Même si l’inflation est demeurée extrêmement élevée sur une base historique, les données économiques récentes ont montré des signes suggérant un possible sommet de l’inflation.
Sur le plan économique, le produit intérieur brut (PIB) réel du Canada a augmenté à un taux annuel de 3,3 % au T2, ce qui est nettement inférieur au taux de 4,4 % prévu par consensus et au taux de 4 % prévu par la Banque du Canada dans son dernier rapport sur la politique monétaire (RPM).
Compte tenu de la situation macroéconomique, le Conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale américaine (Fed) s’est engagé à maintenir les taux d’intérêt à un niveau élevé afin de s’assurer que les pressions inflationnistes ne rebondissent pas et n’infligent pas d’autres difficultés économiques. Les taux pourraient continuer d’augmenter, mais à un rythme moins agressif qu’au cours des derniers mois.
Dans le secteur des titres à revenu fixe, l'indice obligataire universel FTSE Canada est en baisse de -1,15 % jusqu'à présent au troisième trimestre, ce qui porte le rendement cumul annuel à ce jour à -11,3 %. La reprise au milieu du trimestre a été de courte durée, les banques centrales ayant renoncé à toute idée qu’elles allaient assouplir leurs plans de hausses futures des taux d’intérêt. Les marchés canadiens des taux d’intérêt nominaux font face à une inversion importante (c’est-à-dire que le rendement des obligations à court terme est plus élevé que celui des obligations à moyen terme (5 à 10 ans) et à long terme (10 ans et plus). Le niveau d’inversion à certains points de la courbe de rendement atteint (ou se rapproche) des niveaux records historiques, ce qui indique qu’une récession pourrait se profiler à l’horizon. Les écarts de taux ont également réduit leurs gains en raison de la faiblesse générale des actifs à risque.
Perspectives et défis
Les marchés des capitaux ont mis la pandémie et la guerre en Ukraine en veilleuse et se concentrent maintenant sur les perspectives d’une récession. La faiblesse des marchés de l’habitation et des commandes de fabrication par rapport aux stocks est un indicateur d’une contraction économique à venir. La faiblesse des prix des produits de base, comme le bois d’œuvre, le cuivre et les engrais, laisse entrevoir une éventuelle baisse de l’inflation. La confiance des consommateurs n’ayant jamais été aussi faible, nous devons reconnaître que l’inflation influe sur les intentions de dépenses.
Compte tenu de la conjoncture macroéconomique actuelle, notre stratégie à revenu fixe consiste à optimiser nos placements en obligations provinciales et de sociétés – toutes choses étant égales par ailleurs – afin de tirer parti de la « pente » des différentes courbes de crédit qui persiste sur les marchés canadiens des titres à revenu fixe. Les primes de crédit offertes aux investisseurs pourraient améliorer les rendements malgré l’inversion des courbes de rendement nominales des gouvernements fédéraux.
Opportunités
Nous sommes d’avis que la détention d’obligations provinciales et d’obligations de sociétés à des dates d’échéance cibles pourrait produire un rendement excédentaire à moyen terme. Nous évaluons constamment les courbes de crédit des obligations provinciales et de sociétés afin d’améliorer les rendements ajustés en fonction du risque.
Les titres de sociétés offrent également des occasions intéressantes, certaines obligations bancaires offrant des rendements supérieurs à 7 %. Nous nous attendons à ce que la majeure partie de l’augmentation des rendements des obligations à long terme soit chose du passé, les banques centrales ayant démontré un engagement ferme à ramener l’inflation à leurs niveaux cibles, sans égard aux conséquences économiques. Les pressions sur l’offre s’atténuent et les principaux indicateurs économiques laissent entrevoir une croissance plus faible qui se traduira par une baisse de l’inflation et des taux d’intérêt.
Notre évaluation des risques de marché comporte un degré d’incertitude plus élevé que la normale, mais nous constatons qu’une grande proportion des risques semble se refléter sur le marché. Une politique monétaire et budgétaire plus restrictive est bien télégraphiée, la situation énergétique désastreuse et le conflit militaire dans la zone euro, et les problèmes en Chine sont tous bien compris et reflétés dans le sentiment terrible des investisseurs.
Stratégie du Fonds
En fin de compte, nous nous attendons à ce que notre processus rigoureux de sélection des titres procure, à long terme, aux investisseurs qui participent à notre stratégie des rendements supérieurs sans risque de défaillance indu, ce qui devrait se traduire par des rendements potentiellement supérieurs à ceux du marché.