. Par contre malgré la hausse de 90,000 emplois, le taux de chômage n’a pas baissé. Et puis là je sais, avant que tu me poses la question, pourquoi y a pas baissé? C'est parce qu'il y a une croissance fulgurante de la population en début 2024. Après seulement 4 mois, la population en âge de travailler est déjà en hausse de plus de 400,000 individus. La moyenne historique, c'est 100,000 en fait 110,000 individus pour les 4 premiers mois de l'année. L'année passée, c'était un record, on avait dévié de tout ça 280,000. Denis, on est 47% plus élevé que l'année passée au niveau de la croissance de la population donc on se dirige vers un nouveau record de croissance de population présentement.

Donc l'année dernière, on avait une croissance de population d'à peu près 1.3 millions.

1.3 millions.

Mais cette année tu anticipes quoi, avec un chiffre comme ça?

J'avoue qu'on on avait pensé que ça allait être 1 million, mais peut-être que c'est pas le cas. Puis, une des raisons pour ça, c'est parce que le gouvernement fédéral a averti les gens qu'à partir de 2025, il y aura un ralentissement au niveau des entrées d'étudiants étrangers, de travailleurs temporaires, donc Denis, il y a fort à parier que plusieurs gens qui voulaient venir au Canada sont en train de devancer leurs plans pour pas être pris avec cette contrainte de 2025. Donc je pense qu'il faut revoir à la hausse Denis, on est en voie de surpasser 2023 qui était un année record. Donc il y aura des enjeux économiques de ça Denis là.

Mais en même temps, on sait bien que l'inflation reste élevée, mais c'est aussi du beaucoup du loyer. Puis là quand on regarde à travers le Canada, on voit vraiment que la hausse du loyer est incroyable.

Mais je n’arrive pas à bâtir assez de maisons pour les gens qui viennent présentement. Donc les gens sont obligés de se repositionner via de la location, puis la réalité, Denis à 8.5% l'inflation des loyers est la plus élevée depuis 1980. Note que dans certaines provinces, bon, au Québec, c'est du 10%, en Alberta c'est du 14% où la croissance démographique est la plus forte au monde. Donc tout ça limite la capacité de baisser les taux de la part du Canada. Je continue de penser qu'ils vont baisser les taux cet été, peut-être à partir du mois de juillet, mais les baisses de taux sont moins agressives que ce qu'on a vu par le passé. Pourquoi? Parce que je dois composer justement avec cette croissance démographique qui s'accélère au lieu de décélérer comme tout le monde s'attendait.

Le mois dernier, on avait parlé de l'électricité aux États-Unis. Là ce mois-ci, tu veux nous parler de l'électricité au Canada, de la consommation d'électricité.

Oui, Denis, parce que ce n’était pas censé se passer comme ça parce que depuis 15 ans au Canada, on a une demande d'électricité qui est plutôt stable. Aux États-Unis c'est en train de reprendre parce que j'ai un processus de relocalisation de la production manufacturière, au Canada on n'a pas commencé à faire ça, on a annoncé des subventions, bon, c'est pas confirmé, concrétisé en en production à présent. Par contre, au Canada, c'est avec l'augmentation fulgurante, encore une fois, de la population que je me retrouve dans "Oh mon Dieu, je suis surpris la demande d'électricité est en hausse."

Donc on le voit sur les graphiques, mais en même temps on commence à avoir un déficit de production d'électricité au Canada, ce qui est une première.

Denis, personne ne s’attendait à ce que ça reprenne de façon aussi importante, mais faut pas oublier, j'ai fait croître la population Canadienne de 4 millions dans les 4 dernières années. Normalement, je suis de refaire ça sur 10 ans, donc j'ai fait ça en seulement 4 ans. Ce qui fait en sorte que je me fais surprendre. De sorte que, avec de l'hydroélectricité moins abondante de la Colombie-Britannique et du Québec bon, des bassins d'eau moins remplis qu'à l'habitude. Pour la première fois de l'histoire canadienne, en fait, depuis au moins 2008, je me suis retrouvé qu'un déficit électrique au Canada. Donc j'ai dû importer de l'électricité des États-Unis pour pallier à mon manque à gagner au Canada l'hiver passé.

Quand on garde la consommation d'énergie en Ontario, parce que c'est intéressant de faire un certain parallèle. On se rend compte qu'on a probablement été à pleine capacité au niveau de la production nucléaire et que là, ça se transpose sur le gaz naturel.

Oui Denis, puis il faut bien penser que dans une ville comme le Grand Toronto présentement la croissance de la population est époustouflante. Là c'est 25 pourcent de toute la croissance de la population canadienne. Donc clairement ça amène des besoins énergétiques qui n’avaient pas été prévu, de sorte que pour pallier ou pour faire face à cette demande plus importante dans un contexte au total canadien où on a dû importer un peu, puis l'Ontario a été pénalisé. Je dois me repositionner sur de la production électrique qui est à base de gaz naturel. Donc on remarque dans la diapo que pour l'Ontario, j'ai presque doublé ma production d'électricité à base de gaz naturel qui est une énergie de transition en passant dans plusieurs pays hein, il n’y a qu’au Canada qu'on voit peut-être les choses un petit peu différemment. Mais ce qui se remet en question, Denis, est-ce qu'il est quand même possible dans un contexte-là de respecter le plan fédéral qui vise à décarboner le système électrique canadien dans les 10 prochaines années, avec une croissance de la population sous fulgurante, avant même que l'on commence à produire les voitures électriques qui auront besoin d'une consommation électrique. Absolument. Donc c'est moi je pense Denis, il faudra parier que on devra peut-être revoir les cibles de décarbonisation pour tenir compte de l'impact démographique. Faut pas oublier Denis, on l'avait dit le mois passé hein. Selon le plus célèbre démographe canadien, la croissance démographique, la démographie, explique 60% de tout, les 2/3 de tout, donc lorsqu'on voit l'impact démographique sur plusieurs secteurs canadiens, que ce soit les loyers ou l'électricité. On doit en tenir compte. Merci Stéfane. Et sur ce questionnement, nous vous proposons de surtout ne pas manquer notre prochain rendez-vous début juin. Espérons que nous avoir plus de clarté dans toutes ces données économiques. Merci, à la prochaine.

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