Les actualités économiques de l’heure, démystifiées. C’est le rendez-vous que proposent nos experts Stéfane Marion et Denis Girouard.
7 novembre 2023 Transcription
Dans cette capsule : Rendement des marchés | Taux obligataires | Secteurs de fabrication et des services | Inflation | Actions canadiennes
11 octobre 2023 Transcription
Dans cette capsule : La volatilité des marchés | La dette fédérale américaine | Le marché de l'emploi | L'inflation
5 septembre 2023 Transcription
Dans cette capsule : Le coût des commodités | Les faillites d'entreprise se multiplient | Taux d'épargne des consommateurs
9 août 2023 Transcription
Dans cette capsule : Performance des marchés | Inflation | La courbe inversée des taux | Immobilier
Catégories
Envie de creuser les actualités économiques?
Nos experts analysent pour vous les tendances et vous conseillent afin d’éclairer vos décisions.
Restez informés
Soyez les premiers informés de nos plus récents conseils : inscrivez-vous à notre infolettre.
Bonjour tout le monde. Bienvenue à Impact économique. Nous sommes le 6 novembre 2023 et comme à l'habitude, je suis avec notre chef économiste Stéfane Marion. Bonjour Stéfane.
Bonjour Denis.
Encore une fois un mois qui a été super volatile. Qu'en est-il des rendements?
Un début de mois fracassant, Denis. Après seulement 3 jours au mois de novembre, la bourse qui fait très, très bien partout autour de la planète. Mais comme tu le mentionnes, c'est extrêmement standard d'ici, parce que trimestre à date c'est un peu du surplace au niveau de la bourse. Sauf que, les feux d'artifice qu'on a vu depuis le début novembre reflètent des attentes de taux d'intérêt qui seraient peut-être un petit peu moins agressif au niveau des banques centrales.
C'est ça? On l'a vu hein les taux quand même qui ont diminué de façon assez importante en début en début de mois, vers la fin de mois aussi également là donc on a vu les 10 ans US vraiment là chuter rapidement.
Oui puis c'est là-dessus que la valorisation en bourse est souvent établie. Puis la dernière fois qu'on s'est vu on n’était pas à 5%, on est allé à 5% ces obligations 10 ans ce qui a mené des vents contraires importants pour la bourse. Là Denis c'est vrai qu'il y a une baisse mais y a encore des dommages collatéraux à venir sur l'économie avec les hausses passées.
On a vu aussi que le secteur manufacturier et de fabrication ont des comportements quand même à la baisse. On a vu ça dans les dernières semaines.
Bon, les taux baissent parce que des attentes, les banques centrales sont moins agressives, Denis. Les profits ont bien fait en en passant au 3e trimestre parce que la croissance économique était bonne, mais ce qu'on remarque depuis quelques semaines c'est comme tu le mentionnes, le secteur de la fabrication aux États-Unis, donc la ligne bleue dans cette diapo, ça indique plutôt une contraction, puis le secteur des services, qui est la plus grosse composante de l'économie, montre des signes de ralentissement. Donc après un 3e trimestre qui était très bon, là on est en train de voir un impact que les prochains mois seront un petit peu plus difficiles, même dans l'atteinte de croissance des bénéfices des entreprises.
Est-ce que cette constatation là on l'a vu dans les chiffres d'emploi qu'on a eu la semaine dernière?
Oui c'est un bon point. Donc c'est nonobstant l'impact de la grève dans le secteur automobile, on a pu détecter une volonté moins grande des entreprises à embaucher. Puis dans certaines industries, en fait, on parle de baisse, donc clairement il y a des dommages collatéraux autour de la croissance qui impactent maintenant le marché du travail, qui peuvent mettre la table pour des baisses de taux d'intérêt.
Mais en même temps, quand on regarde ce qui se passe, on sait que les hausses de taux, ça ce n’est pas encore tout à fait transmis dans l'économie. Tu as une statistique là-dessus qui est intéressante.
C'est ça. Donc ce n’est pas parce que les banques centrales sont sur les lignes de côté Denis qu'il faut maintenant penser que ça va aller bien soudainement pour l'économie. Parce que la réalité comme tu le mentionnes jusqu'à présent avec les délais de transmission de la politique monétaire, on a subi, ce qu'on a ressenti jusqu'à présent, à peu près 60% des hausses de taux. Puis il reste encore à peu près 40% à venir. Donc la façon de l'expliquer Denis, c'est que dans l'exemple canadien, les taux sont à 5%, mais l'économie fonctionne encore, comme quand les taux à 3.75%. Donc il nous reste encore 125 points de base à être ressenti pleinement dans l'économie, ce qui laisse planer une décélération économique tant au Canada qu'aux États-Unis.
Donc, malgré l'emballement des marchés boursiers à court terme, il y a encore pas mal de mauvaises nouvelles à venir.
Il y a des moins bonnes nouvelles à venir sur la croissance des bénéfices, c'est ce qui pourrait garder en respect la bourse au cours des prochains trimestres. Donc on va s'interroger encore une fois Denis entre le fameux scénario d'atterrissage en douceur versus la possibilité d'une récession. N'oublions pas le 40% d'impact de hausse de taux à venir qui pourrait impacter l'économie de façon négative.
Donc à suivre, mais si on revenait à l'inflation présentement, parce que la dernière fois, on avait vu un rebond de l'inflation, là on suit ça au mois-là, comme la prunelle de nos yeux, qu'en est-il maintenant?
Comme les banques centrales, il y en qui te disent que ça va dépendre des données? Ce qu'on constate au Canada, la bonne nouvelle, c'est que la ligne bleue foncée dans cette diapo, Denis, c'est que la dernière fois on s'était accéléré au niveau de l'inflation pour repasser au 4%, là on a décéléré un peu, et ça c'est la bonne nouvelle, mais remarque que la dynamique canadienne qui est très inusitée. Donc l'inflation, en dehors du secteur des logements, elle est en deçà de 3% au Canada, et c'est vraiment le secteur des logements qui garde l'inflation au niveau où elle est présentement. C'est à peu près 28% du panier de consommation les logements.
Ok, question piège, est-ce que tu es en train de nous dire que 2% va être difficilement atteignable compte tenu que l'IPC logement nous pousse à la hausse.
C'est à dire, comment je fais baisser l'IPC logement de façon significative dans un contexte où j'ai de la croissance de la population.
Exact.
Denis, on fracasse un nouveau record encore cette année, on parle d'une croissance de la population en âge, de travailler de 880,000 individus. Denis, on se dirige à 1,000,000.
Stéfane, il n'y a plus de problème là, on a dit que le gouvernement nous annonçait 500,000 nouveaux immigrants dans les prochaines années.
Ça c'est des plans moyen terme. À court terme, Denis, la capacité d'absorption, parce que moi, j'ai encore la population qui croit à 80,000 par mois, donc 1,000,000 cette année, la pression sur le secteur des logements est telle que je ne peux pas penser que ça va décélérer rapidement. Donc c'est là que les hausses de taux n'ont plus vraiment d'importance parce que j'ai cette croissance très importante au niveau de la population.
Donc on pourrait avoir une inflation à 3%, puis peut-être avoir des baisses de taux aussi.
C'est tout à fait possible, si la banque du Canada veut bien calibrer sur les problèmes d'accessibilité au niveau des logements. Parce que ça, on le voit à cette diapo là, dans des villes comme Vancouver, Toronto, Victoria, l'accessibilité au logement, Denis, elle, est pire que dans les années 80 alors que l'inflation était à 20%. Pourquoi? Les taux sont bas, mais j'ai une croissance de la population qui est très, très, très forte et la capacité d'absorption, elle n’est tout simplement pas là dans un contexte de taux d'intérêt plus élevé.
Donc on va prendre des politiques robustes au niveau de l'absorption des immigrants ou avoir des programmes qui vont faire en sorte que l'accessibilité va être meilleure. Parce que sinon l’inflation ne baissera jamais dans ce secteur.
Ça va être difficile, donc Denis, tu as mis le doigt dessus. C'est ou bien, j'y vais au niveau de l'offre et je suis capable d'augmenter la cadence de façon importante au niveau de la construction de logements, sinon je dois revoir à la baisse mes quotas d'immigration pour permettre au système d'absorber tout ça.
Pas évident.
C'est complexe.
Complexe, mais dans un tout autre ordre d'idée, on sait tout le temps que le marché canadien manque d'investissements. Je pense qu'on a un petit mot à dire encore à nos grands investisseurs canadiens qui ne sont pas trop présents sur le marché canadien et on en a besoin.
C'est à dire que le Canada est un peu spécial. Il y a des fonds de pension qui représentent plus de 100% du PIB canadien, donc ce sont des fonds de pension qui ont quand même un impact considérable. Mais ce qu'on remarque, c'est que leur mission n'est pas toute la même d'investir dans l'économie canadienne, donc y a juste certains fonds de pension qui ont cette mission là, mais au total, ce qu'on remarque à la lumière des plus récentes données, c'est que les fonds de pension sont peu investis au Canada comparés à leurs contreparties internationales. Puis peut-être que c'est ça, Denis, la dynamique qu'on a besoin pour aller chercher un petit peu plus d'investissement au Canada. En fait, on en a besoin beaucoup en passant, peut-être qu'il y a lieu de se demander si la mission des fonds de pension, de plusieurs fonds de pension ne devrait pas être revue pour rendre le Canada un petit peu plus attrayant à leurs yeux.
Faut peut-être que le Canada soit attrayant au départ?
Absolument, mais je pense que c'est un tout ça.
Effectivement. Merci beaucoup Stéfane, et merci d'avoir été avec nous. En espérant que cette capsule vous a plu. On se revoit le mois prochain début décembre. Merci à bientôt.
Bonjour tout le monde, bienvenue à Impact économique. Nous sommes le 10 octobre 2023 et comme à l'habitude, j'ai avec moi notre économiste en chef - chef, dis-je bien Stéfane Marion. Stéfane, encore un mois assez, assez occupé en termes de nouvelles économiques, de situation géopolitique. On avait dit qu'il y aurait de la volatilité, on en a connu beaucoup, par quoi on commence? L'équité?
Denis, il y a de la volonté dans toutes les classes d'actifs, puis avec un nouveau conflit armé qui éclate au Moyen-Orient, il y a fort à parier que cette volatilité demeure. On peut commencer effectivement par ce qui se passe au niveau des marchés boursiers. Au niveau mondial ce que l'on constate, c'est que les actions menacent de briser sur leur moyenne deux-cents jours, donc leur tendance haussière, pour la première fois depuis le début de 2022. Puis ça Denis, dans un contexte où on constate une certaine mise en garde, si tu veux, des investisseurs qui semblent se rebeller. Donc les marchés boursiers qui sont tenus en otage non pas seulement par la volatilité économique et les incertitudes au niveau des profits, mais aussi et surtout pour le moment par la remontée spectaculaire des taux obligataires, donc des obligations à 10 ans aux États-Unis qui ont frôlé le 5% dernièrement.
Mais depuis la fin de la semaine, en fait la fin de la semaine dernière plus ce qui est arrivé ce weekend, on voit quand même une tendance légèrement à la baisse des taux. Est-ce que tu vois ça perdurer ou encore tu vois ces taux-là continuer à monter là dans la prochaine année?
S’il s'avérait que le conflit armé au Moyen-Orient amène une décélération notable de l'économie. Peut-être Denis que la baisse des taux reflète présentement des gens qui recherchent un refuge au niveau des obligations américaines, mais n'en demeure pas moins que pour avoir des taux d'intérêt qui demeurent sur une tendance baissière. Faudrait que j’aie un certain répit au niveau des banques centrales avec une inflation plus basse, ce qui n’est pas le cas présentement. Puis ce qui semble primer présentement Denis, c'est que les investisseurs demandent une certaine compensation par rapport à l'incertitude au niveau de la structure de l'inflation pour les prochains trimestres, mais aussi de toutes les politiques gouvernementales. Faut pas oublier Denis qu'avec un nouveau conflit armé, il y a fort à penser et fort à parier qu'il y aura plus d'actions des gouvernements, plus de demandes en dépenses militaires, ce qui veut aussi dire plus de dettes et donc des investisseurs qui pourraient dire "Moi je veux être compensée pour cette incertitude-là".
En parlant de dettes, on sait que le gouvernement américain emprunte, dépense énormément. On sait que les projections à venir sont aussi très importantes. Je sais que ton prochain graphique en fait mention. Comment tu vois ça là? Ce sont quand même des chiffres qui sont qui sont du jamais vu là, ou presque.
Oui, donc la prime à terme qui est exigée par les investisseurs présentement, elle demeure plutôt modeste par rapport à ce qu'on a connu au début des années 2000. Puis tout ça Denis, comme tu le mentionnes dans un contexte où le gouvernement américain n'a jamais été aussi endetté depuis la 2e Guerre mondiale. Donc à la fin de la 2e Guerre mondiale, à l'époque, il y a eu une capacité d'abaisser la dette au produit intérieur brut. Pourquoi? Je dépensais moins en dépenses militaires. C'était la fin de la guerre. Cette fois-ci, je suis déjà à 100% par rapport au PIB, au produit intérieur brut aux États-Unis, puis avec les contraintes de dépenses en programmes sociaux, vieillissement de population et politique industrielle, nouvelle politique industrielle américaine qui coûte très cher, qui puisait aussi des dépenses militaires qui pourraient augmenter. Denis, ça augure pour des dettes gouvernementales qui continuent d'être sur une tendance haussière.
Donc beaucoup de financement, puis qui dit beaucoup de financement sûrement, ça veut dire des taux qui vont rester relativement élevés pour le futur. Puis le futur là on parle des 10 prochaines années donc c'était quand même loin dans le cycle. Par contre, on a eu vendredi dernier, encore une fois, un chiffre d'emploi. Un peu surprenant comme chiffre d'emploi. Belles créations d'emplois tant au niveau des Américains qu'au niveau des Canadiens, qu'en est-il? C'est quoi ta lecture à travers ces chiffres-là qui sont quand même surprenants?
La volatilité, on la retrouve même par rapport au rapport économique, Denis. Puis là où les gens - bon, création d'emplois de presque 400,000 individus au mois de septembre aux États-Unis. Cela étant dit, Denis, pour protéger les marges bénéficiaires des entreprises au cours des prochains mois. Parce que c'est très agressif, les attentes de croissance des profits, ce que l'on constate, c'est que les corporations américaines engagent, oui, engagent beaucoup, mais ça, c'est exclusivement du temps partiel. Parce qu'au niveau du temps plein, ça fait 3 mois consécutifs de baisse, Denis, au niveau de l'emploi. Donc des pertes de plus de 700,000 individus au cours des 3 derniers mois au niveau du temps plein. Donc au niveau de l'impact sur le pouvoir de dépenser des consommateurs américains, c'est évident que la création d'emplois à temps plein est le plus porteuse que du temps partiel. Donc oui, je me console à l'idée que, au total, on continue à créer des emplois aux États-Unis. Par contre, le temps plein étant en baisse importante au cours des 3 prochains mois dans, ça laisse présager un ralentissement des dépenses de consommation dès le 4e trimestre aux États-Unis.
Est-ce qu'au Canada on voit la même chose? Parce que le chiffre d'emploi était bon au Canada.
Mon Dieu, Denis la volatilité était la même au Canada qu'aux États-Unis parce qu'une création d'emplois de plus de 60,000 individus. Mais encore là Denis, ce n’était pas dans le secteur privé. Pourquoi? Parce que les profits sont pris à partie au Canada depuis quelques trimestres. Donc c’étaient des travailleurs autonomes et dans le secteur gouvernemental, donc la qualité du rapport d'emploi autant au Canada qu'aux États-Unis, elle était moindre que le chiffre total.
Et puis à travers tout cela, on sait, on l'a dit à quelques reprises, que la population au Canada continue à accroître à une vitesse phénoménale. Ça n’a pas changé depuis le dernier mois.
Denis écoute, s'il y a une chose à faire ressortir du rapport d'emploi au Canada, c'est encore une croissance de la population de 100,000 individus. Puis au 3e trimestre, on parle d'une croissance de la population en âge de travailler au Canada, de 270,000 individus. Une croissance inédite Denis, c'est un record de tous les temps. Ce qui ne fait qu'exacerber le déséquilibre entre la demande et l'offre de logement. Ce qui rend plus inflationniste tout ce qui est afférent au secteur de l'immobilier.
Et puis pour couronner le tout, notre cheval de bataille qu'on aime de prédilection, c'est l'inflation. La dernière rencontre, on avait une inflation qui était aux alentours de 3% et là, oh surprise, méchante croissance de l'inflation là, ces derniers mois.
L'accélération, Denis, on est passé de 3 à 4% au Canada. Puis je pense que ça, c'est le reflet de la croissance de la population qui met des pressions sur plusieurs secteurs, dont l'inflation au niveau des loyers, qui atteint un niveau qu'on n'a pas connu depuis les années 80. Donc tout ça ligote un peu la banque du Canada par rapport à des baisses de taux éventuelles. Donc je pense le message Denis, c'est probablement que les banques centrales ont fini de monter les taux. Par contre leur capacité de baisser les taux rapidement pour accommoder un environnement géopolitique plus incertain, ça, c'est beaucoup moins évident là pour les prochains mois.
Donc à quoi faut s'attendre le mois d'octobre? On avait dit beaucoup de volatilité, est-ce qu'on maintient encore cet état de fait là que le mois d'octobre va être un mois à regarder de près parce que: géopolitique, les nouvelles économiques, ça va dans tous les sens.
Je pense qu'il faut garder un billet plus défensif par rapport à la gestion du patrimoine pour refléter toutes ces incertitudes-là et toute cette volatilité. Et je pense que ça devrait se poursuivre pour encore plusieurs semaines Denis. Là encore une fois, les banques centrales ne sont pas en position d'accommoder le choc actuel. Avec une inflation plus persistante et un environnement géopolitique plus difficile à partir de maintenant.
Merci Stéfane pour toutes ces bonnes ou mauvaises nouvelles et surtout ces explications-là. Merci à tous d'avoir participé à cette rencontre. On se voit le mois prochain. À bientôt.
Bienvenue à Impact économique l'édition du 5 septembre 2023. Comme à l'habitude, nous avons plusieurs sujets à aborder avec vous aujourd'hui. Stéfane, léger retour sur le mois d'août en termes de performance de nos actifs financiers. Tu étais légèrement un petit peu, je ne dirais pas défaitiste, mais tu disais que le mois d'août pourrait être difficile. Effectivement, il a été difficile.
Oui, puis Denis, le trimestre n'est pas terminé mais le mois d'août a été difficile. On parle d'une contraction 2% au niveau mondial, mais ce qu'on remarque c'est qu’il n’y a aucun indice qui a donné une performance positive au mois d’août. C'est vrai que le trimestre à date demeure légèrement en territoire positif, au niveau mondial, mais pas pour tous les indices. Mais les choses –
Toi tu es légèrement optimiste.
Oui, mais les choses se compliquent quand même là, Denis pour les prochains mois je pense.
Oui, difficile. Puis on le voit un peu aussi avec l'écart qui existe entre le S&P 500 et puis les indices boursiers canadiens, il y a quelque chose qui te chicote là-dedans.
Oui, il y a un engouement au niveau des États-Unis, puis malgré la correction à laquelle on a assisté au mois d'août, il n'en demeure pas moins que le marché se transige à près de 18 fois les bénéfices prospectifs. Alors qu'au Canada, on est plus conservateur, l'économie est plus chancelante. L'écart de valorisation entre le Canada et les États-Unis est presque historique là. Donc on n’a peut-être pas fini de corriger aux États-Unis non plus.
Mais ce qu'on attribue encore cet écart-là aux titres de technologie ou c'est plus toute l'économie qui se comporte bien? Mais c'est vrai qu'en partie le secteur de la techno a aidé à doper les multiples. Cela étant dit, Denis l'histoire de cet été aux États-Unis, c'est qu'il y a une expansion de multiples, et dans la techno et dans les titres qui ne sont pas de la technologie là, plus traditionnels.
Et puis cet écart là, ça dit quoi là toi présentement? Est-ce que tu as des craintes, vis à vis ça?
Moi je pense qu'au niveau du potentiel baissier, je pense qu'il est plus grand aux États-Unis dans un contexte de valorisation beaucoup plus élevé, beaucoup plus grande.
Et quand on compare risque et rendement avec les titres à revenu fixe, tout ça là, tu compares ça comment?
C'est parce que c'est l'autre façon de regarder le potentiel baissier aux États-Unis. Si on regarde le rendement sur une obligation en rendement réel aux États-Unis, le taux est autour de 2%, Denis. Le rendement sur les bénéfices du S&P 500, c'est autour de 6%. Donc historiquement, lorsqu'on investit à la bourse on regarde entre le risque qu'on prend pour investir la bourse versus au niveau obligataire. Or l'écart, la prime de risque est la plus basse depuis 2003. Donc investir en bourse à ce moment ci faut être plutôt optimiste par rapport aux perspectives économiques des prochains mois.
Si on revient dans le passé, quand on a eu des écarts aussi serrés, est-ce que ça a été - on a vu la portion d'une baisse des indices boursiers tout de suite après?
On a assisté à une compression des multiples justement pour corriger cet écart de valorisation.
Et puis qu'en est-il de l'épargne aux États-Unis? On sait que l'économie quand même va relativement bien. Les données économiques au 3e trimestre n'ont pas été si mauvaises que ça.
Donc c'est l'économie qui a dopé la bourse aux États-Unis au cours des dernières semaines. Puis c'est vrai que la consommation était bonne, sauf que ça s'est fait au niveau de l'épargne Denis. Donc les gens sont obligés de puiser dans leur épargne pour soutenir la consommation. Puis on assiste présentement aux États-Unis avec - on se retrouve avec un taux d'épargne qui est en deçà de 4%, c'est 2 fois moins qu'avant la pandémie. Donc clairement, les ménages semblent être stressés par la hausse des taux. Ça impacte aussi leur profil de consommation. Puis là ils sont en train de désépargner. Donc je ne peux pas stimuler ma consommation de façon excessive avec une épargne aussi basse qu'elle est présentement.
Est-ce que c'est historiquement un bas? On a déjà vu plus bas à la toute fin de la grande crise financière 2008-2009. On était autour de 2% Denis, mais c’étaient des niveaux extrêmement stressés, donc 4% c'est historiquement bas quand même là.
Donc à ce niveau-ci, est-ce que ça nous laisse présager vraiment une économie qui va ralentir, donc un ajustement de tout ce qui est équité aux États-Unis?
Bon, moi je pense que les dépenses de consommation, donc la croissance de l'économie, sera beaucoup moins vigoureuse au 4e trimestre.
Donc on a parlé du consommateur. Maintenant, si on parle du secteur corporatif.
Oui, mais il n’y a pas juste les consommateurs qui sont impactés par la hausse des taux d'intérêts, Denis, il y a aussi au niveau du secteur corporatif. Puis ce qu'on remarque, c'est que les faillites de compagnies listées en bourse ou qui émettent des obligations corporatives, on parle de 400 faillites dans les 7 premiers mois de l'année. Donc on ne parle même pas des petites entreprises là, mais 400 faillites, on rejoint le sommet qu'on avait vu pendant la pandémie ou même en 2010, Denis. Sauf qu'à cette époque-là, les taux d'intérêt étaient à 0%. Ce que ça me présage, c'est qu'avec les taux où ils sont présentement, il y a fort à parier que les faillites vont continuer d'augmenter aux États-Unis dans les prochains mois.
Donc ce n’est pas de bon augure. C'est de bon augure pour ralentir l'inflation, par contre l'inflation ralentit parce que l'économie va ralentir. Puis il y a toujours un risque de récession aux États-Unis.
Toujours.
Mais qu'en est-il? On a vu les chiffres de chômage vendredi dernier aux États-Unis, qu'est-ce qui se passe de ce côté-là? C'est un sujet favori qu'on a ici.
Le chômage est à la hausse, par le taux de chômage à 3.8% qui demeure historiquement bas. C'est vrai que l'emploi est encore - création d'emplois positifs, sauf que Denis, avec les faillites entreprises qui se concrétisent il y a un changement au niveau de la gestion des effectifs puis même si l'emploi était en croissance au mois d'août, on remarque que l'emploi à temps plein lui a subi une contraction de plus de 500,000 personnes. Et ça, c'est un gros chiffre, et ça, ça suppose, ça présage aussi que la consommation va être moins vigoureuse au cours des prochains mois aux États-Unis.
Tout ça avec un taux d'épargne bas, donc c'est difficile de penser que l'économie va croître à la vitesse qu'on croyait, donc les taux d'intérêt commencent à prendre effet là.
Ce n’est pas terminé Denis l'impact des taux d'intérêt, puis c'est pour ça qu'on veut être prudent par rapport aux perspectives de croissance des bénéfices, puis aussi de dire aux gens que ça pourrait être anémique en termes de croissance économique au cours des prochains trimestres.
Si on vient au Canada, on a eu quand même des surprises au niveau de la croissance économique.
Oui, au Canada, on le voit aussi qu'il y a un impact sur la hausse des taux d'intérêts. 2e trimestre négatif au cours des 3 derniers. C'est une mauvaise séquence Denis, la consommation était faiblette. L'investissement des entreprises n’était pas vraiment au rendez-vous, on a encore assisté à une contraction de l'investissement dans le secteur résidentiel alors que la croissance de la population croit à une vitesse folle. Tout ça pour dire que c'est un trimestre qui devrait mettre les freins à des hausses de taux au Canada, donc je ne pense pas que la Banque du Canada va oser monter les taux.
Donc là tu fais une prédiction face à demain, parce qu'on sait que c'est demain la hausse.
Faut en faire une à tous les jours une prédiction, Denis. Mais dans ce cas-là je pense que ça serait mal avisé pour la Banque du Canada de majorer ses taux alors que l'économie canadienne semble chancelante.
Donc, malgré tout l'aspect un peu négatif de ce qu'on a décrit là au niveau de l'activité économique, tu penses que les taux d'intérêt ont probablement fini d'augmenter, en tout cas ici, avec ce qu'on voit là, ça serait difficile que la banque du Canada augmente les taux demain et puis même pour un avenir proche là. Est-ce que ça change ton scénario?
Non, nous on avait toujours pensé que les baisses des taux d'intérêt n'auraient pas lieu cette année. En fait, ils vont avoir lieu plutôt l'année prochaine à ce moment-ci du cycle donc l'inflation décélère, mais pas très rapidement. Donc les banques centrales, la bonne nouvelle c'est qu'elles ont fini de monter les taux, pour les baisses de taux, il va falloir être un petit peu plus patient. Je pense que c'est une histoire pour 2024.
Excellent. Mais maintenant il y a les commodités, eux continuent d'augmenter et spécialement le pétrole.
Oui, il y a peut-être un aspect géopolitique là-dedans, Denis, à ne pas négliger. L'autre chose, c'est que le secteur énergétique au Canada fait bien dans le trimestre, croissant de 10%. Puis j'ai constaté qu'il y a beaucoup de mésinformation récemment par rapport au fait que le Canada subventionne trop son secteur énergétique par rapport aux autres. Je veux juste dire que la remontée du secteur énergétique au Canada n'est pas tributaire des subventions à l'énergie parce que selon le Fonds Monétaire International qui a publié une excellente étude - comparaison internationale devrais-je dire, la semaine passée, fait étant que le Canada, c'est le pays qui subventionne le moins son secteur énergétique du G20. Donc, alors que le Mexique et les États-Unis, qui sont nos partenaires commerciaux de choix, l'accord de libre-échange, eux, augmentent leurs subventions au niveau énergétique. Donc le Canada n’est pas le pays qui fait le pire en ce sens-là. Donc je pense qu'il faudrait être prudent dans la façon dont on analyse notre secteur énergétique qui peut aider la transition énergétique mondiale, d'autant plus qu'il est moins subventionné que les autres.
Donc ça laisse plus d'argent à faire la transition.
Moi je pense qu’on ne doit pas négliger le rôle que le Canada peut jouer au niveau de la transition énergétique en utilisant ces ressources énergétiques qui sont moins subventionnées qu'ailleurs.
Donc c'est un peu moins de désinformation par rapport à tout ce qu'on lit sur l'implication des subventions gouvernementales au Canada. Ce n’est pas ta charte en plus.
Non, on présente les faits Denis, ce sont les faits. Tel qu'établi par le Fonds Monétaire International qui, je ne pense pas, a un agenda pro Canada.
Sur ça, merci Stéfane. Merci de toutes ces indications là et merci à vous tous d'avoir participé à Impact économique. J'espère que ces quelques informations vont vous aider dans vos scénarios d'investissement pour les prochaines semaines. On se revoit en octobre. À bientôt. Merci.
Bonjour et bienvenue à la capsule économique du mois d'août 2023. Aujourd'hui encore une fois, plusieurs sujets à vous parler. Le premier, un bref rappel sur les performances boursières. On va revenir encore une fois sur l'inflation, la courbe de terrain inversée et à la toute fin, sur l'immobilier. Stéfane. Qu'arrive-t-il avec le marché boursier là depuis le mois d'août c'est un départ un petit peu lent.
C'est un début de mois, Denis, on est très tôt dans le mois mais il n’en demeure pas moins qu'au niveau mondial tous les principaux indices boursiers affichent des baisses. Le trimestre demeure positif année à date de Denis, mais il n’en demeure pas moins qu’il semble avoir une certaine perte d'élan au niveau de la bourse.
Mais c'est encore très bon depuis le début de l'année.
Oui, c'est vrai que tous les indices affichent une performance positive depuis le début de l'année. Puis je pense Denis ça, cela reflète les meilleures nouvelles qu'on a constaté au niveau de l'inflation. Puis là on peut le voir au niveau tant canadien qu'américain. Mon Dieu, ça fait longtemps que l'inflation n’était pas retombée en deçà de 3%.
Rapidement.
Oui, puis donc les marchés ont carburé avec l'espoir que les hausses de taux tirent à leur fin parce qu'il y en a quand même eu encore cet été.
Mais est-ce qu'on a enlevé cette inflation-là excédentaire rapidement et ce qui est à venir va prendre un peu plus de temps, ou un peu plus difficile.
Il pourrait y avoir un impact Denis, mais pour le moment une chose est certaine, la bourse demeure en territoire positif depuis le début de l'année dans un contexte d'expansion de multiples. Donc, malgré un vent d'incertitude par rapport à l'économie, parce que les hausses de taux ont fait en sorte que les courbes de taux d'intérêt se sont inversées et là on se retrouve dans une situation où jamais auparavant la bourse américaine s'est transigée à plus de 20 fois les bénéfices prospectifs, avec une courbe aussi inversée qu'elle l'est présentement.
Donc on a anticipé quand même des baisses de taux rapides à venir dans un contexte où, même si les courbes sont inversées, le marché boursier a continué à bien faire, mais aussi commencent à s'essouffler. Donc, pendant combien de temps on peut voir cette courbe inversée là ? Est-ce que ce qu'on voit présentement est unique ou on l'a vu dans le passé ?
La question est intéressante. Puis en fait historiquement une courbe inversée, c'est prémonitoire d'un ralentissement économique notable, donc je vais dire le gros mot, « récession » Denis, parce que là c'est la 11e inversion de la courbe des taux d'intérêt depuis le milieu des années 60. Or 8 des 10 fois précédentes se sont soldées par une récession aux États-Unis. Donc encore une fois, le marché espère voir un atterrissage en douceur. Le message que j'ai pour les gens aujourd'hui, Denis, c'est que l'atterrissage en douceur c'est l'exception, ce n’est pas la règle donc il faut être prudent pour les prochains mois parce que là on rentre dans une fenêtre où ça fait maintenant 9 mois que la courbe des taux d'intérêt est inversée aux États-Unis. Historiquement, 10 mois, on constate un ralentissement économique très important, donc c'est à voir pour les prochaines semaines.
Mais en même temps, on voit cette inflation-là qui diminue rapidement, une courbe qui demeure inversée. Mais aussi on a une croissance des salaires incroyables aux États-Unis. Il y a plusieurs variables qui vont en contresens ici là.
Oui, mais pour espérer cet atterrissage en douceur de l'économie américaine, il faut que la Banque centrale soit en mesure de baisser ses taux rapidement, donc peut-être même d'ici la fin de l'année. Or l'enjeu auquel on doit faire face Denis, c'est que présentement, c'est que le taux de chômage est à un bas historique aux États-Unis autour de 3.5%, qui puisait l'inflation salariale, qui est autour de 5% donc, on est presque 2 fois plus élevé qu'au niveau pré pandémique. Donc dans ce contexte-là, tu peux peut-être éviter des hausses de taux supplémentaires, mais les baisser rapidement, c'est plus complexe.
Donc on pourrait retarder les baisses de taux dans le cycle si jamais on voyait que ces hausses de salaire-là, commencerait à diminuer. Parce qu'en même temps, au niveau manufacturier on produit moins.
Oui, c'est vrai, puis il ne faut pas oublier l'environnement géopolitique qui est complexe là. Avec l'Ukraine qui ne peut plus faire ses livraisons de blé, puis maintenant des attaques contre le complexe énergétique russe qui pourrait garder des prix énergétiques et prix de nourriture plus élevés. Mais c'est vrai qu'au niveau du ralentissement de l'économie mondiale, il est palpable, il est confirmé. Puis on voit présentement qu'il y a une contraction au niveau de l'activité manufacturière mondiale. Puis Denis, ça se reflète sur les données en Chine aussi.
Oui, effectivement. En même temps, si on revient au Canada, on a un autre problème supplémentaire.
Donc l'inflation salariale, c'est un enjeu pour la Réserve fédérale. Côté canadien ? C'est la démographie, puis l'impact sur le secteur résidentiel. Denis, la croissance de la population que l'on constate au Canada est phénoménale année à date.
Jamais vu.
Non, puis en fait, près de 250,000 individus en un trimestre c'est 3 fois la moyenne historique. Puis l'enjeu qu'on a à Denis, c'est que les mises en chantier ne peuvent pas suivre la cadence. Donc on a la moitié des mises en chantier qu'on devrait avoir pour la croissance de la population, donc on devrait avoir 0.6 mises en chantier par croissance de la population, on est en deçà de 0.3. Puis Denis, toutes les provinces font face à un enjeu au niveau de la construction immobilière versus la croissance démographique.
Irais-tu jusqu'à dire ce qu’a été le véhicule moteur de la croissance phénoménale du Canada au cours des dernières années, qui est la croissance démographique venant de l'immigration, pourrait devenir un enjeu social pour les prochaines années si on garde le même rythme.
C'est parce que la capacité d'absorption de l'économie elle n'est juste pas là, donc je peux pas, même si je désire le faire, je ne peux pas y aller avec 140,000 en chantier par trimestre c'est impossible, ça serait 2 fois. On n'a pas l'infrastructure pour le faire. Donc l'enjeu pour Ottawa présentement, c'est à savoir est-ce que je dois revoir à la baisse mes critères d'immigration. Parce que de toute évidence, à 3 fois la cadence normale présentement, il y a un problème de capacité d'absorption. Denis, il ne faut pas oublier qu'en plus on fait face à la politique de resserrement monétaire la plus agressive en génération. Donc évidemment, il y a moins d'offres d'immobilier en même temps, donc c'est un enjeu pour le Canada. Tout ce qui a ce qui est afférent à l'immobilier va garder une pression inflationniste ce qui limite la capacité de la Banque du Canada à baisser ses taux rapidement.
Donc beaucoup de variables, pas assez d'équations pour les résoudre, donc faut agir avec prudence.
On entre dans une fenêtre un peu plus complexe Denis où ce n’est pas normal d'avoir une volatilité aussi basse qu'on l'a connue à présent au niveau des marchés financiers, là il va avoir plus de scénarios qui pourraient - une possibilité de scénario plus grande avec un ralentissement économique peut être plus important, peut-être même des risques de récession. Donc ça amène un des marchés plus volatils je pense d'ici à la fin de l'année. On doit-on doit essayer de conclure qu'est-ce que les banques centrales pourront faire puis maintenant il y a plein d'incertitudes, Denis.
Merci Stéfane. Encore une fois des commentaires très intéressants de Stéfane, et puis en espérant que cela va vous aider dans vos investissements ou à comprendre un peu plus dans quelle économie on se trouve. Donc on se revoit en septembre. Merci d'être avec nous. À la prochaine.
© 2022 - Toute reproduction totale ou partielle est strictement interdite sans l’autorisation préalable écrite de la Banque Nationale du Canada.
Interdiction d’utiliser ce contenu
Le contenu diffusé sur cette plateforme est protégé par les lois sur le droit d'auteur en vigueur au Canada ou dans d'autres pays, si applicable. Les droits d’auteur dans ce contenu peuvent appartenir à la Banque Nationale du Canada ou à ses partenaires. Vous ne pouvez pas reproduire, rediffuser, communiquer ou utiliser ce contenu en tout ou en partie sans l’autorisation écrite de la Banque Nationale.
Contenu offert à titre informatif seulement
Ce contenu est offert à titre informatif seulement et est sujet à changement. Il ne crée aucune obligation légale ou contractuelle pour la Banque Nationale. Il pourrait ne pas être valable pour votre situation. La Banque et ses partenaires ne seront pas responsables des dommages que vous pourriez subir si vous utilisez ce contenu à titre de conseil pour vous ou votre entreprise. Pour obtenir des conseils, vous devez consulter votre conseiller de la Banque, votre planificateur financier ou un professionnel (comptable, fiscaliste, avocat, etc.).
Aucune responsabilité pour le contenu externe et les opinions émises (si applicable)
La Banque Nationale n’est pas responsable du contenu des sites Internet externes référés par hyperlien ou autrement, ni des dommages résultant de leur utilisation.
Les opinions des personnes interviewées ne reflètent pas nécessairement les opinions de la Banque Nationale ou de ses filiales.